'Αθλητών απολογία

Part of : Ελληνικά : φιλολογικό, ιστορικό και λαογραφικό περιοδικό σύγγραμμα ; Vol.39, No.2, 1988, pages 270-290

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270-290
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Cet article étudie certaines inscriptions grecques concernant des athlètes ou des musiciens qui ont porté le titre de «περιοδονίκης», c'est à dire qu'ils ont remporté la victoire aux quatre jeux sacrés panhelléniques de la «période» (jeux Olympiques, Pythiques, Isthmiques et Néméens). L'objectif de cet article est de remettre en cause la théorie qui prétend qu'un athlète pouvait obtenir le dit titre sans avoir remporté la victoire aux quatre jeux. Le point de vue de L. Moretti, selon lequel une victoire manquante pouvait être compensée par une victoire supplémentaire dans l'un des quatre jeux se heurte aux données arithmétiques que fournissent un bon nombre d'inscriptions. Ces mêmes données, auxquelles viennent s'ajouter des indications linguistiques tirées de la phraséologie utilisée en ce domaine, ne sont pas compatibles avec un avis semblable de L. Robert selon lequel, à l'époque romaine, il suffisait de quatre victoires pour s'assurer le titre, sans se préoccuper de savoir si ces victoires avaient été remportées au cours de jeux de l'«ancienne» ou de la «nouvelle» période. Pour ce qui concerne les jeux de la «nouvelle» période —ou encore période «élargie»— de l'époque romaine (jeux d'Actium, jeux d'Héra à Argos, jeux Capitoline), l'auteur soutient que c'est seulement pour les jeux d'Actium que l'on dispose d'indications plaidant en faveur de l'idée qu'au moins au début du Ille siècle après J.-C. ils étaient un élément constitutif de la période; pour ce qui concerne les autres jeux, les indications linguistiques présentées à l'appui (expressions du type νικήσας την περίοδον συν Καπιτωλίοις ou encore και Καπιτώλια) tendent à prouver le contraire, à savoir que c'était quelquechose de plus. C'est seulement pour les musiciens que l'on a tenu compte des jeux d'Héra à la place des jeux Olympiques, du fait que ces derniers ne comptaient pas d'épreuves musicales. Par ailleurs, du fait qu'à une période donnée, le terme «περιοδονίκης» signifiait quelquechose en soi, il impliquait automatiquement pour les anciens à chaque fois les jeux de la période donnée, pour autant que ce terme ait jamais subi de changements. Quand, dans des inscriptions, quelqu'un était qualifié de «περιοδονίκης», il n'y avait aucune raison de mentionner chaque fois nommément les jeux de la période, parce qu'ils étaient sous-entendus par l'emploi de ce terme. Par conséquent, pour préciser aujourd'hui quels sont les éléments constitutifs de la période, on ne peut se fonder que sur les inscriptions qui conservent sans conteste des listes complètes des athlètes en question —il s'agissait, en général, d'athlètes remarquables. L'auteur présente ensuite une étude analytique portant sur trois cas de «περιοδονίκης» qui font problème et que Moretti et Robert invoquent à l'appui de leur théorie, ainsi que sur deux autres inscriptions. IK 17.2, 4114. Le fait de ne pas mentionner les jeux de la période ne constitute pas un problème dans ce cas, parce qu'ils sont sous-entendus par le qualificatif de «περιοδονίκης» appliqué au rhéteur. L'expression «νεικήσας κέ Αρτεμείσια etc.» indique des jeux supplémentaires, en-dehors de la période. I. /. Magn. 180-181. Ici aussi, les victoires grâce auxquelles l'athlète a été reconnu «περιοδονίκης» —ou simplement la victoire aux jeux Pythiques qui fait défaut sur la liste de ses victoires— sont sous-entendues dans le qualificatif de «περιοδονείκης». Les victoires qui sont mentionnées dans les deux inscriptions concernent exclusivement l'enfance de cet athlète, mais cela n'implique pas nécessairement qu'il n'a pas eu par la suite l'occasion de parvenir au nombre de victoires exigé pour obtenir ce titre. IL I. Délos 1957 et Hesperia 4 (1935) 81 sqq. Les deux inscriptions concordent, si l'on suppose que le modèle de l'inscription de Délos avait également des couronnes sur trois rangées, comme l'inscription d'Athènes. Si l'on sépare les couronnes de Délos en trois parties (et non en quatre), on découvre une parfaite correspondance (malgré quelques différences explicables) entre les deux listes et l'on peut ainsi compléter les lacunes de l'une grâce à l'autre et vice versa; on peut placer dans une lacune commune les jeux Isthmiques, nécessaires à la période de Ménodoros, et éventuellement reconstituer la forme primitive de la liste de ses victoires. III. FD III 1, 550. Les grandes lacunes qui se trouvent au début de l'inscription ne plaident pas en faveur de l'opinion commune qui veut qu'il s'agisse ici d'un joueur de flute qui a remporté trois fois le titre de vainqueur de la période. On n'est pas tenu de relier les adverbes du v. 4 (τρις κατά το έξης) à l'expression νεικήσας] την περίοδον qui précède. Il est probable qu'ils concernent —tout comme le mot άδιαψήφητος qui suit— une victoire à une seule série de jeux, comme par exemple les jeux Pythiques, qui se cachent derrière la lacune du v. 4. CIG 2810. L'auteur souligne ce cas, car il fait problème. Il semble que le joueur de flute qui mène le choeur soit devenu «περιοδονίκης» sans avoir remporté de victoire aux jeux Isthmiques ni aux jeux Néméens. Il est possible que cela soit dû au fait qu'il n'y avait pas de compétitions de chœur dans les deux jeux en questions.
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