"Εθιμα της ημέρας της μαμμής
Part of : Επετηρίς του Λαογραφικού Αρχείου ; Vol.7, 1952, pages 3-27
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3-27
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Les rites da jour de la «sage-femme»
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Il s'agit des rites pratiqués par les femmes mariées de certains villages de la Macédoine centrale où sont installés des Grecs réfugiés de la Roumélie orientale (Thrace du nord-est). L'auteur a recueilli sur place les renseignements sur cette fête féminine (nommée ainsi parce que la sage-femme du village en est le personnage central) et il les décrit dans Tordre de leur déroulement. La fête est célébrée le 8 Janvier de chaque année (le lendemain de la fête de l'Epiphanie). Dans la matinée de ce jour chaque femme mariée va chez la sage-femme du village en emportant avec elle un morceau de savon, une serviette, un mouchoir (objets indispensables à l'exercice du métier de la sage-femme). A son arrivée, elle verse de l'eau sur les mains de la sage-femme, qui les lave avec le savon apporté, et les essuie avec la serviette offerte; après quoi ces objets lui reviennent comme cadeaux d'hommage. Ce rite est répété à l'arrivée de toutes les autres femmes. La réunion achevée, les femmes font asseoir la sage-femme sur une sorte de trône et commencent à la parer comme une fausse reine : fleurs dorées ou faux sequins en guise de couronne, tresses d'ognons, ou d'aulx, ou de figues, en guise de collier. Après quoi deux vieilles femmes, se tenant derrière une porte à demi ouverte, présentent à chaque assistante qui passe par la porte les symboles apocryphes de la fête : les simulacres du member viril et de l'organe féminin, séparés ou entrelaces. La personne qui passe doit embrasser ces symboles de la fécondité humaine (c'est là le sens et le but de la fête) et, ensuite, prendre place autour d'une table préparée pour le festin. On mange, on boit, on s'enivre. On commence à chanter et à danser en échangeant des vers ou des propos obscènes ; tout le cortège se met, dans cet état, à parcourir les rues du village et se rend à la place publique, où la danse recommence. Entre temps les hommes du village doivent rester enfermés chez eux. Le contrevenant est pris et oblige d'offrir du vin pour être libéré ; si quelqu'un s'y refuse, il est immédiatement dépouillé de ses vêtements. Tard, dans l'après-midi, un cortèg;e est organisé. La sage-femme, montée sur un chariot, et accompagnée de toute sa suite, est conduite jusqu'à la fontaine publique, et arrosée abondamment. La fête est terminée. L'auteur fait remarquer que les mêmes symboles phalliques et les mêmes propos obscènes sont en usage chez les villageois Grecs originaires de la même région de Thrace au cours du second jour du mariage et le premier Mai. Il procède ensuite à une étude comparative de ces rites avec les rites similaires ou analogues pratiqués en Europe moderne (en Allemagne, par ex., et au Danemark) et, surtout, dans la Grèce antique. Le troisième jour de la fête des Thesmophories, par exemple, dédié à la fécondité feminine (d'où son nom: Καλλιγένεια), comportait sans doute des rites analogues. On sait d'autre part que les rites pratiqués au cours de la fête athénienne d’ 'Αλωα présentaient une ressemblance étonnante dans leurs details avec les rites modernes pratiqués par les femmes grecques de la Roumélie orientale (ainsi que par les paysannes bulgares de la même région à l'imitation de leurs voisines grecques), où il y a eu, ne l'oublions pas, des colonies grecques anciennes (Apollonio, Mésembrie, Aneliiale) avec une population grecque florissante jusqu'à nos jours (1923). Par conséquent, conclut l'auteur, la fête moderne de la «sage-femme» ne constitue pas simplement un phénomène folklorique qui aiderait à comprendre les fêtes des Thesmophories et des 'Αλωα, mais une véritable survivance de ces fêtes antiques.
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Notes:
Résumé p.170-171