Η θεωρία περί ρομαντικού δράματος και η Μαρία Δοξαπατρή

Part of : Παράβασις : επιστημονικό περιοδικό Τμήματος Θεατρικών Σπουδών Πανεπιστημίου Αθηνών ; Vol.9, No.1, 2009, pages 587-611
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Issue:
Pages:
587-611
Parallel Title:
La théorie sur le drame romantique et Maria Doxapatri
Section Title:
Μελέτες και άρθρα
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Abstract:
L’étude est divisée en deux parties distinctes: Dans la première, nous procédons à une analyse exhaustive d’un des textes-manifestes majeurs du mouvement romantique grec, «Prolégomènes sur le drame national grec». Dans la seconde partie, nous étudions le drame shakespearien Maria Doxapatri, sa structure et les concepts y élaborés par rapport aux conceptions esthétiques et idéologiques de son auteur.Dimitrios Vernardakis, physionomie pléthorique de culture allemande, unissant dans son uvre la préoccupation philosophique et juridique et le penchant pour la littérature, notamment pour l'art dramatique, fit ses débuts de dramaturge en publiant Maria Doxapatri (Munich, 1858), drame médiéval tiré des Chroniques de Morée. La pièce était précédée d’une longue Préface théorique: «Prolégomènes sur le drame national grec et spécialement le présent», texte dense et synthétique représentant le manifeste le plus complet autant que le plus pénétrant du théâtre romantique grec. Il trahit l’influence décisive d’A. W. Schlegel visant la définition du drame, en adoptant la distinction capitale entre le caractère «plastique» de la tragédie classique et le caractère «pictural» du drame romantique et en y ajoutant la dimension hégélienne de la Destinée, la division des écoles nationales, notamment sur l’appréciation de Shakespeare et du théâtre allemand. Sont également perceptibles des germes de la pensée hégélienne touchant le domaine de l’esthétique. Persuadé que la résurrection de la tragédie antique constitue une chimère, Vernardakis s’oriente vers Shakespeare et le théâtre allemand. Il lance sa proposition visant à la création d’un «drame national», axée sur l’association de l’ethnique et du caractère chrétien de la Nation.Les « Prolégomènes » se déroulent en deux parties. L’essence de la première repose sur la conception romantique du drame, à prépondérance allemande, suivie de la proposition de Vernardakis visant le drame national grec. Dans la seconde sont d’abord examinées des questions relatives à la critique littéraire qui lui était contemporaine, à savoir la critique officielle (académique) grecque représentée par les concours poétiques. Cette partie est axée autour de la théorie générale du beau associée à celle du bien et elle est redevable tant à la poétique classique (Aristote, Horace) qu’à des sources romantiques. Néanmoins, si dans la première partie, l’argumentation de Vernardakis est notamment à rechercher dans le domaine de la critique autant que dans celui de l’art dramatique (Schlegel, Lessing, G the), dans la seconde elle est plutôt orientée vers des sources philosophiques (Platon, Schelling, Hegel, Herder).En guise de conclusion, nous remarquons que dans la seconde partie des «Prolégomènes», une grande place de l’herméneutique de l’auteur est dominée par les principes et l’essence de l’art classique, ayant même comme épicentre la poétique aristotélicienne et ses interprétations philosophiques postérieures. Dans ce contexte, même à travers son uvre prélude Maria Doxapatri, si romantique dans sa thématique et sa structure, émerge la spécificité de la palette de Vernardakis, la notion très forte de l’ethnisme, celle de l’union avec l’esprit antique tout aussi bien que la conception unitaire de l’hellénisme, éléments composant certains des piliers pertinents du romantisme grec.
Subject:
Subject (LC):
Keywords:
ρομαντισμός