Ο εντοίχιος διάκοσμος του καθολικού της Μονής Μυρτιάς στην Αιτωλία (φάση του 1539) και η θέση του στη ζωγραφική του α' μισού του 16ου αι.

Part of : Εγνατία ; No.6, 2001, pages 185-237

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185-237
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Le décor mural du catholicon du monastère Myrtia en Etolie (phase de 1539) et sa place dans la peinture de la première moitié du XVIe siècle
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L’étude des peintures murales du nouveau catholicon du monastère Myrtia en Étolie qui appartiennent à la phase de 1539 nous a amené à des remarques intéressantes sur l’artiste ainsi que sur les modèles de son inspiration. Le peintre montre son talent et sa capacité d’organiser avec adresse un programme iconographique succinct adapté aux petites dimension de l’église qui présente parfois certaines particularités. La composition rare par exemple du Banquet d’Hérode située sur la paroi est et au-dessus d'une petite niche se combine parfaitement avec la scène indépendante du Baptême faisant ainsi partie d’un cycle abrégé de la vie de saint Jean Baptiste.Quant au caractère iconographique des compositions, on a constaté l’influence directe des schémas des peintures murales des catholica des monastères Anapavsas aux Météores (1527) et de Megisti Lavra au Mont Athos (1535), les deux oeuvres exécutées par le même peintre, le célèbre Théophanes le crétois. Notons, à ce propos, les scènes de la Nativité, de la Transfiguration, des Rameaux, du Lavement des pieds, de la Descente aux Enfers, de la Rencontre avec la Samaritaine et de la Pentecôte qui présentent des analogies frappantes avec celles des deux monastères mentionnés.Toutefois, le peintre anonyme de Myrtia évite les versions nombreuses de Théophanes qui sont chargées des épisodes secondaires, alors qu’il montre ses préférences aux architectures riches et fantaisistes tout et équilibrant l’élément narratif par le caractère décoratif et faisant ainsi preuve d’un éclectisme impressionnant.Nous avons également signalé les rapports très étroits des formules iconographiques entre le catholicon du monastère de Myrtia et celui de Philanthropi- non dans l’île du lac de la ville d'Ioannina. L’analyse iconographique nous a permis de nous prononcer en faveur de l’antériorité du décor de Myrtia et de mettre, par conséquent, en doute la thèse soutenue par M. ACHEIMASTOU- POTAMIANOU sur l’existence d’une phase initiale pour le monument épirote, celle de 1531-1532. Contrairement à Philanthropinon, l’artiste de Myrtia insiste sur le dessin soigné des figures, dotées souvent d’une stature monumentale qui est accusée par la draperie dymanique des leurs vêtements raides.Quant àl’indentité du peintre du monument étolien, nous sommes parvenus à reconnaître sa main dans le décor mural du monastère Diliou à Ioannina (1543), comme l’attestent aussi bien la sensibilité commune au mondeaquatique que l’amour pour l’effet décoratif, d’après les similitudes constatéessur la formation de l’ornement peint. D'autre part, nous ne pouvons pasexclure la participation de l’atelier artistique de Myrtia à la décoration dumonastère voisin épirote de Philanthropinon (1541-1542), où un autre peintrefameux fera le début de sa carrière, Frangos Catellanos. On a avancél’hypothèse que l’art du maître thébain pourrait s’être formé dans ou auprès del’atelier du peintre de Myrtia.Il en ressort que l’art de Myrtia annonce du point de vue stylistique ia peinturedes catholica de Zavorda à Grevena (après 1542), de Varlaam auxMétéores (1548) et de la chapelle de Saint Nicolas à Megisti Lavra au MontAthos (1560). L’élimination des contrastes, la conjugaison des couleur pâlesainsi que le rendu pictural des visages plutôt sombres mais fort expressifs vont constituer les signes précurseurs d’un art qui, fruit d’une longue recherche esthétique, répondra aux exigences d’une forme nouvelle.
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