Η πρωτοβουλγαρική επιγραφή των Βασιλικών : η εμφάνιση των Πρωτοβουλγάρων στο δέλτα του Ίστρου και τη μικρή Μυσία

Part of : Βυζαντινά : επιστημονικόν όργανον Κέντρου Βυζαντινών Ερευνών Φιλοσοφικής Σχολής Αριστοτελείου Πανεπιστημίου ; Vol.30, No.1, 2010, pages 101-159

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101-159
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L' inscription protobulgare de Vassilika
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Après une brève introduction sur l’apparition des Protobulgares au nord du delta du Danube et Myssia Minoris (Dobrouza) et sur la recherche de leur appellation et l’origine de leur race qui provient du mélange de diverses tribus turques (Koutrigours. Outigours. Onogours. Hunnogoun- dours), nous traiterons de la tribu d’origine turque appelée Bulgares qui fait son apparition après la mort d’Attila en 482.La race des guerriers et brigands Protobulgares, après s’être installée à Myssia Minoris au début de la troisième décennie du 7e s. se mit à provoquer, par les attaques et les pillages des villes byzantines voisines, des problèmes à l’empire byzantin, qui réagit activement sous le règne de Constantinos Pogonatos IV (668-685). Cependant les conditions climatiques inverses obligent l’empereur à abandonner l’opération et les conditions pédologiques particulières favorisent les bulgares qui en attaquant à l’improviste causent des dommages à l’armée des byzantins (fig. 1).La victoire remonte le moral des bulgares d’Asparouch qui continuent leurs attaques à Pyrgos (Burgas) et mettent à sac le pays. Tout en essayant de récupérer le contrôle de la région, les byzantins connaissent de fréquentes défaites. Ce n’est que sous le règne de Justinien II (685-698) que la contre-offensive dans les régions de Thrace et de Macédoine est couronnée de succès et qu’un nombre important de captifs Slavobulgares est transporté dans la région administrative d'Opsikion.Vers la fin du 19e s. et après avoir été détrôné. Justinien II sollicita l’aide du Khan Tervel afin de récupérer son trône. II attribua à Tervel le titre de césar et signa une paix humiliante en payant des impôts (pactes) aux bulgares. En 708 par contre il oublia l’aide apportée par Tervel et envoya en Bulgarie son armée qui d’ailleurs fut défaite à Anchialos (fig. 1). Toutefois, en 717 Tervel aida les byzantins durant le siège de Constantinople par les arabes. Les attaques des bulgares continuent pendant les années qui suivent jusqu'au règne de Kroumos. Après sa mort en 814. suite à une brève crise de dynasties, il est remplacé par son fils Omourtag. qui continua la paix faite avec l’empire byzantin (815-831).C’est alors qu’est conclu le tracement de la ligne de démarcation allant de Develto jusqu’à la montagne des Balkans. Cet accord est enregistré sur une inscription protobulgare écrite en grec, trouvée à Satma Cucmesi près du village Suleiman-Köj -(Seciste) et qui provenait des ruines du palais (Sarayeri) de Pliska.Ces inscriptions protobulgares, trouvées dans la région de Pliska, étaient écrites en grec vernaculaire de l'époque de Omourtag par les captifs grecs transportés de la région plus large d’Andrinople et de Thrace vers des régions plus au nord en Bulgarie, comme l’inscription appelée Chronique de Malamir (831-836). qui était gravée sur une colonnette trouvée à Sumen, où Ton trouve mentionné entre autres le kafkan Izbul. Malamir fut succédé par Presian (835-850), à l’initiative de qui sont dues les inscriptions gravées sur un stylobate de la basilique B (Direckler) de Philippes durant sa campagne contre la tribu slave des Smoleanes. D’après l’inscription II de la basilique B, la justification de cette campagne fut la punition tardée des romains (byzantins) pour leur ingratitude envers la bienfaisance du Khan Tervel.D’après l’inscription I de Philippes, les chefs du corps expéditionnaire étaient Isvoulos et Idjirgu voilas. Il est généralement accepté que les inscriptions furent gravées sous le règne de Presian, neveu et successeur de Malamir (828-835), fils de Omourtag. Ces évènements inquiétèrent le gouvernement byzantin qui s’empressa d’envoyer césar Alexis Mousselé à Christoupoli (Kavala) en 837.Une inscription gravée en grec vernaculaire relative à ces évènements se trouve sur une colonnette de marbre haute de 1.60 m, trouvée à Vassilika de la région Anthemounda en 1914 par l’archéologue français Charles Avezou qui se trouvait en Macédoine en tant que membre de l’Ecole française d’Athènes mais qui fut tué sur le front le 17 Novembre 1915. Plus tard, Denis Feissel et Michel Sève étudièrent les journaux d’Avezou. les estampages et le matériel photographique, le tout gardé dans les Archives de l’Ecole française d’Athènes, sans pour autant réussir à voir la colonnette. Appuyés sur les estampages, ils firent une copie de l’inscription et la publièrent dans BCH. v. 103, 1979. p. 239-319 sous le titre: «La Chal- cidique vue par Charles Avezou (Avril-Mai 1914). Notes de voyage et inscriptions». C’est depuis lors que je m’intéresse à cette colonnette, qui disparut après le tremblement de terre de 1978.En 2007 on m’avertit soudain que la colonnette avait été trouvée et finalement transportée à la 16e Ephorie des Antiquités Classiques de la Macédoine, où je pus l’étudier à l’aide des archéologues.L’inscription n’est pas profondément gravée; de plus, les années et les conditions atmosphériques l’ont rendu illisible, comme on peut d’ailleurs voir sur les représentations photographiques (fig. 16-19. 23).Dans le texte de l’inscription subsistent les mots άρχοντα (possiblement εκ θεού άρχοντα), «επί Μαδαφραρίου άρχοντας», «κολυβρός», «την Σαλ[ο]ήΙκην?1» (fig. 15-21) et «υ αδελφό μου».L’inscription de Vassilika fut utilisée par l’historien et épigraphiste Veselin Besevliev comme base pour fonder son opinion sur l’installation des Protobulgares en Chalcidique.L’inscription du mot «KOAYBPOC» et «ΚΟΤΛ YBPOC» (fig. 20. 21) nous est déjà connue par moyen de l’autre inscription protobulgare de la basilique B (Direcler) de Philippes, du Khan Presian (fig. 9. 10).Le titre «Kolovros», «Kolyvros» provient de la racine turque qolavuz. gi/Ιαγιιζ («chef»), qui est caractéristique de la famille linguistique Täväs ainsi que de tous les dialectes des tribus qui vécurent autour des fleuves Volga et Kama. Le mot existe aussi en grec vernaculaire sous la forme «kolaousos» qui signifie «guide».La justification du déplacement des troupes bulgares vers la région des Smoléanes en passant par Philippes et Strymon vers Thessalonique était l’exploitation du tumulte révolutionnaire des slaves en Sklavénie du Strymon, que Presian essaya d’exploiter afin d’élargir son influence sur les slaves des régions de la Macédoine.
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Περιέχει 23 εικόνες, Το άρθρο περιέχεται στο αφιέρωμα στη μνήμη της Έρας Βρανούση