Τύχες της βυζαντινής ακριτικής ποίησης στη νεοελληνική λογοτεχνία : Σταθμοί και χρήσεις. Άποτιμήσεις
Part of : Ελληνικά : φιλολογικό, ιστορικό και λαογραφικό περιοδικό σύγγραμμα ; Vol.37, No.1, 1986, pages 83-109
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83-109
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Fortune de la poésie byzantine Acritique dans la littérature néohellénique : étapes et emplois; évaluations.
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Cette étude a pour but de présenter une première esquisse synoptique de la fortune de la poésie Acritique byzantine {Ακριτικά Τραγούδια, Διγενής Ακριτης) dans la littérature néohellénique. L'auteur relève, décrit et commente certaines étapes majeures de cette longue évolution, depuis les Προδρομικά ποιήματα jusqu'à la production littéraire néohellénique récente des dernières décennies. Il distingue, justifie et examine divers types de réception, d'assimilation et de formulation du matériau thématique, des moyens linguistiques et de modes d'expression, et des «significations» de la poésie Acritique: imitation et influence, renouvellement et prolongement, renversement et satire, développement métaphorique et symbolique et remaniement, transformation et déformation littéraires et idéologiques, etc. Enfin, l'auteur présente et évalue la bibliographie philologique et critique existante, et il propose des objectifs de recherche. Dans la première partie, il décrit et commente certains premiers indices —déjà connus et signalés— du sort de la poésie Acritique, dans des textes de la littérature byzantine tardive / néohellénique primitive (XIIe-XVe siècles). L'auteur examine ensuite, de manière synoptique, les indices de l'époque post-byzantine (XVe-XVIIIe siècles), en comparant la tradition manuscrite, la transformation et la survivance du matériau Acritique byzantin à d'autres oeuvres (parentes ou non) —succès de l'époque: littérature crétoise, composition de variations grecques plus récentes de Digenis Akritis, mentions de Kaisarios Dapontes. La deuxième partie examine brièvement l'évolution de l'enrichissement et de la réapparition de la poésie Acritique, et de ses transformations modernes dans le cadre des premières collections de chansons démotiques (manuscrites et surtout imprimées), depuis l'époque des collectionneurs et des éditeurs européens du début du XIX e siècle jusqu'à celle du réveil de l'intérêt philologique pour Digenis Akritis et des premières éditions de textes de l'oeuvre (1875-1880). L'auteur étudie tout particulièrement les affinités de la poésie Acritique et des textes poétiques de cette période, jusqu'à l'époque d'Aristotelis Valaoritis. La troisième partie est la plus détaillée; elle est consacrée à la période 1875/1880-1922. D'emblée, l'auteur examine la signification du «mouvement laographique» dans la Grèce de la fin du XIX e siècle, les travaux et l'activité de N. G. Politis et d'autres «laographes», philologues et historiens de l'époque, ainsi que l'approche scientifique (linguistique, philologique, etc.) de la poésie Acritique. Les conséquences de la «découverte» et de Γ «exaltation» de Digenis Akritis (de l'«épopée des Grecs modernes») et, de manière plus générale, de la poésie Acritique byzantine dans la Grèce des années 1880 et suiv. sont étudiées en relation avec certains passages remarquables (ou encore avec des tentatives inachevées ou de simples plans) qui appartiennent à des poètes, des prosateurs, des auteurs dramatiques et des essayistes-critiques qui représentent ce qu'on a appelé la «Génération de 1880» ou qui sont de la même époque que cette «Génération» et que le démoticisme combattant de la fin du XIX e siècle et du début du XXe siècle: Palamas, Drosinis, Provelengios, Christovasilis, Karkavitsas, Psycharis, Lambros Asteris, Porfyras, Gryparis et d'autres. L'auteur examine, en prenant pour axe central l'oeuvre riche de Palamas, la diversité de point de vue dont est considérée la poésie Acritique byzantine et ses «significations» ( Ίαμβοι και Ανάπαιστοι, 1897; H Ασάλευτη Ζωή, 1904; Ο Αωδεκάλογος του Γύφτου, 1907; Η Φλογέρα του Βασιλιά, 1910; «Οι Λύκοι», 1922; et d'autres textes poétiques et critiques) pendant la période qui s'étend de la Guerre Gréco-turque de 1897 jusqu'aux triomphes des Guerres Balkaniques (1912-1913) et à l'épisode tragique d'Asie Mineure (1922). Dans la quatrième partie, l'auteur essaye de couvrir la période qui va de 1922 à nos jours. Dans le cadre d'un «panorama synoptique», il relève, rapproche et compare entre elles certaines étapes parmi les divers sorts de la poésie Acritique dans la Grèce de l'Entre-deux-Guerres et de l'Après-Guerre. Les indices ne concernent pas seulement des textes de prose ou de poésie de représentants des tendances modernistes de ce qu'on a appelé la «Génération de 1930» (comme, par exemple, Seferis dans ses Essais, Theotokas dans ses pièces de théâtre, Engonopoulos dans son Bolivar surréaliste), mais aussi la production d'auteurs contemporains qui sont apparus un peu plus tôt (par exemple, Kazantzakis, etc.) ou de grandes personnalités de la littérature dont la production est très variée, comme par exemple Sikelianos dont l'activité littéraire s'étend sur toute la première moitié du XXe siècle (poèmes, tragédie en vers Χριστός Λυόμενος ή Ο Θάνατος του Διγενή, 1945-1947). La fortune de la poésie Acritique après la Deuxième Guerre Mondiale est également complété par certains spécimens qui proviennent d'oeuvres d'auteurs grecs et chypriotes grecs, jusqu'au début de la décennie de 1980.
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