Βασικά τινά περί Ιεράς Παραδόσεως

Part of : Θεολογία : τριμηνιαία έκδοση της Ιεράς Συνόδου της Εκκλησίας της Ελλάδος ; Vol.49, No.4, 1978, pages 692-702

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692-702
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L' auteur, dans la Préface, décrit le caractère de son travail. C' est une étude d' introduction, mise à la disposition de la Commission Panorthodoxe Préparatoire du Saint et Sacré Concil de l’ Eglise Orthodoxe, qui a eu, comme on le sait, sa première réunion sous la Présidence de l’ auteur, à Chambésy de Genève, en 1971. Ce fut une étude présentée à la dite Commission Panorthodoxe au nom de l’ Eglise de Constantinople, sous le titre «Les Sources de la Révélation». Cette partie du travail, consacré à la Tradition, est le propre travail de l’ auteur, tandis que la 1ère partie, sur l’ Ecriture Sainte, est de son collègue, M. Emm. Photiadès. Tous les deux sont Professeurs à l’ Ecole de Théologie Orthodoxe de Halki (Istanbul). Le cadre extérieur de l’ étude ainsi étant précisé, l’ auteur souligne ensuite l’ importance du sujet de la Tradition pour l’ Eglise Orthodoxe en elle-même et dans ses relations avec le monde chrétien, ainsi que pour le Dialogue Oecuménique en général. Il fait une toute première allusion à la problématique qui existe dans l’ Orthodoxie contemporaine, aussi bien qu' aux différences de conception et aux différences de vue qui distinguent l’ Orthodoxie du Catholicisme Romain et du Protestantisme. Après cette introduction, l’ auteur, toujours fidèle au caractère scientifiquement et méthodologiquement étroit d' une étude sommaire d'introduction, il traite en trois chapitres les questions suivantes:1.- Sous le titre «La Vérité révélée par Dieu», il examine l’ acte et le contenu de la Révélation Divine sous sa double forme, orale et écrite; il précise le rôle principal du Christ et de ses Apôtres à la transmission de la Révélation, qui a été faite «de manière humaine, en faveur de l’ homme et pour le salut de l’ homme». G' est ainsi que la Révélation, donnée dans sa plénitude par tout ce qui a été dit, écrit et vécu dans l’ Eglise primitive, est conservée et transmise comme la «Tradition Apostolique et Ecclésiastique».2.- Sous le titre «Définition, sens et traits de la Tradition Sacrée », 1' auteur donne la définition théologique de la Tradition. Il souligne tout particulièrement, non pas seulement la relation étroite entre Ecriture et Tradition, mais aussi le fait objectivement non discutable dans la Théologie, que ces deux formes de la Vérité Révélée ont une valeur toujours égale. Dans cette ligne il présente les données les plus éloquentes et représentatives de la Bible et de la Patristique, pour entreprendre une longue analyse du terme «παράδοσις», «μετάδοσις», «transmission », dans sa quadruple dimension, à savoir: a) celui qui transmet, b) ce que l’ on transmet, c) l’ acte de la transmission elle-même, et d) ceux à qui cette transmission est destinée. Ces quatre principes suffisent pour préciser pleinement le sens de la Tradition Sacrée dans l’ Eglise et dans l’ histoire du salut, ainsi que pour éliminer tout malentendu théologique et toute interpretation fausse de la Tradition qui ne serait pas orthodoxe.3.- Dans un large 3ème chapitre, sous le titre «Facteurs cohérents dans la Tradition, les facteurs Divin, Ecclésiastique et humain et les problèmes qui en dérivent», l’ auteur examine l’ interpenetration de ces trois facteurs dans la Tradition Sacrée. En parlant du facteur «Divin», il précise ce qui en dérive: Dieu seul est la source de toute vérité salutaire. Ceci dit, il faut préciser combine Ecriture et Tradition sont suffisantes pour le salut, mais aussi combine les formules connues dans l’ histoire de l’ Eglise «-Sola Scriptum» et «Sola Traditio» n' expriment pas l’ enseignement vrai et traditionnel de l’ Eglise, qui d' ailleurs veut que l’ Ecriture soit comprise et interprétée dans et par la Tradition, c' est-à-dire dans et par cette réalité vivante dans l’ Eglise que la Tradition est en elle-même. Quant au facteur «Ecclésiastique», l’ auteur traite ensuite les problèmes suivants: Les personnes qui ont été à la base de la formation de la Tradition (Apôtres-Evêques-Gonfesseurs etc.), ainsi que les réalités théologiques qui leur sont liées (succession apostolique – notion de la collégialité - infaillibilité dans l’ Eglise - institution synodale - magisterium ecclesiae). Ces dernières notions aboutissent à la constatation et la description de ce que nous appelons «consensus fidelium» et «consensus Ecclesiae», qui sont aussi d' une importance capitale pour l’ Orthodoxie, dans laquelle plus que jamais on discute passionnément sur la place du Laïcat dans le Mystère Ecclésial. En ce qui concerne le troisième facteur, le facteur «humain», que la Tradition implique directement, l’ auteur insiste sur deux notions principales: a) que l’ homme est celui par lequel la Tradition se transmet, et b) que l’ homme aussi est celui pour lequel cette transmission se fait. C est donc sous ces deux aspects que l’ on a, la dimension anthropologique de la Tradition. C' est la même dimension que l’ Antiquité Patristique, et surtout Saint Vincent de Lérins, ont voulu souligner et décrire de manière particulière. L' auteur examine ce que ce Père de l’ Eglise formule dans son «Commonitorium», en parlant de l’ universalité, de l’ antiquité et de la conformité de la Tradition. Il met ces trois qualifications en relation et en dependence de V homme qui croit dans l’ Eglise. Il précise ainsi que c' est la foi qui —dans un certain sens— crée une espèce de critère subjectif de la vérité dans la Tradition. C' est ce critère de la foi, d' ailleurs, qui caractérise et classifie —pour ainsi dire— chaque parsonne dans l’ Eglise comme appartenant à la vraie ou à la fausse foi, ou, autrement dit, à l’ orthodoxie ou à l’ hérésie. En ce qui concerne les formes sous lesquelles la Tradition a été confiée à l’ Eglise à travers les siècles, l’ auteur fait une enumeration et une courte description de chacune d' elles. Parmi ces formes: les paroles et les actes liturgiques, comme manifestations concrètes de la «lex orandi», ainsi que les Pères de l’ Eglise, sont traités avec une attention particulière. L' auteur donne la définition théologique aussi bien que pragmatique des Pères. Il fait la distinction —et ceci non pas seulement du point de vue terminologique— entre Pères, Docteurs, Confesseurs, Ecrivains Ecclésiastiques etc. et il cherche à préciser les termes chronologiques de la Patristique. Il finit par une discussion sur le sujet d' un grand intérêt, de l’ autorité des Pères dans la Tradition, comme de ce qu' on appelle, plus largement, «consensus Patrum» dans l’ Eglise. En conclusion, l’ auteur, qui pose ainsi les problèmes fondamentaux sur la question de la Tradition, parle du caractère «dynamique » de la Tradition et de sa «valeur», comme donnée théologique et un fait historique. Cette valeur, selon l’ auteur, doit être mise en evidence par toutes les Eglises; elle doit être révalorisée et retrouvée dans l’ Eglise Universelle. Il exprime sa conviction par un terme cher à lui, celuide «re-traditioning».
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