Της Μελωδίας το αίνιγμα. : Ο μελωδός και η πάρεδρός του στον κώδικα Parisinus graecus 139 (φ. 1β)

Part of : Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας ; Vol.47, 2008, pages 23-34

Issue:
Pages:
23-34
Parallel Title:
L'énigme de Mélodie : L'auteur des psaumes et sa parèdre dans le codex Parisinus graecus 139, fol. 1v
Section Title:
Articles
Author:
Abstract:
(...) le mélange universel des réalités singulières observées dansle cosmos, uni à lui-même selon un certain rythme ordonné etimmuable et produisant la belle harmonie des parties avec letout, fait résonner dans l'univers cette mélodie pleinement harmonieuse (Greg. Nyss. In inscript, psalmorum I, 3 ; trd. Reynard, 177 : η. 36, supra).Une composition picturale figurant en tête de la suite desminiatures qui précèdent le texte des psaumes, accompagnés de commentaires patristiques, dans le célèbre codexgrec 139 (Xe s.) de la Bibliothèque nationale de France, retiendra notre attention de lecteur. Privilégiant une démarche dictée par certains développements de Grégoire deNysse sur « l'énigme de la mélodie », il suffira de procéder àune approche brève et condensée -limitée aux principauxpersonnages de la composition- du mécanisme démonstratif dans sa fixation « instantanée » de l'image, sans s'étendre,par conséquent, à une présentation détaillée des élémentsdivers du bagage iconographique de celle-ci, tels qu'ils apparaissent dans la composition du Parisinus, fol. lv (Fig. 1).L'auteur des psaumes y figure accompagné de Mélodie àson insu ; or la présence de la parèdre vis-à-vis du spectateur, outre les tonalités pastorales et idylliques tissées dansl'image, constitue pour celui-ci une garantie d'autorité -pourtant rhétorique par excès.Dépendant de loin d'un type de composition remontant àl'antiquité gréco-romaine (cf. Fig. 5), la miniature en question épouse en même temps le mouvement deictique quel'on reconnaît dans un type d'image certes différent, maistoujours familier et apparenté à celle-ci : le poète ou l'auteurd'un texte, devant lequel se dresse la Muse ou la puissancepersonnifiée qui l'inspire. À ce propos et dans un contextechrétien -du moins en ce qui concerne la chronologie- lelecteur se souviendra de la figure nimbée, mais anépigraphe(la Sagesse), apparaissant debout, devant Marc, dans lesÉvangiles de la cathédrale de Rossano (VIe s. ; codexpurpureus, fol. 121) ; ou, même, il se souviendra des figures féminines devant l'auteur assis, ou le peintre (en la présence del'auteur, dans le même atelier), dans le Dioscoride de Vienne (v. 512, cod. med. gr. 1) : EYPECIC (fol. 4V) et ΕΠΙΝΟΙΑ(fol. 5V).En dehors de la survivance de l'image, avec des modifications et des accommodements dans des œuvres postérieures(Fig. 3), ainsi que de sa réactivation tardive (XIVe s.), identique à la composition du Parisinus mais d'un style mis àjour, on constate le rayonnement persistant de la formule(Fig. 1), dont la Bible en vieux français de la Bibliothèque del'Arsenal (Acre, XIIIe s.) nous fournit un éloquent exemple(Fig. 4). Notre itinéraire s'achève avec le témoignage deGrégoire de Nysse dans son ouvrage sur les titres des psaumes, qui nous procure un moyen pour la détection de l'identité d'une parèdre « énigmatique », siégeant auprès du melode biblique.
Subject:
Subject (LC):
Electronic Resources: