Κεντητός επιτάφιος του 1672 στο Βυζαντινό Μουσείο

Part of : Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας ; Vol.38, 1999, pages 399-408

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399-408
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Un épitaphios brodé du 1692 au Musée Byzantine, Athènes
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Nο BM 7047. Dimensions: 1,29x1,13 m. Provenance: Don de la famille Zarifi (26.11.1964)Sur une pièce de tissu de soie beige sont brodées les scènesde la Descente de la Croix et du Thrène. Sur le premier planet en une échelle nettement plus grande, est représentée lascène de la Lamentation sur le Christ mort. À gauche, laVierge est assise sur un tabouret et se penche sur la tête deson Fils. Les autres personnages de la scène sont représentés derrière le sarcophage. Au fond, sur un deuxièmeplan, se développe la Descente de la Croix, avec Joseph etNicodème, Jean, le disciple du Christ, et des anges. Sur lesdeux côtés, au niveau de la croix, figurent deux angeslégèrement inclinés vers l'intérieur tenant des rhipidia et,en dessous d'eux, un couple (homme et femme), les donateurs (?). Les quatre angles du voile sont occupés par lesanimaux apocalyptiques dans des médaillons. Sur le champs,on voit le soleil et la lune, des étoiles et les inscriptions quidésignent le Thrène et la Descente. Tout en bas, on lit leKondakion du Vendredi Saint, l'année ,αχοβ' ( = 1672)aussi bien que le nom du donateur, Manoli.Les deux scènes narratives, puisées dans la tradition Cretoise, sont arrangées l'une derrière l'autre, en une entité etliées à une représentation symbolique. En effet, les deuxanges qui flanquent l'Amnos et les quatre animaux apocalyptiques se réfèrent à la liturgie et ont un rôle escatologique.Du point de vue de l'iconographie, la combinaison duThrène à la Descente de la Croix est rare en tant que décord'épitaphios. Il s'agit d'une particularité que l'on ne connaîtque dans trois exemples postérieurs (1681), liés au nom duprince Srban Kantakuzène de Valachie. Ce sont trois épitaphios identiques qui montrent les deux scènes juxtaposéesl'une à côté de l'autre.Le voile du Musée Byzantin est un produit de qualité supérieure, ce qui est évident par certaines caractéristiques dela composition. La différence d'échelle des personnages(grands sont représentés surtout le Christ et les anges) meten relief le caractère symbolique, rédempteur, de l'image.Le dessin recherché fait preuve de la volonté théologiqueraffinée du donateur. Le sens du rythme et de l'équilibre,aussi bien que la technique de broderie montrent bien qu'ils'agit d'un atelier de niveau supérieur.Du point de vue du style, d'un côté, la morphologie de certains visages et la densité de la composition renvoient à unatelier de l'Asie Mineure. D'un autre côté, pourtant, l'originalité du dessin qui donne l'effet d'une composition ferméeen elle même, l'application, en quelque sorte, de la perspective et, enfin, certains types de visages (Nikodème, Joseph) suggèrent, peut-être, un atelier constantinopolitain.Ajoutons à tout ce-là un autre paramètre qui est l'origineconstantinopolitaine de la famille Zarifi, qui a offert cetépitaphios au Musée Byzantin.
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