Γεωμετρικές μορφές και πλαστικές τέχνες

Part of : Χρονικά αισθητικής : ετήσιον δελτίον της Ελληνικής Εταιρείας Αισθητικής ; Vol.ΣΤ-Ζ, 1967, pages 106-120

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Pages:
106-120
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Formes géométriques et arts plastiques
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La tendance vers l’abstraction est un des phénomènes caractéristiques de l’art contemporain.C’est en partant de Cézanne — précurseur de la représentation de la nature à l’aide de cylindres, de cubes et de cônes — que les Cubistes progressèrent à une analyse successive des objets en formes géométriques élémentaires. Beaucoup d’entre eux s’engagèrent à ériger le Cubisme en science et de créer une peinture alliant le subconscient et l’instinct à la connaissance et la précision mathématique (J. Gris, F. Léger etc.).La dénaturalisation progressive, aboutissant à l’élimination de tout élément naturaliste, amena l’art à l’abstraction absolue, vers une morphologie expérimentale et non - objective, relatant du domaine des figures et formes pures de la géométrie, qui selon Mondrian «exprime avec des moyens plastiques purs, une réalité pure».Ce phénomène se manifeste comme un développement allant du particulier au général, des interprétations concrètes aux théorèmes abstraits, voire aux notions les plus avancées fournies par les disciplines physico - mathématiques de nos jours. Il constitue, peut - être, la manifestation de l’essor vers un spiritualisme universel, et simultanément une tendance de retour à l’esprit classique du Génie Hellénique, liant la Science et la Philosophie avec les Arts.C’est aujourd’hui, surtout, que les recherches géométriques, et leurs applications dans les arts plastiques ont revêtu un caractère expérimental et apocalyptique à la fois, résultant d’une sorte de Pythagorisme, d’une conception philosophique de la structure d’un «κόσμος» par l’harmonie absolue et l’observation fervente de la «perfection des nombres» (της των αριθμών τελειότητος). Par ailleurs c’est Platon qui enseigna que les Arts doivent se développer dans un esprit de recherche scientifique, de contrôle et de pénétration, et qui désigna comme formes «belles» les surfaces et volumes géométriques, parce qu’elles sont «belles» non pas en comparaison avec d’autres, mais parce qu’elles sont la beauté intrinsèque.Parallèlement à la peinture, la sculpture moderne se mit à expérimenter, après l’époque cubiste, avec la forme géométrique pure. Libérée de l’objet, elle aboutit à l’abstraction intégrale.Avec les formes géométriques, et surtout les surfaces réglées, la sculpture créa des oeuvres dont la structure dérive des principes mathé- matico - géométriques à possibilités multiples.Les pionniers dans cette voie nouvelle, étaient les constructivistes russes N. Gabo et A. Pevsner. Dans leurs oeuvres, nous voyons souvent se développer des surfaces réglées, des surfaces développées au degré supérieur. Des sculpteurs contemporains, comme B. Hepworth, R. Lip- pold, G. Vantongerloo, etc., ainsi que des groupes d’artistes expérimentateurs dans différents pays d’Europe et d’Amérique ont pris la succession de ce mouvement.Nous voyons, d’autre part, dans l’Architecture l’application de formes géométriques pour la réalisation des structures architecturales d’avant - garde. La morphologie architectonique contemporaine emploie avantageusement les coquilles composées de segments sphériques et, surtout, des paraboloïdes hyperboliques, et hyperboloïdes à révolution. A titre indicatif nous mentionnons le pavillon «Philips» de Le Corbusier et Y. Xenakis, «Los Manantiales» de F. Candela, et les réalisations de P.L. Nervi, O. Niemayer, F. Otto, etc.Le cadre de ces recherches doit encore inclure une série de formes géométriques qui méritent, à mon avis, une mention spéciale : les courbes algébriques ainsi que d’autres courbes roulantes, comme p.e. les cy- cloïdes — raccourcies et allongées — qui offrent dans les mutations un intérêt esthétique remarquable. Nous avons réalisé une série de surfaces en rotation à méridiens cycloïdes et hypocycloïdes, expérimentant avec les possibilités des transformations, et avec des matières nouvelles. Nous mentionnons encore les surfaces minima réalisées en polyester, prenant comme modèle les fdms de savon dilué.Une autre branche des mathématiques, relativement récente, la Topologie, qui s’appuie sur les théorèmes géométriques purement ab- traits, vient nous offrir une multitude de formes géométriques nouvelles, incorporant une suite illimitée de métamorphoses plastiques. Nous avons encore réalisé une série de constructions à base de ruban Moebius et noeuds, en matière plastique.Nous mentionnons, à propos, que les formes topologiques pourraient servir à des applications plastiques dans l’architecture contemporaine, avec les possibilités offertes par les coquilles autoportantes. D’autre part la sculpture nous montre l’emploi de ruban Moebius dans plusieurs oeuvres de Max Bill.Nous constatons donc que la géométrie, et plus généralement les mathématiques, qui jouèrent un rôle prépondérant dans la formation de notre civilisation, contribuent maintenant au développement des arts plastiques, probablement parce qu’elles seules offrent la possibilité de l’étude et l’application des formes purement abstraites.
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