Η οικογένεια Γκαρπολά και η πρώτη ελληνική εφημερίδα της Θεσσαλονίκης

Part of : Μακεδονικά ; Vol.21, 1981, pages 222-251

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222-251
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La famille Garbolas et le premier journal grec de Thessalonique
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Il s’agit de Constantin Garbolas et de ces descendants, membres d’une famille grecque, qui se sont distingués comme éditeurs, imprimeurs et ultérieurement journalistes à Vienne, à Athènes et à Salonique, depuis la révolution de 1821 jusqu’ aux guerres balcaniques.Constantin Garbolas (cl790-cl848), sortant de son village Krania d’Olympe au début du XVIIIe siècle, arrive à Vienne où il travaille comme imprimeur. Il entre en relations avec les philologues Anthime Gazis et Constantin Kommitas les œuvres de quels il va éditer plus tard. Après s’être fait une réputation d’éditeur avec des ouvrages grecs dans la capitale des Habsburgs, il se déplace avec ses enfants en 1837 à Athènes, où il ouvre une librairie et une imprimérie. La plupart de ses publications sont des ouvrages scolaires, éditions des œuvres des anciens grecs classiques. Son imprimérie s’arrête à opérer après sa faillite en 1842.L’imprimérie renouvelle son opération en 1844 sous la direction d’Alexandre Garbolas (cl817-cl870), fils ainé de son fondateur, qui est aidé par ses plus jeunes frères, Miltiade et Sophocle. Parmi la clientèle de l’entreprise se trouvent maintenant les représentants les plus renommés de l'école litéraire phanariote à Athènes. Mais les trois frères sont en mauvais termes. L’entreprise se bat pour son existence, qui va se terminer en 1859.Entre-temps Miltiade Garbolas (cl821-cl890), étend l’entreprise familiale à Salonique, qui parvient grâce à lui à disposer en 1850 sa première imprimérie grecque. Miltiade Garbolas, lui même, quite Salonique avant la fin de la même année. Mais son imprimérie continuera d’exister, sous le nom de son nouveau propriétaire Kyriakos Darzilovitis, jusqu’ à 1862 ou même—peut être bien—jusqu’ à 1864.Plus important est le troisième frère, Sophocle Garbolas (cl833-1911). Il travaille comme imprimeur à Athènes depuis 1853 jusqu’ à 1856; plus tard il arrive en France où il devient un démocrate fervent. Peu après il s’installe à Salonique où il fait un mariage excellent qui lui permet d’entrer dans la haute bourgeoisie grecque de la ville.Ainsi, grâce à ses nouvelles relations et à la dôt de sa femme, Sophocle Garbolas réussit à fonder en 1875 le premier journal grec de Salonique, sous le titre «Έρμης». Ce titre se trouve changé en 1881 en «Φάρος τής Μακεδονίας» et en 1898, une fois encore en «Φάρος τής Θεσσαλονίκης». Le journal, qui resta toujours attaché à la politique française et opposé à celle de la Russie, devient pour une dizaine d’années l’organe du parti de ces bourgeois liberaux de la ville, qui gouvernent la communauté grecque jusqu’ à 1883. Seulement après 1887 Sophocle Garbolas change le camp et son journal commence à soutenir la cause de l’autre parti, formé plutôt par la petite bourgeoisie. Son rédacteur en chef est maintenant Spyros Tzanotis, un jeun journaliste de Zante, qui entre dans la bataille sous l’influence du radicalisme italien.La polémique de la période 1887-1889 qui en suit, s’arrête assez brusquement sous le specte d’une ruine économique. Sophocle Garbolas échappa à peine une faillite en 1895. En même temps les admonitions du patriarche œcu­ ménique de Constantinople parviennent à persuader les deux partis de se don­ ner les mains.Le journal est suspendu provisoirement par les autorités ottomanes pendant la guerre turcohellénique de 1897. Il est réédité quelques mois plus tard par son fondateur, avec l’assistance de ses deux enfants Alexandre (1870- 1942) et Nicolas (1873-1941). Ainsi, après le depart de leur père en 1905 pour Athènes, se sont les deux frères qui tiennent le journal. Mais les temps ont changé; un nouveau journal grec, le «’Αλήθεια» édité par Muratori, Kous- kouras et Bitos, apparut à 1903 à Salonique. Les frères Garbolas essayent de lui rivaliser sans succès.Cette grave situation ne s’amelliorera pas après la promulgation en 1908 de la Constitution neoturque. Pendant toute une année les deux journaux grecs soutiennent le Comité. Mais tandis que le journal de Kouskouras le quite avant la fin de 1909, le «Φάρος τής Θεσσαλονίκης» continue à soutenir les neoturcs jusqu’à la veille de la première guerre balcanique. Le consulat grec à Salonique et la métropole de la ville accusent Nicolas Garbolas d’être l’agent à la solde du gouvernement turc. La fin du journal aura lieu aussitôt à la suite d’un boycotage de la part de la communauté grecque.
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856:https://ejournals.epublishing.ekt.gr/index.php/makedonika/article/view/5995, DOI: https://doi.org/10.12681/makedonika.434
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