Το τίμημα της τέρψης : Βίος και αναβιώσεις του Καιρού στη Βυζαντινή τέχνη

Part of : Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας ; Vol.38, 1999, pages 201-212

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201-212
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Le prix du plaisir : Bios et réapparitions du Kairos dans l’ art byzantin
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Dans le codex Urbani 15 (f. 333v) de la BibliotecaFranzoniana, à Gênes (Cataldi Palau, n. 8 supra), au commencement d'une homélie Deprosperitate et adversitate (PG63, 601-606), resurgit la figure familière du Bios (Fig. 3-4),avatar de l'antique Kairos (Fig. 2). Ce codex du Xle sièclereprend un ensemble de logoi, recomposé au siècle précédent par le patricien Théodore Daphnopatès, à partir dechoix opérés dans les oeuvres de Jean Chrysostome. Le personnage fictif en question s'inscrit à l'intérieur de l'initialeomicron (sur la partie inférieure de la colonne gauche), quiouvre le texte de l'homélie. Vu de face, le jeune Bios se tientsur des roues ailées. Il est vêtu d'une tunique courte, quilaisse découverte son épaule droite. Il tient, de la maingauche, un rameau fleuri (ou un arbrisseau à fruits), tandisque de la droite il brandit ostensiblement un couteau. Uneinscription, à l'intérieur de l'initiale historiée (à gauche dela figure), identifie ce personnage minuscule: Ο BIOC,tandis qu'une autre, en forme de croix (plus haut, sur lamarge gauche), précise le sens de son apparition picturale:«Il égorge d'un couteau ceux qu'il réjouit par le plaisir».Ayant posé ses mains sur la tête du Bios, un ange, encoreplus minuscule que lui, voltige sur le bord supérieur del'omicron, formant ainsi l'esprit rude de la lettre historiée.L'inscrivant dans le cadre des diverses survivances et/ouréactivations de variantes de figures antiques - qui servent,désormais, à la démonstration chrétienne -, nous considérons, lato sensu, ce type d'illustration, dans un examenrapide, à plusieurs étapes, qui mène de l'antique Kairos(Fig. 2) aux diverses manifestations médiévales ou postbyzantines du Bios (Fig. 4), en passant par la Némésisjusticière, figure redoutable de l'antiquité tardive (Fig. 5),et l'archange Michel (Fig. 6), et jusqu'à la compositionpostérieure de la roue du temps (Fig. 7). Là se consume unlong chemin démonstratif, qui rend manifeste la précaritéde la vie humaine, et qui dirige le spectateur/fidèle, de l'occasion fugitive, et temporaire, à la quête du ciel.
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