Τό δημώδες άσμα «ό ύπνος του άγουρου και ή λυγερή»

Part of : Επετηρίς του Λαογραφικού Αρχείου ; Vol.11-12, 1958, pages 229-248

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229-248
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La chanson populaire : Sommeil d'un guerrier et sa belle
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L'auteur étudie une chanson connue dans toute la Grèce. C'est celle d'un jeune guerrier reveillé trop tôt par sa belle épouse. Il la supplie de le laisser dormir, car, lui dit-il, pendant toute la nuit il a monté la garde et a aussi dû affronter l'attaque de nombreux ennemis. Tous les combattants avaient été tués, sauf un blessé, qui s'était échappe. Après le combat, ce j e u n e Guerrier s'était réfugié sous un arbre (cyprès), auquel il avait demandé de lui indiquer un gîte pour la nuit. L'arbre lui avait conseillé de se reposer près de lui, d'accrocher ses armes sur ses branches et d'attacher son cheval à son tronc. Le lendemain le guerrier avait payé l'arbre en lui arrosant les racines comme celui-ci l'avait exigé. Parmi les 114 v e r s i o n s de cette même chanson, classées dans les Archives Folkloriques, 32 représentent le type A de la chanson comme ci – dessous (voir encore supra, p. 229-230). Les autres versions se présentent comme des chansons distinctes et sont désignées par Β et Γ (voir supra, p. 230-231). Le contenu de la version Β s'accorde avec la première partie du type A (voir vers 1-13) à savoir le récit de l'époux guerrier à sa jeune femme sur son aventure nocturne et sur l'anéantissement de l'ennemi. Dans le type l’ après l'addition de quelques vers, dans lesquels il est question du départ du jeune époux, ou épouse du foyer paternel, on retrouve le second incident de la chanson du type A (voir vers 14 - 25), c'est à dire le retours du jeune guerrier, auprès de l'arbre après la bataille, pour y passer la nuit. On se sert de cette chanson, sous ses trois versions différentes, comme chanson nuptiale, surtout comme épithalame, ou prénuptiale. Les types Β et a de cette chanson ont été considérés jusqu'ici (voir Νικ. Πολίτης,Έκλογαί άπό τά τραγούδια τοΰ Ελληνικού λαοΰ, έν'Αθήναις 1914, άρ. 147) comme des chansons indépendantes l'une de l'autre. Le peuple grec lui-même en les unissant a créé le type A. La présente étude démontre que contrairement à l'hypothèse déjà émise, le type original de la chanson est le type A, d'où se sont détachés par la suite les types Β et Γ. L'auteur fait également remarquer que le contenu de la chanson, tel qu'on la trouve dans le type original A, présente, dans ses éléments principaux, des analogies frappantes avec l'Epopée de Digénis Acritas (versions: Andros - Athènes, v. 2940 - 3034, Grottaferrata VI, v. 112-175, Escoriai ν. 1140-1119), comme aussi avec la version en prose d'Andros, (Laographia, vol. 9 pp., 377 - 379) dans le passage où Digénis raconte qu'il a réussi à disperser trois cents Apelates qui l'avaient attaqué à son réveil (version d'Andros), dans le but d'enlever sa jeune épouse, et qu'ensuite après le combat, il avait trouve refuge sous un arbre. La comparaison des faits racontés par la chanson populaire (type A) avec ceux du récit épique, ainsi qu'avec les autres éléments communs, sans compter la mélodie de la chanson qui semble être assez ancienne, vu qu'on y décou- vre des influences de la musique ecclésiastique byzantine (voir supra, p.p. 244-45), tous ces faits amènent l'auteur à la conclusion, que le type initial de la chanson étudiée est certainement le type A et que cette chanson appartient au cycle acri tique, puisqu'on y trouve de grandes analogies avec le récit de la déroute des Apelates. En raison même de son contenu, on s'est servi de cette chanson comme chanson nuptiale, déjà à une époque assez reculée, après en avoir préalablement adapté le contenu à son nouvel usage.
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