20ος αιώνας : ένας αιώνας αμφισβήτησης στην αρχιτεκτονική

Part of : Χρονικά αισθητικής : ετήσιον δελτίον της Ελληνικής Εταιρείας Αισθητικής ; Vol.37-38, No.1, 1997, pages 69-84

Issue:
Pages:
69-84
Parallel Title:
Vingtième siècle, siècle de contestation en architecture
Section Title:
Κριτική και Αμφισβήτηση - Ουτοπία και Αμφισβήτηση/La critique comme contestation - Utopie et contestation
Author:
Abstract:
Les mouvements de contestation en architecture datent de bien avant le XXème siècle, et pourtant, ils paraissent toujours d’actualité. Vers 1700 déjà, Sir Christopher Wren déplorait l’excès de zèle avec lequel certains architectes sacrifiaient à la nouveauté.Vers 1870, Viollet-le-Duc, inquiet de voir que les architectes ne semblaient pas disposés à adopter les nouvelles méthodes de construction, écrit que s’ils continuent à refuser ce que la technologie ne demande qu’à offrir, l’ère des architectes s’éteindra, pour faire place à celle des ingénieurs.Il est vrai qu’il faut attendre plusieurs décennies pour que les progrès technologiques réalisés dans la construction commencent à influencer l’enseignement dispensé à l’École des Beaux-Arts - en matière de composition des bâtiments notamment - et le travail des architectes en France, à l’exception de deux architectes éminents du début du siècle: Auguste Perret, qui cherche à inventer et à utiliser dans ses bâtiments des éléments décoratifs propres à ce nouveau matériau qu’est le béton armé; et Tony Garnier, qui exclut de ses oeuvres tout élément décoratif.Entre-temps en Allemagne, les fondateurs du Bauhaus inaugurent un système d’enseignement révolutionnaire. C’est la naissance du Mouvement Moderne. Les architectes utilisent des matériaux nouveaux, de nouvelles méthodes de construction. Les bâtiments s’efforcent de satisfaire à l’esthétique par d’autres moyens que les éléments décoratifs dont ils sont dépourvus: règles géométriques, proportions mathématiques, tracés régulateurs. C’est l’époque du less is more de Mies van der Rohe et de ses contemporains: Gropius, Breuer, Taut, Niemeyer etc. En France, c’est le génie contestataire de Le Corbusier qui se révèle, un génie contradictoire. Ses nombreux textes, écrits avec une verve poétique, font l’éloge de la rationalité. Ses oeuvres architecturales qui, au début de sa carrière, se composent de formes géométriques pures, de prismes, s’orientent peu à peu vers une conception sculpturale.L’idéologie contestataire du Mouvement Moderne est à son tour contestée, vers les années 60, par le Post-modernisme. À une architecture dépouillée d’éléments décoratifs succèdent des bâtiments chargés d’éléments décoratifs - nouveaux ou anciens -, des bâtiments composés sans règles, sans ligne directrice, pas même celle d’aller à l’encontre des règles établies. Le seul mot d’ordre est: impressionner par tous les moyens, car l’objectif n’est plus la satisfaction esthétique, mais la provocation, le choc. Le “Post-modernisme” évolue vite vers la “Déconstruction”.Pourtant la foi en les principes du Mouvement Moderne ne disparaît pas complètement. Nombre d’architectes éminents, en Angleterre, en Allemagne, en Suède, aux Pays-Bas, etc., déplorent l’irruption des modes qui a coupé court au Mouvement moderne et à son évolution.En Grèce, Aris Constantinidis attaque l’oeuvre des post-modernistes avec une verve digne de l’Apocalypse. Et les cris de protestation qui s’élèvent contre les tendances dominantes dans le domaine de l’architecture en cette fin du XXème siècle ressemblent fort à ceux d’Adolf Loos, il y a 80 ans.En cette fin du XXème siècle, nous avons les mêmes raisons de nous battre qu’à son début: il s’agit de débarrasser l’architecture des détritus de la mode.
Subject:
Subject (LC):
Keywords:
αρχιτεκτονική
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