Η εξέλιξη των αιχμών βελών αποκρουσμένου λίθου κατα την εποχή του χαλκού με ιδιαίτερη έμφαση στην υστεροελλαδική περίοδο

Part of : Αρχαιολογικόν δελτίον ; Vol.57, 2002, pages 1-52

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1-52
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Évolution des pointes de flèche en pierre taillée pendant l’âge du bronze et notamment l’époque mycénienne
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Les pointes de flèche mycéniennes foliacées à base concave sont fabriquées par pression et leur retouche est plus ou moins couvrante. Elles tirent leur provenance d’un type qui a fait son apparition vers la fin du 3ème millénaire et qui doit être lié à l’arrivée des premières tribus helléniques. Il semble que le nouveau peuple possède déjà le savoir-faire de ces pointes par pression, ce qui n’était pas le cas de la population antérieure (Hélladique ancien), qui par contre pratiquait avec une extrême maîtrise le débitage de lames par la même technique.Les pointes à base concave datent ca. de 2300-1200 av. J.-C. et se rencontrent surtout dans le Péloponnèse et en Grèce continentale. Le type le plus ancien (A), plus ou moins diachronique et le plus répandu, était en général assez épais et court. Cependant, surtout durant la dernière phase de ΓΗΜ (17ème s. av. J.-C.), les pointes de flèches faisant suite à une variété du t ype A, taillée avec maîtrise et rencontrée surtout dans la Grèce occidentale, ont acquis un allongement important et une symétrie considérable, caractéristiques d’une arme très efficace si l’on juge par la forme, l’épaisseur et les ailerons pointus et bifurqués destinés à empêcher le détachement de la plaie. Il s’agit du type B qui a dû apparaître en Grèce de l’ouest, probablement en Messénie. Ce type a déjà la morphologie optimale d’une pointe de flèche. Un type protomycénien (Γ) est chronologiquement transitoire. Il doit tirer sa provenance du type A et commence à se former dans la région de la Grèce occidental, mais il paraît qu’il se crée définitivement en Argolide du 16ème s. av. J.-C. Pendant la fin de l’HR I et toute la durée de l’HR II (vers 1530-1400 av. J.-C.) y sont fabriquées, influencées aussi peut être par des prototypes septentrionaux, les pointes de flèche qui caractérisent l’époque mycénienne (types Δ et E). Ce sont des pièces allongées et aplaties souvent très minces, dont l’extrémité très fragile est parfois en forme d’épine filiforme. L’extrémité proximale est aménagée par une petite encoche retouchée et en guise d'ailerons, de toutes petites pinces tournées vers l’intérieur. L’examen des pièces archéologiques soutenu par l’expérimentation a révélé l’application d'une technique spécifique, la méthode «rétrograde», selon laquelle la fabrication de la pointe commence par son extrémité distale et termine par l’élaboration de cette partie pointue.L’étude statistique a porté sur 126 pointes de flèche provenant des tombes à tholos de Messénie, où l’expertise au niveau de fabrication de ces objets arriva finalement au plus haut degré. La plupart d’entre elles sont originaires de la tombe de Psari qui a dû incorporer durant sa construction les restes d’un atelier de taille d’outils en roches dures, presque contemporain de la tomb e. Cet atelier l’a alimentée avec une vingtaine des pointes de flèche qui ont été mises au jour et sont actuellement exposées au musée de Kalamata. Leur facture et leur qualité de travail sont comparables à celle de 9 pointes trouvées dans les tombes de Chalkias, situées à 3,5 km au nord-ouest de Psari. Les 6 pointes trouvées dans la tombe de Diodia, une trentaine de km plus au sud, présentent une qualité de travail nettement supérieure, comparable à celle des pointes provenant, peut être d’un atelier pré-palatial découvert pendant