Η πτερωτή ψυχή της Θεοτόκου (πίν. 1-2)

Part of : Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας ; Vol.24, 1972, pages 1-12

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1-12
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L' âme ailée de la Mère de Dieu (pl. 1-2)
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Dans Γ église du petit couvent d' Hypapanti aux Météores décorée defresques en 1366, on voit, dans la scène de la Dormition de la Vierge, undétail iconographique assez rare. L' âme de la Mère de Dieu que le Christtient dans ses bras est représentée sous la forme habituelle d' un enfantemmailloté, mais elle porte des ailes. Ce détail nous le retrouvons en 1312dans le catholicon du monastère athonite de Vatopédi. Mais les exemples ensont beaucoup plus nombreux dans les églises de la Serbie où une des plusanciennes représentations est, sauf erreur, la fresque de Saint-Clément d'Ohrid exécutée en 1295 par les Grecs Michel Astrapas et Eutychios.Les textes apocryphes qui ont servi de base pour la création de la scènede la Dormition ne disent rien au sujet d' ailes portées par Γ âme de laVierge. Mais nous trouvons la mention indirecte des ailes dans la «Légendedorée» écrite au Xliïe siècle par Jacques de Voragine. En effet, nous y lisonsque Γ âme «s' envola» du corps de la Mère de Dieu dans les bras du Christ·Il est bien probable, sinon certain, que Jacques de Voragine se servit de latraduction latine d' un apocryphe grec inconnu aujourd' hui que les peintresde Saint-Clément d' Ohrid ou leur modèle avaient sous les yeux.Les dates nous permettent de constater que ce détail de Γ âme ailée futprobablement introduit en Serbie par les peintres de Saint-Clément, c' est-àdire par Michel Astrapas et Eutychios.Mais cette innovation, mal comprise par les hagiographes qui ont décoréau XlVe siècle les églises de la Serbie, ne dura pas longtemps. Michel Astrapas et Eutychios dans leurs dernières décorations sont revenus au typehabituel de Γ âme sans ailes, type qui continua à se reproduire dans Γ iconographie orthodoxe jusqu' à nos jours.
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