Μαγικαί και δεισιδαίμονες συνήθειαι προς άποτροπήν επιδημικών νόσων : (Τρυποπέρασμα. Καινούργια φωτιά - διαβολοφωτιά. Σίδερο)

Part of : Επετηρίς του Λαογραφικού Αρχείου ; Vol.5-6, 1943, pages 5-58

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5-58
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Coutumes de magie et de superstition en vue de détourner des maladies éfiidémiques : (Τρυποπέρασμα. Καινούργια φωτιά - διαβολοφωτιά. Σίδερο)
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Au début de son étude l'auteur publie, sous forme narrative et dans l'idiome parlé par chacun de ses narrateurs, les témoignages recueillis sur place par lui-même sur les coutumes. magiques pratiquées en Thrace et dans certaines autres régions de Grèce dans le but d'obtenir la guérison des anirnaux domestiques attaqués par une épidémie, ou de détourner du village une épidémie qui sévit dans le voisinage (pp. 6-31). Suit un exposé qui comprend, d'une part, une description synthétique de ces coutumes, et, d'autre part, un commentaire scientifique des croyances superstitieuses qui en sont la cause. L'exposé se rapporte particulièrement aux operations magiques pratiquées par les paysans au cas où leurs bêtes sont atteints par l'épidémie connue sous le nom scientifique d'«anthrax» et due, d'après les croyances populaires,,à l'action malfaisante de certain mauvais génie (βρικόλακας, χαμοδράκι, σμερδάκι). Ces opérations magiques pratiquées par les paysans de Thrace sont les suivantes: i° faire passer les animaux malades ou non (dans certains cas les hommes aussi) à travers un passage souterrain creusé exprès au bord d'un tertre ou d'une route (pp. 32-34); 2° faire passer les hommes et les bêtes du village par dessus un «feu neuf», c.à.d. un feu produit sous certaines conditions d'ordre magique par le frottement, opéré d'une certaine manière, entre deux morceaux de bois sec (cèdre ou tilleul, de préférence) après l'extinction générale des feux et dçs lumières du village (pp. 34-41); 3° faire brûler vivant un animal du troupeau atteint par l'épidémie (d'habitude, un petit cochon), on l'enduit de poix, on lui met «le feu neuf», et on le laisse ainsi courir au milieu du troupeau, jusqu'à ce qu'il devienne la proie des flammes (pp. 43-43); 4° créer un cercle magique autour de l'étable ou du village entier par des feux continuels d'arbustes de buis, ou par la procession des images saintes (p. 43); 50 faire passer les animaux du village à travers un ruisseau (pp. 41); 6° faire marquer les animaux atteints ou non d'une brûlure au moyen d'une baguette de bois sec allumée au «feu neuf», ou du signe de la croix, au moyen d'une baguette de fer fabriquée selon certaines recettes magiques (pp. 41, 56-58). Ensuite l'auteur fait une recherche sur l'usage à fins magiques –du «feu neuf» dans le reste de la Grèce (Macédoine, Étolie), et dans les autres pays de la péninsule Balkanique et de l'Europe, ainsi que sur le sens attribué par chaque peuple à l'action magique des feux allumés à l'occasion d'une épidémie ou à un jour fixe de chaque année en vue de prévenir une épidémie. Cette recherche le conduit à la conclusion que la théorie de Frazer sur le caractère purificati/"de tout feu périodiquement allumé, qui a son origine dans la coutume très ancienne des peuples européens de faire «du feu neuf» en cas d'épidémie, est juste. Par contre, l'auteur considère comme invraisemblable la théorie de Hofschläger, qui voit à l'origine de la coutume l'habitude des peuples pastoraux de l'Europe de mettre, de temps à autre, le feu à la steppe pour se débarasser des insectes nuisibles; car cette théorie laisse inexpliqué l'élément principale de la coutume, à savoir la guérison ou la purification des animaux malades, au moyen du feu (ce qui veut dire l'anéantissement de l'esprit malfaisant), .et la croyance à la puissance magique du feu pour détourner l'influence malfaisante des esprits malins.
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Résumé p.167-168