Ή απουσία θηρίων και φιδιών άπο τά νησιά κατά τίς παραδόσεις του έλληνικού λαού καί τών άλλων λαών της Ευρώπης

Part of : Επετηρίς του Κέντρου Ερεύνης της Ελληνικής Λαογραφίας ; Vol.25, 1977, pages 13-46

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13-46
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La disparition, d’ après les traditions populaires grecques et des autres pays européens, des fauves et des serpents des ties
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Des traditions populaires relativement récentes de la Grèce et des pays européens font état de la disparition des fauves et des serpents vénéneux, qui vivaient autrefois dans les îles. Cela, grâce à l’ intervention d'un saint, en particulier de Saint Paul. Dans cette étude la recherche sur ce thème procède: a) par référence et examen d'un grand nombre de traditions des îles grecques ayant trait à ce sujet, et qui se trouvent dans des textes relatant la vie des Saints, dans des récits des voyageurs plus récents, ou bien dans la tradition populaire orale. b) par référence et examen des traditions européennes des îles de la Méditerranée ou de l'Atlantique. En ce qui concerne les mythes et les traditions antiques, la recherché exhaustive des sources a révélé que ce ne sont pas seulement les mythes relatifs à Hercule et à Jupiter qui se lient aux traditions récentes ayant trait à la disparition des fauves et des serpents des îles, mais d'autres mythes également, à savoir: a) le mythe de Chios sur la mort de l'Orion, que certains auteurs considèrent comme un mythe crétois, b) le mythe de Rhodes de Phorbas qui suit deux variantes. Ces traditions antiques ainsi que des informations similantes, constituent, comme cela a été soutenu, les modèles sur lesquels toutes les traditions médiévales et récentes, grecques et étrangères ont été créées. Cette opinion est corroborée par le fait que d'autres traditions, justifiant l'absence d'animaux vénéneux des îles d'une autre manière, ressemblent aux traditions antiques. Autrement dit elles ont été créées et formulées sous la forte influence de la littérature antique. En ce qui concerne la voie de la diffusion des ces traditions, Wildhaber, qui s'est occupé des traditions similaires sur la disparition des serpents de l’ Irlande, a soutenu qu'un mouvement du matériel se dessine qui, partant de l'Egypte et avec une étape intermédiaire en Crète (mythe d'Hercule), va vers l'Espagne et par la suite vers les peuples de l'Europe du Nord. Pourtant, l'étude des sources anciennes (mythes de Chios et de Rhodes) a montré que l'ancien matériel est connu plus loin, au delà même de la Crète. Par ailleurs, la question pourquoi cette tradition est diffusée dans les îles seulement, reste sans réponse. De même l'explication d'après laquelle l'absence des îles des faunes et des serpents a pris par la suite la foi me d'un mythe n'est pas suffisante pour donner une solution définitive au problème. Il n'est pas exclu que cette absence représente un des facteurs qui ont contribué à la création du mythe, sans en être le seul. Et cela, entre autres, parce que ces traditions font partie d'un cercle plus large de contes populaires d'après lesquels un héros légendaire de l'antiquité, et par la suite un saint ou un personnage sacré de la religion chrétienne, infligent une punition aux animaux qui les dérangent ou importunent les habitants d'une région protégée par eux. Dans tous ces cas, et c'est la thèse de l'étude, le matériel est de nature mythique ou religieuse et il ne se réfère pas aux phénomènes de la nature. Il en résulte que d'autres facteurs, relevant des cultes locaux de certains héros, ont contribué à la création de ces traditions. La mise en liaison du mythe avec les saints, surtout avec les apôtres et en particulier avec Saint Paul, la substitution d'un saint à un héros de l'antiquité, constitue un lieu commun, et la mention constante des apôtres est due à l'influence de certains passages du Nouveau Testament. L'influence bénéfique de Saint Paul contre les serpents vénéneux est considérée comme particulièrement efficace, confirmée parles Actes des Apôtres à propos del' incident de Malte où un serpent l'a mordu. Cet incident est à la base de la croyance que la terre de Malte constitue un remède contre le venin du serpent. Il a également renforcé des croyances similaires antérieures et donna naissance à des traditions consignées dans des textes relatant la vie des saints, à la composition des prières et exorcismes, au façonnement d'amulettes etc,
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