Επιγραφές της Θάσου : νέα ευρήματα και προοπτική δημοσίευσης ενός αναθεωρημένου corpus

Part of : Το Αρχαιολογικό Έργο στη Μακεδονία και στη Θράκη ; Vol.20, No.1, 2006, pages 51-60

Issue:
Pages:
51-60
Parallel Title:
Inscriptions de Thasos : nouvelles découvertes et perspective de publication d’un corpus refondu
Author:
Abstract:
I. La fouille franco-grecque d’une demeure paléochrétienne dans les abords N-0 de l’Artémision, près de l’Agora, a permis de mettre au jour, depuis 2004, un nouveau lot d’inscriptions: trois documents inédits, classés dans l’ordre chronologique, sont succinctement présentés ici, dans l’attente d’une publication définitive dans le BCH.1. Stèle des Braves. La première inscription inédite a été découverte en septembre 2006. Il s’agit de la partie inférieure du «Règlement sur les Braves», publié en 1954 par J. Pouilloux, par lequel les Thasiens organisent les funérailles publiques des citoyens morts en combattant pour la patrie et octroient des privilèges honorifiques à leurs pères et à leurs enfants (IVe siècle av. J.-C.). Le nouveau fragment prend place juste au-dessous du premier (22 lignes, bien conservées) et ajoute trois clauses. La première s’attache vraisemblablement au sort des orphelins de guerre (dont la mention explicite a malheureusement disparu dans la lacune): la cité assurera l’entretien quotidien de ceux d’entre eux que la disparition de leur père a laissés dans l’indigence. Une procédure de vérification, sanctionnée par l’Assemblée, est prévue à cet effet. La deuxième et la troisième clauses concernent les non-citoyens, susceptibles eux aussi de se dévouer jusqu’à la mort pour la cité: il s’agit des métèques et d’individus appartenant à d’autres catégories sociales, non spécifiées. La cité octroie à leurs fils des privilèges un peu moins prestigieux (indemnité forfaitaire de 17 statères pour les métèques ; privilèges non explicités pour les autres). Le décret révèle l’existence d’une commission de prytanes à Thasos au ive siècle. L’intérêt historique du document est considérable, pour les questions institutionnelles, militaires ou encore monétaires.2. Décret pour Stilbôn. Le deuxième document inédit est un fragment, long de 12 lignes, d’un décret de la basse époque hellénistique ou du tout début de l’époque impériale, dégagé en 2004. La cité y confère des honneurs à un bienfaiteur local du nom de Stilbôn, qui a pris à sa charge des travaux dans un sanctuaire, en association avec son épouse. Les autorités civiques mettent à sa disposition leurs moyens techniques, y compris les dèmosioi, esclaves publics propriété de la cité. L’identité de la divinité féminine qui bénéficie de la générosité de Stilbôn nous est dérobée par la cassure. Le lieu de trouvaille incite à l’identifier avec Artémis, dont le sanctuaire est voisin et dont le culte jouit d’une faveur particulière à cette époque, en particulier auprès des femmes. Comme les décrets pour la bienfaitrice Épié, le document témoigne de l’implication croissante des grands notables dans le financement et l’entretien des cultes civiques.3. Inscription honorifique pour Agrippa Postumus. Un fragment trouvé en 1983 et resté inédit avait fait connaître une inscription honorifique pour un fils du divin Auguste. Un nouveau fragment de la même inscription, découvert en 2006, a permis d’y reconnaître Agrippa Postumus. Le document, qui date de 4-6 apr. J.-C., nous assure que le caractère divin d’Auguste fut reconnu à Thasos avant même sa mort en 14 apr. J.-C. Le texte s’insère dans une série de dédicaces thasiennes pour les membres de la famille impériale à l’époque augustéenne, en reconnaissance de la clémence de l’empereur envers la cité.IL L’étude de ces documents s’inscrit dans un projet plus large de refonte générale du corpus des inscriptions thasiennes. L’exploration épigraphique de Thasos ne prit son essor que dans la seconde partie du XIXe siècle (fouilles d’E. Miller et de Th. Bent; rôle du Dr. Christidis comme correspondant local des épigraphistes français et allemands). L’Académie de Berlin confia à C. Fredrich la tâche de rédiger, après un séjour sur place en 1904, le premier corpus scientifique, publié en 1909 (IG XII 8: 370 inscriptions environ). En 1911, l’École française d’Athènes inaugura des fouilles systématiques sur le site de la ville antique : les nouvelles inscriptions furent publiées dans le BCH et reprises dans le Supplément des IG XII par Fr. Hiller von Gärtingen, en 1939 (200 documents). Les campagnes suivantes permirent à J. Pouilloux de publier deux volumes de suppléments (Recherches sur l’histoire et les cultes de Thasos, I-II (1954-1958): 400 numéros). Depuis 1958, de nouvelles inscriptions, souvent très importantes, ont été découvertes et publiées dans le BCH. Les inscriptions thasiennes, très dispersées, sont à l’heure actuelle au nombre de 1500 environ, ce qui-justifie la mise en chantier d’un travail de réédition. Nous nous sommes contentés, pour l’instant, de procéder à des travaux préliminaires: consultation des archives des Inscriptiones Graecae à Berlin, en particulier de la collection des estampages constituée par Fredrich et Hiller; achèvement de la base de données informatique sur les 800 estampages conservés à l’ÉFA; recensement et localisation de toutes les pierres conservées à Thasos même. L’objectif à long terme serait de publier un nouveau corpus unifié, comprenant l’ensemble des documents connus, avec bibliographie mise à jour, commentaire, traduction, photographie de la pierre ou de l’estampage, ainsi que des indices complets. Une collaboration entre les deux éphories de Kavala, l’Ecole française d’Athènes et l’Académie de Berlin est indispensable pour mener à bien une telle entreprise dans des délais raisonnables.
Subject:
Subject (LC):
Keywords:
Θάσος, επιγραφές
Notes:
Περιέχει εικόνες