Ψυχοβιογραφικος χαρακτηρισμός εξεχόντων προσώπων του Αρχαιοελληνικού κόσμου : (Άχιλεύς - Κλεομένης Α' — Μενέλαος — Πλάτων — Σαπφώ)

Part of : Πλάτων : περιοδικό της Εταιρείας Ελλήνων Φιλολόγων ; Vol.ΚΗ, No.55-56, 1976, pages 59-76
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59-76
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Caractérisation psychobiographique de quelques personnages marquants de PAntiquité hellénique. : (Achille — Menélas — Cléomène 1er — Sappho — Platon)
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Ainsi que le héros homérique Ajax dans le drame du même nom de Sophocle et en second lieu Médée d'Euripide, dont l'auteur (K) a pu relever des traits mélancoliques avant l'infanticide (LV Congrès de Psychiatrie et de Neurologie de langue française, Lyon, 1957, page 279), Achille de son coté dans l'Iliade a présenté une réaction depressive après la mort de son ami Patrocle (Rapsodies S et T). Son précepteur Phoenix enumère (Iliade I) les symptômes de névrose infantile d'Achille, attribuables au fait que ses parents vivaient séparément et que sa mère, Thétis, qui était déesse ayant épousé un mortel, Pelée, a essayé, en le plongeant dans le feu, d'éliminer de son enfant les éléments mortels apportés par le père, ce qui a dû lui provoquer une grande frayeur. Ménèlas dans r«Agamémnon» d'Eschyle a présenté une mélancolie réactive (isolement, refus de tout plaisir, idées d'indignité, psychose hallucinatoire de désir) après le départ d'Hélène avec son amant Paris. Cléomène 1er, roi de Sparte, est décrit par Hérodote (V et VI) comme un déséquilibré impulsif avec des traits de caractère paranoïaques. Les actes insensées qu'il a commis sont imputables aux vicissitudes de son enfance : son père, le roi Anaxandride, dont l'épouse, d'origine royale, était stérile, fut obligé par les Sénateurs de prendre, en secondes noces, une deuxième femme en vue d'avoir avec elle un enfant, destiné à lui succéder au thrône, cette dernière provenant d'une famille de classe inférieure. Dans ces conditions elle a infusé dans l'âme de son fils Cléomène ses propres sentiments hostiles, qui l'ont rendu misanthrope et insupportable, ce qui, entre autres, l'a mené tau suicide. De même la mère de Hitler avait une provenance pareille. Il a terminé sa vie en se suicidant. Sappho de Lesbos présentait une homosexualité latente, liée à un complexe d'abandon. La misogynie de Platon ainsi que sa vie ascétique sont attribuables à la constellation familiare de sa petite enfance, laquelle ressemble, sur plusieurs points, à celle de Freud. A noter que le neuvième chapitre du Dialogue, le plus représentatif de la «Weltanschauung» de Platon, la «République», contient des rémarques sur la nature des rêves pareilles aux conceptions de la «Traumdeutung» de Freud. (Adresse de V auteur: 19, Rue Solonos, Athènes, Grèce).
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