"Εκθεσις λαογραφικής αποστολής εις Σάμον (13 Ίουλ. - 11 Αύγ. 1964).
Part of : Επετηρίς του Λαογραφικού Αρχείου ; Vol.17, 1964, pages 190-203
Issue:
Pages:
190-203
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Mission folklorique dans l'île de Samos du 13 Juillet au 11 août 1964
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L'auteur expose les résultats de la mission folklorique, qu'il a accomplie dans les villages de Pythagorion, Hora, Mytilini et Palaiokastron de l'île de Samos. Le matériel rassemblé comprend 418 pages manuscrites et 79 chansons et danses populaires enregistrées sur bande magnétique. 1. C h a n s o n s p o p u l a i r e s : L'auteur note qu'on ne chante plus les vieilles chansons narratives qui comprenaient un grand nombre de vers, de même qu'on ne danse plus les anciennes danses locales. La tsabouna (la cornemuse des îles grecques)1 n'est plus utilisée que pendant le carnival (p. 193). L'auteur remarque en outre que le chant religieux connu sous le nom de «Songe de la Vierge» est répandu dans l'île. Ce chant raconte la future crucifixion de son fils Jésus-Christ et est sensé protéger de toute espèce de mal (p. 192). 2. L é g e n d e s : Parmi les légendes rapportées, l'une concerne une empreinte de cheval sur un rocher. On croit que cette empreinte est celle du cheval de St Georges (p. 194). Une autre légende a trait au rocher appelé «rocher de Samson», don’t on croit qu'il a été jeté là par le célèbre héros de la Bible (p. 194). Une troisième légende raconte la prise de Constantinople par les Turcs en 1453. Constantinople aurait été prise parce que le dernier empereur byzantin, Constantin, refusa une épée en bois offerte par la puissance divine, c-à-d. par un ange, tandis que le Turc, c-à-d. le sultan, l'accepta• L'auteur commente le thème de cette épée en bois, mentionnée non seulement dans les légendes concernant la chute de Constantinople, mais aussi dans les contes (p. 195-196). Il rapporte ensuite une légende étiologique ayant pour sujet la fourberie féminine, qui ressemble à celle du renard. Il y est dit que Dieu utilisa même la chair de cet animal pour créer la femme (p. 196). Dans cette region les Fées, nymphes de l'antiquité qui ont survécu jusqu'à nos jours, sont considérées comme des démons bienfaisants (p. 196). 3. C o n t e s : L'un des six contes notés par l'auteur rapporte l'histoire d'un enfant qui naît de la jambe d'un homme. Cet homme a conçu après avoir mangé une pomme enchantée. L'enfant connaîtra beaucoup d'aventures loin de sa maison paternelle, mais finalement, il reviendra chez lui (p. 196-197). Le célèbre conte de Cendrillon (AaTh 510 A et B) se retrouve sous forme de poème narratif. li a été publié pour la première fois en vers en 1880 (p. 197). 4. D r o i t p o p u l a i r e : On mentionne des proverbes relatifs au droit concernant les héritages etc. On dit que les vieillards agiront sagement en distribuant leur fortune à leurs enfants et en conservant pour euxmêmes une part, qui leur permettra de subsister jusqu'à leur mort (p. 197-98). 5. C o u t u m e s : On croit que le premier visiteur, le jour de la nouvelle année, apporte avec lui la chance ou la malchance pour la famille (ποδαρικό). Ensuite, l'auteur examine la coutume d'offrir un repas commun à ceux qui ont pris part aux fêtes des saints locaux (p. 199). Ce repas communautaire est appelé «γιορτή» (fête). Il s'agit d'une survivance des banquets publics de l'antiquité. Parmi les coutumes pascales, la «mise à mort de Judas» occupe une place spéciale. L'après-midi du dimanche de Pâques dans la cour de l'église, on brûle un simulacre représentant Judas. Parmi les manifestations du peuple pendant le carnaval, manifestations surtout bachiques, la representation de scènes tirées de la tradition populaire tient une place prépondérante. On y trouve notamment la représentation du Cadi, c-à-d. une scène du tribunal où juge le Cadi. C'est une satire de la manière dont la justice était rendue dans l'île à l'époque de l'occupation turque (200-201).
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