Πολιτικές δυνάμεις και εκλογική συμπεριφορά της μουσουλμανικής μειονότητας στη δυτική Θράκη : 1923-1955
Part of : Δελτίο Κέντρου Μικρασιατικών Σπουδών ; Vol.8, 1990, pages 171-204
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171-204
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Forces politiques et comportement electoral de la minorite musulmane en Thrace occidentale : 1923-1955
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L’hypothèse autour de laquelle s’articule cette étude peut se résumercomme suit: les différenciations culturelles et ethniques en Thrace occidentale,arivées par les souvenirs des deux premières décannies du 20e siècle, ont constituéun terrain prorice à l’approfondissement de la séparation entre les deuxcomposantes se la population de la région. L’affaiblissement des institutions decohabitation - même lâches - a accentué chez la minorité musulmane les tendancespréexistantes de structuration politique autonome. C’est ainsi que sont nées les conditions qui ont permis l’orientation des formations politiques de laminorité vers les courants politiques turcs.Outil principal d’analyse fut, d’une part, les résultats des élections législativeset d’autre part, une brève présantation du personnel politique de la minorité.Dans la première partie, on relève certains instants importants de la viepolitique locale au cours de la période qui précéda le Traité de Lausanne(«République de Gumuldjina» en 1913, occupation interalliée de 1919-20 etc.)et qui influèrent sur la constitution ultérieure des formations politiques de laminorité et l’émergence de la direction politique locale.Dans la deuxième partie, on examine la période de l’entre-deux-guerres eton relève:a) le soutien massif apporté par la minorité musulmane au parti vénizéliste,qui fléchit cependant en 1934 avec la montée des anti-vénizélistes au pouvoir.b) la création de formations politiques autonomes de la minorité à laquelleont aussi contribué les dispositions de la loi électorale (Collège électoral séparédes Musulmans de Thrace) etc) le morcellement interne de la minorité avec pour principal clivage l’oppositionentre «musulmans traditionalistes» (dont l’influence reposait sur lecaractère conservateur de la population et qui jouissait du soutien de l’administrationgrecque) et les «modernistes» (qui soutenaient les réformes kemalistes etconstituaient le principal levier de développement du nationalisme turc).La troisième partie se rapporte à la première période après la Libération,qui s’achève avec l’arrivée au pouvoir en 1952 du Rassemblement Grec et lastrusturation consécutive dans la vue politique locale du courant des «musulmanstraditionalistes». Le regroupement et l’organisation des «traditionalistes»furent favorisés par la montée au pouvoir en Turquie en 1950 du Parti Démorcate,fait qui offrit au camp conservateur de la minorité musulmane la possibilitéde s’identifier idéologiquement avec un parti turc, le parti alors au pouvoir.En même temps, il assurait à cette partie de la population son intégration dansla vie politique grecque, dans le cadre même de la formation alors au pouvoir,représentant ainsi une tentative d’équilibrer les dépendances de part et d’autre.La rapprochement et la coopération gréco-turcs du début des années 50semblaient disposer d’assises politiques et sosiales stables en Thrace occidentale,les «musulmans traditionalistes», qui étaient les «protégés» politiques desdeux gouvernements, étaient devenus la force dirigeante de la minorité. Cettepériode prit fin cependant brusquement avec les actes de vandalisme commiscontre les Grecs à Istanbul en 1955, qui furent vivement ressentis en Thraceoccidentale, provoquant des fissures dans les deux camps de la minorité.
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