Ο αποικισμός της Θάσου : η επανεξέταση των αρχαιολογικών δεδομένων

Part of : Το Αρχαιολογικό Έργο στη Μακεδονία και στη Θράκη ; Vol.16, No.1, 2002, pages 57-71

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57-71
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Archéologie de la fondation de Thassos : nouvelle lecture de la stratigraphie du sondage Héraklis Kokkinos
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En 1960, le sondage G dans le terrain Héraklis Kokkinos au Nord-Ouest de l’Artémision de Thasos, atteignait pour la première fois, à une profondeur de plus de 6 m, des niveaux datant de l’époque de l’installation des Pariens à Thasos: on y mit au jour les vestiges d’une habitation de plan absidal ou ellipsoïdal avec un nombreux mobilier céramique associé. La publication de ces vestiges avec l’interprétation historique de la stratigraphie qui fut donnée dès 1964 est rapidement devenue un élément de référence dans toute discussion non seulement sur la colonisation grecque en Egée septentrionale, mais aussi sur les céramiques nord-égéennes des Ville et Vile s. av. J.-C. Une lecture critique de la publication a démontré l’impossibilité d’exploiter historiquement la stratigraphie telle qu’elle avait été relevée et commentée en 1960: il était donc nécessaire de rouvrir le sondage afin de procéder à un nouvel établissement des données du terrain. Cette opération a été réalisée en septembre 2002, dans le cadre d’une collaboration franco-grecque. Parallèlement à la révision de la stratigraphie a été entrepris un réexamen du mobilier céramique des niveaux profonds à la lumière des connaissances acquises en Macédoine depuis sa mise au jour il y a 42 ans.Les résultats de cette campagne débouchent sur une nouvelle chronologie relative et une nouvelle interprétation de la stratigraphie :— l’épaisse couche W avait été interprétée en 1960 en rapport avec le mur en abside K : il s’agirait d’une longue occupation dans la première moitié du Vile s. (Wl) terminée par une destruction par incendie (W2). Le niveau W1 se révèle être une séquence complexe qui comporte deux périodes, la première en relation avec un mur P, non distingué comme tel en 1960, la deuxième en relation avec le mur K bordé d’un fossé : elle se décompose en phases de construction, d’occupation, de destruction et d’abandon.— s’il est exclu que W2 soit une couche d’incendie, les conditions de sa formation sans doute rapide sont en cours d’étude. L’ensemble de la séquence W se termine dans les premières décennies du Vile s.— la couche X avait été comprise comme un remblai de construction : il s’agit en fait d’un remblaiement naturel (colluvions).— la couche Y est de nature identique à celle de W2. Là aussi, l’incendie est exclu.— la couche Z avait été comprise comme un remblai préparant la construction des murs C, D, E et [F] : c’est en fait une succession de lits colluvionnaires dans une zone d’activité artisanale dont témoignent deux emplacements de forges.L’abondante présence de charbons de bois et de scories tout au long des trois périodes correspondant aux niveaux profonds, de W à Z, suggère en effet que l’on est dans ou a proximité immédiate d’un contexte artisanal lié à la métallurgie du fer, déjà rencontré dans des sondages profonds dans l’Artémision voisin. Ce qui avait été compris comme le témoignage de conflits entre colons et indigènes relève donc d’une activité métallurgique en grande partie au moins pré-grecque. Cette révision des données de fouille jette ainsi une lumière différente sur la Thasos du début de l’âge du fer et les conditions de l’installation des Grecs venus de Paros et vient confirmer le tableau de la Thasos protohistorique naguère dressé par Ch. Koukouli.
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Subject (LC):
Keywords:
Θάσος, συνέδρια
Notes:
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