Σκέψεις γύρω από το non - finito
Part of : Χρονικά αισθητικής : ετήσιον δελτίον της Ελληνικής Εταιρείας Αισθητικής ; Vol.Γ-Δ, 1964, pages 53-55
Issue:
Pages:
53-55
Parallel Title:
Quelques réflexions sur le non - finito
Section Title:
Ανακοινώσεις των Ελλήνων συνέδρων κατά το Ε' Διεθνές Συνέδριον Αισθητικής
Abstract:
Le problème du non-fmito tel qu’il s’est présenté dans son cadre historique est actuellement dépassé. Loin d’impliquer une négation une oeuvre d’art inachevée prend un caractère intentionnel, devient l’objet de la volonté consciente de l’artiste. Le jugement de valeur impliqué dans la relation «achevé- non achevé» cède sa place à un jugement de réalité. Une même valeur positive est dorénavant attribuée à ces deux expressions différentes de la création artistique. Nous assistons donc de nos jours à une revalorisation de l’oeuvre non-achevée qui aurait comme résultat immédiat la disparition de l’opposition non-fmito — achèvement.En fait il s’agit là d’une fausse opposition. On ne doit pas voir dans ces deux termes deux pôles absolus et opposés, représentant chacun une attitude totalement différente du spectateur devant une oeuvre d’art mais deux moments successifs d’un même processus évolutif. Une oeuvre dite achevée n’est jamais achevée, elle s’achève et de la même façon une oeuvre dite non finie est achevée en tant qu’arrêtée dans l’espace et le temps. Ceci révélerait le caractère essentiellement relatif et ambivalent du non-fmito dans le domaine de la peinture et de la sculpture surtout.Il n’y a donc pas d’achèvement, il n’y a que des degrés d’achèvement. Entre une esquisse et une oeuvre terminée la différence n’est pas qualitative, mais une différence de degré.Une fois cette ambivalence reconnue il importe de savoir s’il existe un degré d’achèvement en deçà duquel une oeuvre ne serait pas «viable». En admettant qu’il fût possible de parler d’un «seuil» de finition dans le cas des oeuvres classiques où il y a possibilité de comparer le modèle et sa représentation, dans le domaine de l’art abstrait une telle entreprise s’avère impossible puisque cet art offre difficilement des points de repère avec la réalité extérieure.L’achèvement et le non-fmito restent des concepts abstraits. Dans sa réalité vivante et complexe une oeuvre d’art aussi parfaite ou imparfaite qu’elle puisse être, demeure toujours non finie et offre à nos yeux tous les degrés d’achèvement possibles qu’elle contient en puissance.
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