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La réduction esthétique et le critère de profondeur

Ανακοινώσεις εις την ελληνικήν εταιρείαν αισθητικής

• Μουρέλος, Γιώργος Ι.

La considération des faits esthétiques dans ce qu’ils comportent de plus caractéristique doit conduire le théoricien de l’art à se poser un double problème : un problème interprétatif de la forme et du contenu des oeuvres qui conduit à une mise en relief de plusieurs facteurs déterminants nous permettant de dégager les données morphologiques, psychologiques et sociales qui expliquent l’apparition d’une oeuvre à tel moment déterminé de l’bistoire, et un problème de valorisation en fonction duquel tous ces facteurs extérieurs à l’oeuvre se fondent en elle pour former un tout organiquement constitué qui a droit d’occuper une place dans le monde des valeurs esthétiques.La recherche d’un tel critère de valorisation suppose à côté de la démarche interprétative qui conduit le théoricien de l’art à dégager tous ces facteurs, une autre démarche, de nature différente, qui l’engage à procéder à une réduction de ces facteurs anesthétiques en données esthétiques. C’est cette opération de réduction qui permet à l’oeuvre de passer de la catégorie de l’objet fabriqué à celle de l’art. Or, un pareil travail de réduction ne saurait être envisagé sans l’application d’un critère de profondeur qui seul permettrait de juger si le travail de transmutation esthétique a été effectué, si l’intégration a été faite et si l’oeuvre que nous avons devant nous est une oeuvre d’art véritable et non pas le simple reflet d’une époque aux emprises avec un psychisme individuel. Ce critère de profondeur, en nous permettant de porter un jugement esthétique extratemporel, constitue un critère de valorisation dans l’absolu qui garantit l’authenticité de l’oeuvre.

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