Τα ανθρωπωνύμια της Δυτικής Μακεδονίας κατά τη Ρωμαιοκρατία με βάση τις επιγραφικές μαρτυρίες

Part of : Μακεδονικά ; Vol.22, 1982, pages 259-294

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259-294
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L’anthroponymie de ia Macédoine Occidentale à l’époque romaine d’après les données épigraphiques
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Il y a cinq ans qu’on prépare au Centre de Recherches Archéologiques de la Société d’Études Macédoniennes un Corpus d’inscriptions anciennes de la Macédoine Occidentale (c’est-à-dire de la partie grecque de l’ancienne Haute Macédoine). Pour faciliter la recherche historique de cette région, Γ auteur donne dans le présent article le matériel anthroponymique fourni par les inscriptions trouvées jusqu’à maintenant en Macédoine Occidentale. Les recherches statistiques faites sur les noms de personnes ont prouvé que les exemplaires de noms attestés par les inscriptions de l’époque romaine (II av. J.-C.-IV ap. J.C.) arrivent au total le nombre de 454 dont la grande majorité (335 noms ou 73,8%) sont grecs et le reste (119 noms ou 26,2%) sont étrangers. Les 190 exemplaires des anthroponymes grecs ont un caractère pangrec, c’est-à-dire ils se rencontrent dans tout le monde hellénique ou hellénisé. Par­ mi ces noms on remarque huit catégories: noms théophoriques, mythologi­ ques et historiques, noms qui montrent des qualités morales et physiques ou expriment des espérances ou d’autres idées des parents, noms empruntés à la nature et noms qui se rattachent à la guerre. Parmi les anthroponymes grecs il y a aussi trois épirotes et un théssalien. Mais ce sont les noms macédoniens dont le nombre est particulièrement élevé (145 noms ou 43,3% sur la totalité des noms grecs). Le pourcentage augmenté des noms macédoniens, qui donne une particularité à la Macédoine Occidentale, s’explique surtout par le pa­ triotisme local des Macédoniens qui se manifeste clairement par leur persi­ stance à l’ancienne tradition anthroponymique. Enfin, parmi les 119 anthro­ ponymes étrangers attestés par les inscriptions il y a neuf noms thraces, dix noms anatoliens et un nom illyrien. Mais la plus grande majorité des anthro­ ponymes étrangers sont romains (96 noms). Quant au système anthroponymique, l’auteur constate que dans certains cas les enfants portent les mêmes noms que leurs parents. Les arbres généalo­ iques donnent une idée plus précise par rapport au système anthroponymi- que. Quant à la formule onomastique on constate l’emploi de quatre formes: deux grecs, un romain et un mixte. Des ces formes ce sont les grecs qu’ on rencontre plus souvent sur les inscriptions. Enfin, l’auteur en se basant sur les données de l’anthroponymie, dégage des diverses conclusions historiques concernant les cultes, la composition de la population, la société et l’hellénisation-romanisation anthroponymique en Macédoine Occidentale à l’époque romaine. Ainsi, en se basant sur les noms théophoriques on constate le culte des 10 dieux grecs (Apollo,Arté­ mis, Aphrodite, Asklépios, Dionysos, Dioscures, Hermès, Isis, Poseidon et Zeus). Quant à la composition de la population, on constate l’installation en Macédoine Occidentale des parèques athéniens, thessaliens et romains et encore des émigrés thraces, illyriens et anatoliens. Mais, il est remarquable que le nombre des étrangers installés dans cette région était sans doute très démminué en comparaison avec le reste de la Macédoine. Ce phénomène démographique s’explique surtout par des raisons économiques, c’est-à-dire par la pauvreté de cette région montagneuse et par le manque de plusieurs centres urbains qui constituaient partout pôles d’attraction des émigrés. En se basant sur l’anthroponymie on peut aussi puiser des renseignements utiles à propos des diverses classes sociales et surtout de l’aristocratie et de la classe des esclaves. D’ailleurs les paires mixtes des noms (grecs et étrangers) dans les mêmes familles fournissent des indices précieux pour le phénomène sociale des marriages mixtes. Mais l’anthroponymie présente, comme le prouve l’auteur, un intérêt particulier pour l’étude d’un autre phénomène socio-culturel; il s’agit de Γ hellénisation et de la romanisation anthroponymique. Ainsi, on constate que les étrangers avaient été progressivement assimilés. Il est remarquable que la plupart des Thraces et des Anatoliens ont été hellé­ nisés. De même, c’étaient plusieurs Romains qui, vers la fin de l’époque im­ périale, ont été aussi hellénisés. Par contre, en jugeant du nombre des noms romains, on aboutit à la conclusion que la romanisation anthroponymique n’avait pas fait le même progrès que l’on voit dans le reste de la Macédoine- surtout en Macédoine Orientale et Septentrionale-où il y avaient des colo­ nies romaines et municipia qui fonctionnaient comme vrai foyers de roma­ nisation. En général, la romanisation anthroponymique-indépendentement de son expansion-avait touché les étrangers (Thraces et Anatoliens) et aussi les Macédoniens. Mais, il semble clairement que la romanisation anthropo­ nymique n’avait pas touché dans le même degrés tous les Macédoniens. Ain­si, à partir des données anthroponymiques, l’auteur constate l’existence de six niveaux de romanisation. D’après cette distiction, la romanisation était complète dans le dernier niveau où les romanisés portaient uniquement des noms romains.Enfin, en se basant sur les données épigraphiques, l’auteur établit un catalogue anthroponymique de la Macédoine Occidentale. Ce catalogue con­tient tous les noms grecs et étrangers qu’on rencontre sur les inscriptions da­tées du Ile s.av. J.-C. jusqu’ au milieu du IVe s. ap. J.-C.
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856:https://ejournals.epublishing.ekt.gr/index.php/makedonika/article/view/6085, DOI: https://doi.org/10.12681/makedonika.524
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