Μουσική αποστολή εις Χίον από τής 28 Αύγουστου μέχρι τής 9 Σεπτεμβρίου 1962

Part of : Επετηρίς του Λαογραφικού Αρχείου ; Vol.15-16, 1962, pages 273-287

Issue:
Pages:
273-287
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Mission musicale folklorique à l'île de Chios
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Pendant sa mission à Chios, du 24 août au 13 septembre 1963, l'auteur a travaillé dans la capitale de l'île et notamment dans la région sud de l'île. Il a effectué des recherches dans les villages suivants: Mesta, Pyrghi, Annoila, Kalamoti, Nenita, Kalùnassia et dans deux villages de la region nord: Vrondades et Volùsos. Il a obtenu 158 enregistrements sur bandes de magnétophone, de chansons et de danses populaires, et a collectionné également diverses moeurs, coutumes, légendes et contes. L'auteur, examinant la musique populaire de cette île, mentionne deux collectionneurs Français: Bourgault-Ducoudray et Hubert Pernot, qui les premiers avaient transcrit en notation européenne des chansons et des danses populaires grecques, et il émet quelques objections quant à la justesse rythmique et modale de certaines transcriptions publiées dans leurs collections (voir p. 275-276 les exemples 1-2 et 3). Les chansons et danses enregistrées à Chios appartiennent à des categories communes à toute la Grèce, soit: chansons cultuelles, d'amour, de mariage et aussi chansons satiriques, chansons de la balançoire etc. Il est à noter qu'à Chios on chante différentes chansons saisonnières, durant les travaux agricoles, récolte du mastic ou du coton, et surtout pendant le carnaval où l'on chante non seulement des chansons gaies et satiriques mais aussi des ballades que l'on danse sur un rythme de syrtos (χορός δετός). A la page 278 est publiée la musique d'une chanson gaie de Carnaval du village de Mesta. Le mode de Fa correspond au 3Òme mode de la musique ecclésiastique byzantine. La danse «syrtos», répandue dans les îles, se termine par un «balos». Certains villages possèdent des danses locales à rythme de syrtos, mais avec une mélodie, des paroles et des pas différents, qui sont désignées du nom de leur localité d'origine. Les plus connues sont; «le Pyrghoussicos», le «Volissioticos», la danse de «Nenita» (tripatos) etc. On y danse également toutes les autres danses connues en Grèce, sauf le tsamicos. Le «syrtos» et le «balos» du village de Pyrghi, sont dansés par une dame et deux cavaliers (voir photo p. 278), accompagnés par les instruments nommés «tsambouna» (άσκαυλος c.à.d. cornemuse) et toubi (petit tambour) dont on joue avec deux baguettes (voir photo p. 280 et musique p. 279). La musique de cette danse appartient au mode «messos» ou «λέγετος» du 4ème mode ecclésiastique byzantin et correspond au mode Dorien (de Mi) des anciens Grecs. Les chansons non dansées, dîtes de la table, du village de Pyrghi, présentent également un intérêt particulier pour la façon dont elles sont chantées. Le chanteur chante en mouvement libre (ad libitum) la mélodie, qui est reprise par le groupe des chanteurs avant que celui-ci ne termine sa phrase créant ainsi un genre d'harmonie primitive, dissonante- A Chios on exécute les chansons polystiques acritiques et les ballades, qui sont en vers de 15 syllabes, en intercalant entre un ou deux vers un «tsakisma» (ritournelle) de huit syllabes qui est chanté sur un rythme plus vif que la mélodie principale. Ainsi la mélodie qui risquerait d'être monotone prend une allure plus variée. A la page 281 est publiée la musique de la Ballade de «Soussa». La mélodie appartient au mode de mi qui correspond au 4eme mode de la musique ecclésiastique Byzantine «Messos» (ou λέγετος). Le rythme est de 6/8 et le rythme du «tsakisma» de 4/8 en deux mouvements. L'auteur publie également, à la page 284, la danse dite syrtos de Volissos, ainsi qu'une chanson en deux variations. La première présente deux motifs musicaux dans les modes de mi et de ré\ la seconde variation finit sur une cadence, qui rappelle la technique de la mélodie du 1er mode de la musique ecclésiastique byzantine. Les instruments de musique qui sont employés par les ensembles populaires à Chios sont aujourd'hui la «tsambouna» (cornemuse) le «tubi», le santouri (cymbalum) le violon et la clarinette. Les kalanda (ou chansons de quête) sont dites avec accompagnement de «taraboukas» (en terre cuite) décorées, de fabrication locale, qui sont vendues dans le commerce en trois modèles différents
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