Σχέδια της Θάλειας Φλώρα-Καραβία από τον πόλεμο του 1912-13 : (συλλογή Γ΄Σώματος Στρατού)

Part of : Μακεδονικά ; Vol.14, 1974, pages 183-211

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183-211
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Dessins de la Guerre de 1912- 13 faits par Thaleia Flora-Karavia : (Collection du 3ème Corps de l’Armée)
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Dans le bâtiment central du 3ème Corps de l’Armée à Thessaloniki sont conservés 32 dessins de Thaleia Flora-Karavia (1871-1960), qui font partie d’une série d’environ 250, dont les sujets sont inspirés parla Guerre de 1912-13. Tous sont de petites dimensions et exécutés au crayon noir ou colorés sur pa­ pier de couleurs différentes. Tous aussi sont signés, la plupart d’entre eux da­tés et à un nombe considérable l’artiste elle-même a donné un titre. Leur ca­ractère représentatif et autonome permet une étude plus attentive qui, en outre, offre un intérêt particulier, car on peut découvrir une rigueur de dessin dans les oeuvres les plus importantes de Karavia. D’après les sujets, il est possible de diviser ces dessins en 3 catégories, a)Portraits, b) Paysages, c) Scènes de la vie des réfugiés et des soldats. Karaviane s’intéresse pas tant au caractère épique de la guerre, aux visions de batailleet de catastrophe, qu’aux scènes marginales, dont la représentation est marquée par un ton lyrique, profondément humain. Le style est purement pictural, influencé quant à la forme par Delacroix et Daumier; mais parfois on ydevine certains éléments qui rapellent la peinture impressionniste. En observantcertains portraits, par exemple «Le Métropolite Kitiou Mélétios Métaxakis»(fig. II), «N. Giotis» (fig. XI) ou «Le Commandant Dellaportas» (fig. XVI),on a l’occasion d’apprécier tant la représentation réaliste persuasive que ladiscription psychographique vigoureuse des personnages.Les dessins de Karavia représentent également des paysages, des vues devilles et des monuments dont la représentation généralisatrice ne réduit guèrela description fidèle des paysages. A la seule exception de «Olytsika par EminAga» (fig. XXII), toutes les oeuvres de cette catégorie sont attachées à la figure humaine, révélant ainsi l’intention de placer l’homme au centre du monde. C’ est ainsi que les oeuvres suivantes offrent un intérêt particulier: «Filippias vers Emin-Aga» (fig. XIX), «Le puit d’Eleutherochorion vers Filippiasavec les montagnes de Gribovou» (fig. XXI) et «Le quartier juif des Ioanninon» (fig. XXIII). La présence de l’homme dans ses occupations journalièress’inscrit parfaitement dans le paysage.Dans les scènes de la vie des réfugiés, on distingue les caractéristiquesd’un réalisme romantique. Karavia cherche à rendre concret le destin des prisonniers par la projection du particulier au général, mais en même temps elleest attirée par les costumes orientaux et les attitudes sans s’éloigner néanmoinsde la réalité contemporaine. «La petite réfugiée» (fig. XXIX) donne exactement la mesure de ses possibilités dans ce domaine.Le cycle de ces dessins s’achèvent par des scènes marginales représentantla vie des soldats —«Les fours de Filippias» (fig. XXXII), «Bivac à Préveza»(fig. XXXVI)—et d’autres scènes de soldats blessés—«Hôpital militaire» (fig.XXXIII), «Examination d’un blessé après la dernière attaque» (fig. XXXIV).Le caractéristique essentiel de ces oeuvres est le ton fervent, sentimental etl’intention évidente de souligner le fait que, loin du champ de bataille, il y a unespace où les soldats restent des êtres humains. D’ailleurs c’est cette perspective humanitaire qui joue un rôle prépondérant dans la création de Karavia.
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856:https://ejournals.epublishing.ekt.gr/index.php/makedonika/article/view/6138, DOI: https://doi.org/10.12681/makedonika.583
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