: Έκθεσις περί Λαογραφικής αποστολής εις τήν δυτικήν Ίκαρίαν (13-31 Ιουλίου 1962)

Part of : Επετηρίς του Λαογραφικού Αρχείου ; Vol.15-16, 1962, pages 230-245

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230-245
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Rapport sur une mission folklorique à l'île d'Icarie du 13-31 juillet 1962
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L'auteur expose (voir, pp. 230-243) les résultats ainsi que ses remarques concernant les recherches folkloriques qu? il a effectuées à l'île d' Icarie (région de Radies, dans la communauté de Fraudatoli et dans les villages cl'Armenistis et de Yaliscari) du 13 au 31 juillet 1962. Il remarque en premier lieu la situation primitive de Γ économie de cette région au passé, c . - à - d . pendant l'époque de la domination Ottomane. Cette situation économique a naturellement influencé la vie matérielle du peuple, et surtout dans la maniere avec laquelle il construisait ses demeures qui ne possédaient qu' une seule pièce pour toute la famille (v. pp. 231, 232) comme aussi par la façon dont il préparait quotidiennement le pain, dont la cuisson se faisait dans les cendres, (v p. 233). Les institutions de la vie agricole sont également primitives. L' aire est considérée comme étant un lieu sacré où il n'est permis ni de parler ni de s' asseoir, (v. p. 233). Lorsqu' il s'agit de la vente (rune maison on donne toujours la preference à un acheteur parent ou voisin du vendeur. Cette coutume, répandue aussi à d' autres régions de la Grèce, provient des premiers siècles de notre air et continue à l'époque byzantine où elle est mentionnée dans la legislation officielle du IXème siècle, (v. pp. 233-34). Lorsque l'un des époux meurt sans laisser d'enfants la fortune revient à sa propre famille. Le jeune époux qui cohabite avec ses beaux-parents est considéré commese trouvant dans une position sociale inférieure, parce que, selon les coutumes du pays, le mari doit posséder une habitation personnelle, indépendante. En cas de divorce il ne chasse point son épouse de la maison mais il la lui abandonne (v. p. 234). Dans la poésie traditionnelle, les longues poèmes du genre ballades présentent un déclin progressif tandis que les distiques (à deux vers) sont encore en plein essor. Des chansons historiques a été publiée (v. p. 235) une variante de la chanson sur la prise de Constantinople par les Turcs en 1453 e t d e la transformation de l’ Eglise des Ste-Sophie en mosquée. Du matériel musical qui a été enregistré pendant cette mission, on publie la musique d'une chanson de mariage (v.p. 235-36). Celle-ci était chantée selon la tradition, jusqu'en 1930-1940, au moment où le couple de nouveaux mariés se mettait en route de l'église à la maison de l'époux, après la bénédiction nuptiale. Du trésor des légendes populaires on fait mention de celles qui se rapportent à Alexandre le Grand, à la fondation de diverses Eglises comme celle de la Ste Vierge qui se trouve située près du village de St. Démètre dans la région de Radies (v. pp. 236-237), celle de la Ste Lesbienne, c'est à dire de la Ste Theocliste (v. p. 237), comme aussi des légendes sur les Saints guérisseurs, comme St. Charalambos (guérisseur de bêtes), Ste Barbara pour la petite vérole (v.p. 238) et le prophète Elie dont les églises érigées en son honneur couronnent les sommets des montagnes (v. p. 238-39). On y mentionne également les festins populaires donnés en son honneur après la cérémonie de sa fête (20 juillet) (v. p. 238). On rapporte également la fête de St. Philippe qu'on vénère comme agriculteur et finalement la légende de St. Cassien et de S t Nicolas, connue aussi en Bulgarie et en Russie; des légendes étiologiques se rapportant à la manière dont l'homme a appris à élaguer la vigne (v. pp. 240-241). On en trouve également cl' autres sur les Moires, lesquelles, suivant une croyance populaire provenant des temps antiques, viennent auprès du berceau du nouveau-né fixer sa destinée (v.p. 241). On y fait aussi des remarques sur la croyance de l'Ange gardien (v. p. 241),sur les âmes des morts qui sortent de l'Enfer et viennent sur terre durant les fêtes de Pâques j u s q u ' à la Pentecôte,puis s'en retournent en Enfer. Cette croyance très ancienne se rattache aux fêtes d'Athènes «Anthesteria» et plus particulièrement au troisième jour dénommé Chóes (Χόες) (v. p. 242). Eu Icarie les Néréides (Fées), les nymphes des sources et des forêts, s'appellent «Kalomoires». Ces Fées possèdent des vertus identiques à celles Fées de connues dans d'autres régions grecques (v. p. 243).
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