37-62

L’esthétique de l’architecture d’ Ernst ziller (1837-1919)

• Καρδαμίτση-Αδάμη, Μάρω

Ernst Ziller est incontestablement la figure emblématique de l’architecture du 19e siècle. Professeur d’architecture à l’École des Arts pendant dix ans, puis à l’Académie de l’Industrie, il a laissé sa marque sur tout le pays et sur de nombreux jeunes architectes à travers son enseignement et son oeuvre, qui ont fait école.Ernst Ziller est originaire de Radebeul (bourg proche de Dresde, en Saxe). Né dans une famille d’architectes, il tire très tôt de cette tradition familiale, autant que de ses études à l’École Polytechnique de Dresde, une riche expérience.Son père, qui a été l’élève de Thormez, l’initie au classicisme précoce de l’école allemande, que caractérise une sobre géométrie et une parfaite adéquation entre l’organisation intérieure et la morphologie extérieure. À Dresde, la capitale baroque de la Saxe, il se familiarise avec l’oeuvre de Schinkel, ainsi qu’avec celle de Gartner Gottfried Semper, pour qui l’architecture doit réunir tous les arts (sculpture, peinture, décoration).À Vienne, après ses études, il travaille pour le célèbre architecte danois Th. Hansen, où il découvre, comme il le dit lui-même, le style byzantin. Ainsi, lorsqu’il se rend en Grèce en 1859 où Hansen l’a chargé de superviser la construction de l’Académie d’Athènes, Ziller, malgré son jeune âge, a déjà un solide bagage de connaissances théoriques et pratiques.C’est en Grèce que Ziller s’affirme à travers une oeuvre particulièrement riche (plus de 500 ouvrages réalisés et plusieurs projets). On reconnaît dans ses bâtiments tous les éléments qui nous permettent de voir en lui un modèle de l’architecte érudit qui commence à se profiler à partir du milieu du 18e siècle et sert avec constance l’historisme architectural.L’oeuvre d’Ernst Ziller est une heureuse combinaison de sensibilité et de rationalité ; elle puise dans le Baroque et la Renaissance, dans les éléments gothiques, romantiques, byzantins, dans le pittoresque aussi et, naturellement, dans l’antiquité classique grecque et romaine, sans jamais tomber dans la lourdeur ni l’excès.Durant la première période de son séjour en Grèce, de 1859 à 1864, il se consacre presque entièrement à la supervision des travaux de construction de l’Académie d’Athènes, ainsi qu’à la visite de sites archéologiques, souvent même à des fouilles. Ce n’est qu’après 1868 qu’il commence à travailler pour son propre compte. L’amitié que lui porte le roi George I lui ouvre les portes de la grande bourgeoisie athénienne et lui assure une brillante carrière.Son oeuvre comprend toutes les catégories de bâtiments possibles : palais, hôtels de ville, théâtres, hôpitaux, églises, écoles, grandes demeures citadines, villas, simples maisons, monuments, sans compter les aménagements d’espaces libres.Ernst Ziller maîtrise parfaitement, non seulement les règles de la composition architecturale et de la morphologie, mais aussi les techniques de construction. D’ailleurs, parallèlement à ses activités d’architecte, il s’efforce de créer dans le pays des manufactures, des unités de production de matériaux de construction. Il collabore avec des ateliers de céramique, de production piliers, de poutres et de rambardes de fonte. Il est le premier à installer des systèmes de chauffage central et d’aération. Il étudie la résistance des bâtiments aux séismes. Il est « l’architecte moderne de son temps », celui qui par sa riche personnalité a marqué sa génération et dont l’influence s’est longtemps fait sentir.Son oeuvre demeure encore mal connue.

• Arts

• Αισθητική
• Τέχνη

αρχιτεκτονική, Ελλάς

Περιέχει εικόνες και βιβλιογραφία