Νεανικές αναζητήσεις στη Θεσσαλονίκη της κατοχής : Ο ΕΟΠ και το περιοδικό Ξεκίνημα

Part of : Μνήμων ; Vol.23, 2001, pages 319-338

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319-338
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Entre Littérature et Résistance : L'association EOP et la reçue Ξεκίνημα (1944)
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Durant l'occupation nazie en Grèce (1941-1944), s'est produit un phénomèned'épanouissement culturel lié au mouvement de la Résistance.Cet article a pour but de mettre en lumière un exemple des plus marquants.Il s'agit d'une association culturelle de l'Université de Saloniquel'«EOP» et de la revue de cette association: Ξεκίνημα (Départ). La spécificitéde cette édition était de n'être pas clandestine tout en appartenantà l'organisation de l'EPON (Organisation de résistance de la gauche pour les jeunes). La revue Ξεκίνημα a été éditée de février 1944 jusqu'ennovembre de la même année publiant onze numéros, dont trois étaientdoubles. L'âme de la revue était Manolis Anagnostakis, le rédacteuren chef. Dans cette revue Ξεκίνημα nous pouvons suivre non seulementles débuts de l'oeuvre poétique de Manolis Anagnostakis, mais égalementet surtout, son oeuvre comme critique littéraire. Un groupe de jeunespoètes de Salonique, qui deviendront des poètes importants de l'aprèsguerre, publient pour la première fois dans cette revue. Au-delà de lapoésie, étaient également publiées des traductions, certaines remarquablescomme des traductions des textes de Rainer Maria Rilke, GuillaumeAppolinaire, Jules Supervielle et Federico Garcia Lorca, pour la premièrefois en Grèce. Autre grand intérêt, est que cette revue de jeunesdépasse les «règles» que l'idéologie de la gauche imposait à la littératurelaissant discerner un changement de l'attitude de la gauche enversla littérature. Si avant la guerre les revues culturelles de la gauche,obéissant au modèle marxiste, considéraient que la littérature devaitservir la cause du peuple, cet oukase dans cette petite revue est dépassé.Il s'est avéré alors un changement dans une attitude de la gauchequi s'était montrée compacte jusque là envers la littérature. De cettefaille, nous retrouverons la trace après les années '50 auprès des intellectuelsde la gauche qui ont été formés, jeunes alors, durant l'occupation.Il apparaît donc que le contexte de l'occupation est celui qui apermis une telle liberté d'esprit, tandis que, après la libération, en novembre1944, la revue s'arrêtera.
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