Οι κτήτορες της Περιβλέπτου του Μυστρά

Part of : Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας ; Vol.42, 2003, pages 101-118

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Pages:
101-118
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Les donnateurs de la Perivleptos de Mistra
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Ma thèse de doctorat, non publiée, intitulée L'architecture et la sculpture de la Perivleptos de Mistra (thèse de doctorat de III Cycle, Université de Paris I - Sorbonne 1980), aboutit aux conclusions suivantes : I. Au monastère de la Perivleptos, des sculptures paléochrétiennes et post-byzantines provenant de la Lacédémonie byzantine toute proche ont été remployées. Mais nous apportons la preuve que c'est un atelier byzantin local qui a sculpté certains fragments du katholikon et de la chapelle d'Agia Paraskevi. Parallèlement, une équipe d'origine occidentale a fabriqué des fragments architecturaux de style occidental intégrés aux assises de la maçonnerie. II. L'existence de trois phases architecturales (Fig. 2) peut être démontrée ; les deux premières sont très proches chronologiquement l'une de l'autre, la troisième date du XVIIIe siècle (1714). III. Enfin, le monument a été mis en relation avec Manuel Cantacuzène et son épouse, Isabelle de Lusignan, dont l'influence est visible à travers les fragments occidentaux. De nouvelles données viennent aujourd'hui confirmer les conclusions initiales de ma thèse : Une photographie détaillée du lion héraldique (Fig. 7) permet de voir que le lion héraldique à l'épée brandie était couronné. Cette couronne le rattache directement aux armoiries d'Isabelle de Lusignan mais aussi à celles de son époux Manuel Cantacuzène, alors despotes de Morée. Ce détail a délibérément été effacé, ainsi que d'autres sculptures du catholikon qui portaient probablement des insignes. Ce geste est à mettre en rapport avec les doubles couches de fresques repérées de part et d'autre de l'entrée centrale originelle (Fig. 14-16). Le fait que ces fresques aient été recouvertes de façon inexpliquée, très peu de temps après la réalisation de la peinture de la nef, doit être interprété comme un geste tout aussi délibéré, visant à effacer les éléments concernant les fondateurs, à les dissimuler sous la deuxième couche. La fleur de lys fleurie, qui figure sur des epistyles byzantines à l'intérieur de la nef, a été distinguée de celle qui se trouve dans le chevet de l'église situé dans la conque est, sur les assises de la nef (Fig. 11 et 13). Cette fleur de lys fleurie, sculptée entre deux rosettes, a une valeur d'insigne. Elle peut être mise en rapport avec une représentation sculptée analogue dans le proskynétarion ouest de Agios Georgios à Geraki. Les observations permettant de conclure que le monastère était orienté au sud et que l'entrée se trouvait devant sa tour de fortification, ont été confirmées par des nouvelles données (Fig. 22). Enfin, pour conclure, nous avons abouti à la constatation suivante : tandis que Manuel Cantacuzène faisait construire le monastère de Christe Zoodotou, un monastère tout à fait identique, était construit à l'instigation d'Isabelle, à l'extrémité sud-est de la colline de Mistra. Entouré d'un mur, autonome et très à l'écart de ce qui était alors la ville de Mistra, il était destiné à répondre aux nécessités du dogme occidental, qui a été suivi pour une brève période par Isabelle et sa cour, fréquemment renouvelée par l'arrivée des dignitaires, venus de la Chypre des Lusignans et de Rhodes, alors aux chevaliers de Saint Jean.
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