Ό περί Οιδίποδος μύθος

Part of : Επετηρίς του Λαογραφικού Αρχείου ; Vol.3-4, 1941, pages 196-209

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Pages:
196-209
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Sur le mythe d'OEdipe
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Cette petite étude complémentaire a été écrite à propos de l'article de A. Krappe «la légende d'CEdipe est - elle un conte bleu?» dont l'auteur n'a pas pu prendre connaissance lors de la rédaction, il y a sept ans, de son étude principale sur les légendes populaires concernant la figure de Judas. L'auteur soutient ici que l'opinion de Krappe sur l'inexistence d'un conte bleu correspondant au péripéties de l'ancienne légende ne peut tenir debout. Car les contes grecs populaires de Chypre et d'Épire du Nord, dont il a été question plus haut (Cf. aussi L. Constane, La légende d'CBdipe, 1881, pp. 104-111) non seulement ne présentent aucune trace d'influence de la tradition littéraire, mais sont en accord complet, au point de vue de style, de structure et de contenu, avec les règles en vigueur dans la composition des contes bleus. Cette conclusion est confirmée, en plus, par un nouvel apport que l'auteur ajoute maintenant, et qui est constitué par un conte bleu grec d'Épire (v. Per. Papahagi, Basme Aromâne, Bucuresti, 1905 p. 360-2), deux autres roumains et quatre autres hongrois (v. Ad. Schallerus, Verzeichnis der rumän. Märchen (FFC 78 No. 931 et H. Honli, Verzeichnis der publizierten ungarischen Volksmärchen (FFC 86 No. 931). De même, il réfute l'interprétation que Krappe donne au mythe grec ancien d'Auge et de Télèphe, comme au récit perse de Humaï et de Dârâb. Ce dernier récit a été utilisé par Krappe pour la reconstitution du mythe original d'CEdipe. Krappe a correctement établi que le premier élément du mythe (l'enfant fatal) est, à lui seul, un véritable conte bleu. Mais il a eu tort de croire que le deuxième élément, (selon lui : «séparation, puis réunion d'une mère et de son fils») constitue le thème d'une nouvelle indépendante, analogue aux récits typiques de la reconnaissance (recognitio) de la basse époque grecque ou de la Renaissance italienne. D'après M. Mégas, au récit perse manque l'idée centrale de l'action de la fatalité; en outre, la scène de la reconnaissance y prend un caractère purement idyllique. Au contraire, le mythe antique est régi par la conception fondamentale des décisions immuables de la fatalité, que la scène de la reconnaissance sert à confirmer. Or, non seulement le motif initial y est a'Origine populaire (M. Nilsson Pavait déjà exposé dans Gott. Gel. Anz., 1922, 38 ss.), mais le tout constitue une unité logique parfaitement construite, un conte bleu complet sur l'«homme fatal» qui ne diffère des autres contes bleus du type des prophéties (v. Stith Thompson, Motif - Index of Folk - Literature (FFC 116 M 300~399) que par le genre de la prédiction fatale. Le sujet du paricide et de l'inceste appartient évidemment aux «motifs éthiques ou ethnologiques» dont M. Nilsson a déjà dit le nécessaire (I.e.). Il est évident que la légende antique conserva, même combinée avec ce motif, l'idée fondamentale sur l'immuabilité des décisions de la fatalité et, en général, le caractère du conte bleu.
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Notes:
Résumé p.222-223