Τα πρώτα ελληνικά τυπογραφεία της Θεσσαλονίκης

Part of : Μακεδονικά ; Vol.8, 1968, pages 239-256

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239-256
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La typographie de Thessalonique a une longue histoire. La première imprimerie de la capitale macédonienne, et en même temps de toute la Péninsule Balkanique et du Levant, une imprimerie juive, fut fondée, selon toute probabilité, en 1512. D’autres imprimeries juives suivirent, et la première imprimerie turque fur fondée en 1727.Les imprimeries grecques ne paraissent que plus tard, et cela pour deux raisons : a) Thessalonique était un centre des plus importants de l’Empire Ottoman avec une forte majorité de turcs et de juifs, tandisque les grecs se trouvaient en persécution continuelle; b) Pendant la do­ mination ottomane les grecs y ont peu cultivé les lettres par rapport à d’autres périodes et à d’autres villes de l’hellénisme du Nord.En 1850 seulement, la première imprimerie grecque fut fondée à Thessalonique, mais elle ne fonctionna qu’un an. Son fondateur, Miltia- dis K. Garbolas, descendait d’une grande famille d’imprimeurs de Vienne et d’Athènes. Dans cette imprimerie au moins cinq livres fu­ rent imprimés dont le contenu était de caractère moral et religieux.La deuxième imprimerie grecque de Thessalonique fut fondée en 1852 par Kyriacos Darzilovitis et fonctionna jusqu’ en 1858. Au moins douze livres, dont plusieurs livres scolaires et d’autres de contenu moral et religieux, y furent imprimés. Un seul livre y parut en langue bulgare, l’Evangile traduit par l’archimandrite Pavel Bozigrobski. Cet Evangi­ le, connu comme «Konikovsko Evangelie», constitua la base de l’argu­ ment maintenant le caractère bulgare de l’imprimerie de Darzilovitis. L’auteur de la présente étude oppose à cette opinion les arguments suivants :a) L’imprimerie de Darzilovitis utilisait exclusivement des cara­ ctères d’imprimerie grecs. Le «Konikovsko Evangelie» d’ailleurs est imprimé en caractères grecs. Ce phénomène n’est pas unique. Un grand nombre de livres et de manuscrits rédigés en plusieurs langues balka­ niques et orientales (dans les langues slaves, l’albanais, le roumain, le dialecte des koutsovalaques, la langue tatare, l’arabe et le turc) sont écrits avec l’alphabet grec; ceci nous mène à conclure que l’écriture grecque joua en Orient un rôle correspondant à peu près à celui de l’écriture latine en Occident.b) Dans les sept années que son imprimerie fonctionna, Darzi­ lovitis n’imprima que des livres grecs, à l’exception du «Konikovsko Evangelie».c) Rien ne l’empêchait de se procurer des caractères slaves.Darzilovitis, quoiqu’il fît ses études à Athènes où il publia à ses frais une grammaire de la langue grecque à l’usage des écoliers, et bien qu’il n’apprît à écrire et à lire le bulgare qu’en 1860, était de conscience nationale bulgare, comme les sources le prouvent. Son imprimerie cependant était grecque.En 1868 la troisième imprimerie grecque fut fondée à Thessalonique par Nicolas Vaglamalis, descendant d’une vieille famille thessaloni- cienne de la période byzantine, selon la tradition populaire. Dès lors, plusieurs imprimeries furent fondées à Thessalonique, constituant ainsi la base solide de son évolution intellectuelle d’aujourd’hui.
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856:https://ejournals.epublishing.ekt.gr/index.php/makedonika/article/view/5868, DOI: https://doi.org/10.12681/makedonika.307
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