Παράδοξα της ψυχολογίας της τέχνης υπό την επίδραση του ρυθμού της εποχής

Part of : Χρονικά αισθητικής : ετήσιον δελτίον της Ελληνικής Εταιρείας Αισθητικής ; Vol.Η, No.1, 1969, pages 137-140

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Pages:
137-140
Parallel Title:
Paradoxes de la psychologie de l’art sous l’influence du style de l’époque
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Tout mouvement moderne de l’art provoque dans la société une inimitié spontanée, car il dérange ses habitudes et la connaissance du langage artistique qu ’elle a acquise. La société donc se trouve oblige d’ apprendre un nouveau langage, en commençant par le commencement comme si elle était enfant, alors qu ’elle ne l’est plus. Ceci est valable spécialement pour l’art de nos jours qui est un art en révolution totale contre le passé.Ce retour individuel ou collectif à la jeunesse a lieu inconsciemment dans les profondeurs psychologiques, même chez des gens d ’un âge avancé; il présuppose une sorte d’oubli, de libération du moi et l’entrée dans un état d’ âme désintéressé, pour pouvoir jouir de ce qu ’il découvre; c’est la première phase du paradoxe, la seconde étant le changement d’ âge. Qui ne se sent pas jeune aujourd’hui devant une peinture abstraite, tandis que si l’on reste accroché au passé on se sent vieux. La société n’est pas seulement le créateur du style, elle est aussi créée par lui. Chaque style donne naissance à sa propre société, il produit son milieu et il le forme. L’art a la force de nous entraîner dans son climat par la fascination qu ’il exerce sur nous.L’ âge mûr est en relation avec un style qui arrive à son acmé. La vieillesse n’est que le formalisme. Mais l’artiste créateur est toujours jeune, quelle que soit la phase du style qu’il pratique, car il y a toujours quelque étincelle inattendue dans ses œuvres. L’art serait donc le domaine de l’éternelle jeunesse et c’est là peut-être le paradoxe le plus profond de la psychologie de l’art.
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