Λίθινα λουτήρια, περιρραντήρια και κάρδοποι της κλασικής αρχαιότητος

Part of : Αρχαιογνωσία ; Vol.11, No.1-2, 2001, pages 273-306

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Pages:
273-306
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Les loutéria, périihantèria et Cardopoi en pierre de l'antiquité classique
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Σύμμεικτα
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Les ustensiles étudiés dans cet article sont les vasques à pied haut taillées en pierre. Elles portaient les noms λουτήρια, περιρραντήρια et κάρδοποι selon les informations offertes par les références trouvées dans la littérature, les rapports des fouilles, les représentations sur la céramique, les figurines en terre cuite, les inscriptions et les vases similaires en terre cuite. Leurs supports étaient très souvent des colonettes, appelées ΰπόστατα, dans le cas de loutéria et de périrrhantèria, ou ΰπόσταθμα, dans le cas de kardopoi.Les loutéria étaient utilisés, en principe, pour la propreté du corps, et plus particulièrement, pour le lavage des mains et du visage, rarement pour le bain-douche du corps entier. Ils ont remplaçés, jusqu’ à un certain degré, les baignoires, connues sous le nom de πύελοι ou άσάμινθοι, dans lesquelles le corps se plongeait. La forme des loutéria permettait d’autres usages domestiques, comme par exemple la vaisselle, le lavage des vetêments et le pétrissage. Les exemples, les plus anciens, des loutéria datent du Vie siècle et, selon P. Perdrizet et D. Amyx, ils doivent être antérieurs aux périrrhantèria. Les loutéria de l’époque archaïque et classique sont soigneusement décorés et ils proviennent surtout des maisons, des gymnases ou des bains publiques. Â Olynthe, un atelier de loutéria a été mis au jour, pourtant on rencontre des cas similaires à Délos, Athènes (Tholos de l'Agora, maison à Dema etc.), Pompéi et Priène. Les vasques des loutéria peuvent avoir des formes circulaires ou bien rectangulaires. Dans le deuxième cas, les vasques sont à deux pieds, qui, par la suite, deviennent rectangulaires et non cylindriques.Les périrrhantèria étaient destinés à la purification réligieuse. On versait de l’eau lustrale pour les aspersions dans les sanctuaires, mais aussi de l’eau dans laquelle les fidèles se trempaient les mains avant leur entrée dans les lieux sacrés. C’est pourquoi on les rencontre devant ou dans les sanctuaires ou d’autres endroits sacrés ou publiques. Les périrrhantèria sont également utilisés comme dédicaces dans les sanctuaires, comme σήματα dans les cimetières, ou bien pour des ablutions funéraires (en Sicile et en Italie du Sud). De plus, les périrrhantèria trouvés dans les naufrages étaient destinés aux cérémonies qui avaient lieu avant le départ des bateaux. Les périrrhantèria de l’époque archaïque sont des oeuvres plastiques «oriantalisantes», composées par des korès qui supportent les vasques et qui étaient flanquées par des animaux sauvages, interprétés souvent comme des lions; on trouve de tels exemples à Corinthe, Samos, l’Acropole d’Athènes, le Péloponnèse et Rhodes. Ces périrrhantèria datent du 7ème siècle, mais on connaît également de tels oeuvres archaïsantes datant de l’époque hellénistique et romaine. A partir du 6ème siècle, les périrrhantèria à pied cylindrique ont remplaçés les périrrhantèria avec les korès. Malgré leurs usages différents, l’évolution typologique des périrrhantèria et des loutéria est la même. Les exemples de l’Olynthe, de Délos, de l’Epidaure, de l’Italie du Sud et de Sicile témoignent des similarités entre les formes diverses.La datation de ces ustensils s’est établie par l’étude des vasques et des supports. Une prémière datation des vasques est entreprise par A. Raubitschek, dans son étude des vasques inscrites de l’Acropole. Son schéma est suivi par G. Hiesel, qui a étudié les vasques de Samos. La typologie des supports cylindriques aide la datation des loutéria et des périrrhantèria. L’évolution chronologique proposée par D. Robinson pour les ύπόστατα de l’Olynthe semble probable. En général, on peut admettre que les exemples de l’époque archaïque et classique sont bas, de forme assez «lourde», à cause de la taille des vasques et des supports taillés dans le même bloc de pierre. Pourtant, à partir du 4ème siècle leur forme s’allonge; vasques et supports sont taillés dans de blocs différents.En ce qui concerne la taille des ustensils discutés, les marbles cycladiques et pen- tèliques étaient les plus courants, plutôt pour les objets le luxe. Cependant, d’ autres types de pierre sont utilisés dans le reste du monde grec, comme par exemple les pierres volcaniques ou le calcaire (travertin) à Kos. Des pierres résistantes étaient égalèment choisies pour la taille des kardopoi.Les cardopoi étaient utilisés dans les travaux domestiques et industriels. Par conséquence leurs vasques étaient plus profondes et leurs supports plus bas, afin de faciliter les gens, qui se courbaient quand ils moulaient les céréales, pétrissaient, ou faisaient la vaiselle. Parfois ces récipients servaient de dépôt de denrées alimentaires ou de l’eau. Les exemples provenant de Délos sont une source de renseignements assez importante pour notre étude.En concluant, on peut dire que les vasques à pied servaient aux besoins de la vie quotidienne. Leur type commun a provoqué une sorte de débat entre spécialistes. Néanmoins, grâce aux inscriptions et la littérature, on a pu différencier les usages variées.
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