les fouilles du Palais de Nestor. Celui-ci a dû alimenter aussi d’autres tombes de la région. La matière première la mieux représentée est le silex marron local (63%), plus foncé dans la région Nord et plus clair, presque rouge, dans le Sud. L’obsidienne est également représentée (22%), ainsi que deux types de silex probablement importés, représentant chacun 6%. La plupart des pointes provenant de Psari sont des éb auches ou cassées. Cependant, si l’on en juge par celles qui sont arrivées intactes, surtout de deux autres tombes, il semble que le type le plus élaboré (E) était préféré. L’absence de pointes de flèche en cuivre ainsi que d’autres indices, les situe avant le milieu du 15ème s. av. J.-C.C’est pendant le 15ème s. av. J.-C., qu’apparaissent en quantité significative les pointes en cuivre. La nouvelle technologie se manifeste assez timidement au début et essaie même d’imiter la forme des pointes en silex. D’abord celle du type B, ensuite les types Δ et E pour finalement adopter la morphologie idéale du premier type. Pourtant, le cuivre s’établit rapidement et l’on aperçoit, si ce n’est pour des questions fonctionnels, le phénomène contraire : les tailleurs des pointes de roches dures atteignent une très mince épaisseur. Cette production conduit à des petites oeuvres d’art comparables à d’autres productions de pièces taillées durant la préhistoire (e.g., feuilles de laurier solutréennes, couteaux égyptiens, poignards danois). Leur caractéristiques morphologiques ainsi que la minceur extrême pourraient être interprétés comme maniérismes et auraient suggéré qu’il s’agisse des pièces non utilitaires, employées seulement pour la démonstration (armes d’apparat) ou ayant exclusivement un caractère funéraire. Néanmoins, certains indices, comme leur état de conservation, montrent qu’elles ont dû être utilisées. Leur efficacité est peut être limitée pour les opérations de la guerre, mais elles pourraient avoir servi dans le cadre d’une chasse spécifique. Selon une autre hypothèse elles pourraient être déposées dans la tombe dépourvues de leur hampe, comme certains éléments de faucille, symbolisant les prestations du défunt, sans doute d’un certain rang social, à la chasse et à l’agriculture. Il semble très probable que tous ce deux types fabriqués selon la même technique et par les mêmes tailleurs, constituaient dans le cadre d’une économie primaire un objet d’échange et circulaient sans être emmanchés. C’est pendant l’HR I et II que surtout les pointes ont acquis une valeur indépendante, fonctionnant, peut être, comme une sorte de monnaie.Les pointes de flèche en silex ou en obsidienne continuent à être fabriquées dans toute la Grèce continentale durant une grande partie de l’HR III et à côté des incomparablement plus nombreuses pointes en cuivre. Il s’agit de pièces lithiques sans exigences (type ΣΤ), issues probablement de l’évolution du type E en Messénie. Ce sont les oeuvres de simples tailleurs de la pierre, les derniers à appliquer la technique de la pression. En revanche, il semble que ce type ait retrouvé l’efficacité des premières pointes à base concave.
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Notes:
Εκφράζω τις θερμές μου ευχαριστίες στην ανασκαφέα των τάφων στο Ψάρι και στα Διόδια, δρ. Γεωργία Χατζή-Σπηλιοπούλου, προϊστάμενη της Ζ' ΕΠΚΑ, και του τάφου στον Χαλκιά, δρ. Ολυμπία Βικάτου, που μου εμπιστεύθηκαν το αρχαιολογικό υλικό τους και με βοήθησαν στην ερμηνεία του, όπως και στην προϊσταμένη της ΛΗ' ΕΠΚΑ, δρ. Ξένη Αραπογιάννη, για τη θετική αντιμετώπιση της μελέτης του αρχαιολογικού υλικού. Επίσης, στις συναδέλφους Σ. Ακριβοπούλου και Maud Devolder για τη γλωσσική βελτίωση του κειμένου., Περιέχει σχέδια, εικόνες, πίνακες, συντομογραφίε ς και βιβλιογραφία, Το άρθρο περιέχεται στο τεύχος: Μέρος Α'-Μελέτες