Έκθεσις Λαογραφικής αποστολής εις Κίμωλον από τής 14 μέχρι 29 Αύγουστου 1963

Part of : Επετηρίς του Λαογραφικού Αρχείου ; Vol.15-16, 1962, pages 304-321

Issue:
Pages:
304-321
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Mission folklorique à Kimolos du 14 au 29 août 1963
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L'île de Kimolos se trouve près de l'île de Milos; elle appartient au groupe des Cyclades, îles de la mer Egée. Nous possédons sur la tradition de la civilisation populaire de Kimolos des informations provenant des voyageurs, qui l'ont visitée pendant les siècles passés, surtout C. S. Sonnini (Voyage en Grèce et en Turquie, tome second. Paris iSoi, pp. 4-74), et plus anciennement P. de Tournefort (Relation d'un voyage du Levant, Paris, tome I, 1717, pp. 57-599) J• Th. Bent (1885) et autres. Nous possédons également des études plus récentes sur l'histoire générale de l'île par divers auteurs (voir plus haut bibliographie, p. 304). Pendant ses deux semaines de recherches folkloriques (14-29 août 1963), l'auteur a noté un riche matériel, en 452 pages, qui se rapporte aux diverses manifestations de la vie matérielle, sociale et spirituelle du peuple. Il a enregistré également sur bandes de magnétophone 75 chansons folkloriques et danses populaires. Il a tourné aussi sur films cinématographiques de 16 m/m: a) la cérémonie d'un mariage (moeurs matrimoniales); b) scènes de tissage populaire; c) une fete populaire patronale du 15 août, célébrée eu l'honneur de la Vierge (fête de Γ Assomption) etc. L'auteur fait dans son étude des remarques générales sur le riche et important matériel collectionné. Ainsi, sur l'origine de l'installation des habitants actuels de Kimolos, il a noté des légendes selon lesquelles la population de l'île aurait été exterminée jadis par une épidémie de choléra. L'île, déserte, a été ensuite de nouveau peuplée par des habitants venus des îles de Sifnos et de Crète. Les habitants actuels de Kimolos seraient les descendants de ceux ci. En effet, ces légendes, fout écho à des faits réels. Nous croyons qu'après le ijèine siècle (voir pp. 305-306) des Cretois se sont installés dans cette île. La légende de rétablissement des habitants de Sifnos à Kimolos, a été déjà mentionné au i8ème siècle par Sonnini (voir p. 307). Au lieu nommé «Hellenika», sur le rivage ouest de l'île où se trouvait dans l'antiquité un petit village, est localisée une légende selon laquelle près de la mer vivait un monstre. L'auteur remarque que cette légende provient d'une croyance antique et du culte d'un démon de la mer. (voir p. 307). Près de Kimolos, il y a une île déserte nommée «Ipolivos». Son nom officiel est ePolyaighos». On raconte que dans le passé on entendait sur cette île, pendant la nuit, une voix qui chantait. Lorsque le chanteur chantait il n'existait aucun péril pour l'auditeur, mais lorsqu'il sifflait, celui qui l'entendait était eu danger et devait s'éloigner. L'auteur remarque qu'il s'agit ici d'un démon, protecteur de l'île, c.à-d. de ce qu'on nomme communément «stichiù» (Esprit), (voir pp. 308-309). Saint Nicolas, connu comme protecteur des marins, est honoré aussi par les jeunes filles qui veulent se marier. L'auteur suppose que ce culte (voir p. 309) provient d'un récit hagiologique du Saint, selon lequel celui-ci par un miracle a permis la réalisation du mariage des filles d'un pauvre. A été notée également la légende de saint Cassien et de saint Nicolas laquelle, comme on sait, est connue aussi en Russie et en Bulgarie, (voir Osk• Looritz, Der heilige Kassian und die Schaltjahrlegende, Helsinki 1954 (F.F. Conim. No 149). A Kimolos Saint Cassien, dont la fete est célébrée tous les quatre ans, le 29 Février, est remplacé par Saint Onoufrios. (voir. p. 309). Les légendes sur les Moires, lesquelles déterminent le destin de chaque personne à sa naissance, sont largement propagées dans l'île, ainsi que les légendes concernant les Néréides (Fées), qui ont les caractéristiques des nymphes de l'antiquité, (voir p. 310). Ensuite, l'auteur mentionne la légende «du vieillard savant et de la gérontoctonie» (voir pp. 310-311) et fait des commentaires sur Sainte Kali, lieu dit situé près du rivage du port de Psathi. (voir fîg.3et 4). Ste Kali, qui n'est pas comprise officiellement parmi les Saints de l'Eglise, est connue du peuple par un chant sur la crucifixion de Jésus- Christ, qui est chanté le Vendredi Saint. On a émis l'opinion que Ste Kali constitue la survivance de la légende antique de Ino, laquelle se jeta à la mer et y demeura sous le nom de Leukothéa, ou encore de Kali, ou du culte antique d'Isis-Fortuna-Des 130 chansons populaires notées par l'auteur on publie le texte (voir p. 313-14) d'un chant relatif aux différents âges de la vie humaine. Celui -ci a une origine ancienne, que nous trouvons déjà chez Solon (voir Comptes- Rendus de Γ Académie d'Athènes, torn. 21, pp. 257—263). A la page 315 est publiée la musique des chansons (distiques), chantées pendant le jeu delà divination (τοΰ «Κλήδονα»), pratiqué lors de la fête du Saint Jean qui a lieu le 24 juin, et qui coincide avec le solstice d'été, (voir p.315). Le peuple connaît divers récits sur le comportement des animaux (moutons, chèvres, boeufs) pendant la naissance de Jésus. On en publie un, originaire de Kimolos. (voir p. 314). La veille du jour de Noël, le people croit, qu'a un certain moment, les animaux s'entretiennent entre eux (voir p. 314). Par suite d'influences ecclésiastiques, les cultivateurs considèrent le 1er septembre comme premier jour de l'année; c'est pourquoi sont attachés à ce jour diverses coutumes agraires. Le soir de la fête de la Sainte-Croix (14 septembre), après le couchér du soleil, on allume des feux dans les rues et les petits enfants sautent par dessus. Jadis les adultes prenaient aussi part à ce jeu. Dans ces feux on brûle également les couronnes du 1er mai (voir pp. 315-16). L'auteur relate aussi diverses us et coutumes populaires telles que la coutume de divination qui se fait le soir de la veille de la fête de Sainte Catherine (25 november; voir pp. 316-17), la croyance populaire selon laquelle chaque personne a son ange gardien qui l'accompagne journellement pendant toute sa vie (voir p. 317), des coutumes matrimoniales, des usages du droit coutumierja coutume de la bénédiction des grains par le prêtre avant rensemensement, et enfin parmi bien d'autres les coutumes en usage pendant la moisson et le battage du blé. (voir pp. 317-318).
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