La seconde vie des chansons populaires grecques. : Modes d’incorporation de l’élément populaire dans l’intelligentsia du XIXe siècle

Part of : The Historical Review ; Vol.8, No.1, 2011, pages 47-59

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47-59
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La littérature orale meurt dès qu’elle est transcrite; elle perd sa substance. Pourtant, pour notre culture cette mort produit une seconde naissance, parce qu’elle la situe dans le cadre de la littérature écrite. Dans mon article j’essaie de montrer et de comprendre le processus qu’a suivi ce fait dans la conscience néohellénique. L’intérêt pour les produits de la culture orale a fait sa première apparition en Allemagne, vers la fin du XVIIIe siècle, produit des recherches sur l’unité de la nation allemande, qui ne possédait pas d’unité étatique. Alors, c’est dans les productions de la culture orale que les savants allemands ont poursuivi les preuves de leur unité nationale. Les chansons populaires grecques ont attiré l’attention de Fauriel après l’insurrection grecque contre les Turcs. Malgré l’énorme succès qu’a produit sa collection dans toute l’Europe, les Grecs modernes n’ont montré aucun intérêt: leurs problèmes nationaux se posaient sur des niveaux différents, les combats militaires et la lutte politique. L’intelligentsia grecque ne s’est tournée vers les chants populaires qu’après 1850, quand les conflits nationaux se sont manifestés parmi les aux peuples balkaniques, surtout en Macédoine, et quand Fallmerayer a contesté la continuité de la nation hellénique.
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856:https://ejournals.epublishing.ekt.gr/index.php/historicalReview/article/view/4056, DOI: http://dx.doi.org/10.12681/hr.275
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