Ό εξάσημος ρυθμός εις τα ελληνικά δημοτικά τραγούδια.
Part of : Επετηρίς του Λαογραφικού Αρχείου ; Vol.15-16, 1962, pages 201-229
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201-229
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La mesure de six temps (exassimos) dans les chansons folkloriques grecques
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Parmi les divers rythmes particuliers que l’ on rencontre dans les chansons folkloriques néohelléniques l’ auteur examine dans la présente étude le rythme de six temps. Ce rythme domine la plupart des chansons chantées ou dansées avec accompagnement d'instruments populaires et tout particulièrement la danse dénommée klephtiquc ou «Tsamikos» Le terme «Exassinios» que nous employons ici provient du mot «ex» qui signifie «six» ainsi que du mot «simeion» qui signifie «unite musicale ou signe.» Dans la Grèce Antique les musiciens dénommaient «simeion» la plus petite imitée musicale relative au temps, qu' elle servait à créer des temps composés d'une valeur multiple, dénommés «systèmes». Ainsi les temps composés, formés de deux, trois ou quatre unités ou «simeia» on les appelaient dissimon, trissimon, têtrâssimon etc., qui correspondent aux mesures de deux, trois ou quatre temps de la musique moderne. Dans les chansons folkloriques grecques le rythme de six temps se rencontre sous deux formes principales (voir p. 202). Il s' agit des formes métriques composées, qui sont constituées par deux parties égales, à trois temps chacune, dont la deuxième partie se présente sous forme inverse de la première, soit: la première partie à les deux premiers et les deux derniers temps de la mesure condensés (p) et la deuxième forme à le 2ème et le ßeme, le 4ème et le sème temps également condensés (p) (voir p. 202). Ces formes fondamentales se présentent sous les valeurs de 6/4, ou de 6/8. Ces deux formes dépendent du caractère et du temps, plus ou moins lent delà chanson ou de la danse (voir pp. 203-204, deux exemples de chaque forme). Ces formes fondamentales se rencontrent dans des nombreuses chansons sous diverses formes rythmiques: ainsi la première partie (A) de la chanson s'adapte à première forme, tandis que la deuxième (B) s'adapte à la deuxième et vice-versa comme dans le dernier exemple de la page 204 et dans le premier de la page 205. Ensuite Fauteur présente les exemples a, b, c, d, e, f et g (pp. 205- 206) dans lesquels les formes fondamentales comme plus haut précitées se présentent altérées. Ces changements s' obtiennent soit en concentrant les temps simples précédents soit en analysant ceux-ci. L'exemple η' (8ème) (page 206) représente une autre forme rythmique constituée de deux formes identiques du type à trois temps de forme métrique iambique. L' auteur attribue les variations, les changements, ainsi que les diversités des formes rythmiques à l’ intercalation d' un certain nombre de syllabes ou d' exclamations comme aussi de répétitions de mots du texte ou même parfois de phrases qui souvent n'ont aucun rapport avec le texte de la chanson elle-même. La forme des vers des ces diverses phrases intercalées est parfois égale aux sylliabes de la première partie du vers et d'autres fois égale à la deuxième partie. Il existe des cas où ces phrases contiennent une syllable de plus ou de moins que la moitié du vers après laquelle on P ajoute. Ces mots ou phrases intercalés s'appellent «tsakismata». (Le terme se trouve analysé dans la note de la page 207)• Les textes poétiques qui s'adaptent à ce genre de rythme appartiennent à diverses formes de versification. Ces formes sont présentées dans les exemples des pages 208-220 où on trouve clés vers de 15,8 et 7 syllabes et en moindre pourcentage des vers de 13, 12 et même de 10 syllabes. Les exemples 1-7 (pp. 208-211) appartiennent à la catégorie des vers de 15 syllabes. Ceux des exemples 8-13 sont des vers de 8 syllabes (voir pp. 212-216). Les exemples 14-16 sont des vers de 7 syllabes. Ceux de 17-20 sont des vers de 12 syllabes (v. pp. 218-220). L' exemple 21 est des vers de 10 syllabes (v.p. 220) et celui du no 21 est des vers 13 syllabes (v. p. 220). Par ces exemples on peut constanter la méthode d'adaptation, tant des syllabes provenant des textes, que des intercalations ou «tsakismata» au temps du rythme que l’ on examine et dont toute la durée consiste en quatre mesures de six temps soit en tout 24 temps, mais par l'intercalation des «tsakismata». La durée rythmique, dans la plupart des ces chansons, est doublée et ainsi la musique des strophes de ces chansons comprend huit mesures soit 48 temps (v. p. 217). L' intercalation des «tsakismata» présente un intérêt tout particulier, non seulement pour les chansons spécialement examinées ici, relativement aux mesures à six temps, mais aussi dans une multitude d' autres chansons qui appartiennent à divers autres rythmes et catégories. Quant aux raisons qui ont créés ces divers «tsakismata» je crois qu' elles se sont formées en premier lieu pour subvenir aux exigences rythmiques et en deuxième Heu aux exigences de la mélodie et de l'expression. L' intercalation des «tsakismata» dans différentes parties d' une chanson facilita les compositeurs des chansons folkloriques à couvrir les temps déterminés par le rythme sur lesquelle se base chaque chanson. Selon la nécessité qui se présentait, les compositeurs abrégeaient ou développaient les mesures toujours dans la limite rytmique fixée pour chaque période, et aussi afin de pouvoir adapter les sons de la mélodie aux syllabes nécessaires en plus pour obtenir une meilleure diction, ainsi qu' une meilleure exécution de la chanson. En ce qui concerne les rythmes, aux diverses formes de la versification et des éléments mélodiques sur lesquelles se basent les chansons folkloriques, nous ajoutons que ces chansons ne sont pas des créations récentes, mais qu'au contraire elles proviennent d' anciens formes rythmiques et mélodiques de P époque Byzantine, dont P origine remonte parfois jusqu 'à P époque Antique. Ces formes rythmiques se sont conservées tantôt sous leur forme primitive, inalterable, tantôt ils se sont conformées aux nouvelles évolutions ainsi qu' aux exigences de ces créations artistiques populaires. Par les exemples précités P auteur démontre en général la manière d' adaptation des divers textes poétiques aux chansons folkloriques grecques qui appartiennent au rythme de six temps. Dans une étude prochaine il examiner le rapport qui existe entre les rythmes des danses folkloriques, aux diverses formes rythmiques de la Grèce Antique. On publie ci-dessous (pp. 222-226) cinq chansons appartenant au rythme de six temps, qu' on vient d'examiner.
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