Από το μουσειακό περιβάλλον στην ολοκληρωτική αισθητική επέμβαση

Part of : Χρονικά αισθητικής : ετήσιον δελτίον της Ελληνικής Εταιρείας Αισθητικής ; Vol.41, No.Β, 2001, pages 497-503

Issue:
Pages:
497-503
Parallel Title:
De l’environnement muséal à l’intervention esthétique totale
Section Title:
Ανακοινώσεις/papers/articles
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Abstract:
A notre époque, les interventions directes des artistes dans le milieu naturel in situ -surtout vers la fin des années 1960 et au début des années 1970-, ont rendu évidente, pour un grand nombre de critiques d’art, la nécessité d’une reconstruction des idées de base de l’histoire artistique ancienne et contemporaine, telle qu’elle a été traditionnellement formulée : cela a été presque la conséquence de la matérialité progressive des oeuvres des artistes, introduite au départ par Braque et Picasso avec le cubisme synthétique, vers les années 1909-1910, puis généralisée par les constructives russes et les arts contemporains. Actuellement, les arts de notre époque se présentent sous un double aspect. D’une part, on s’aperçoit vite qu’une tendance extrêmement forte marque la progression systématique des structures artistiques vers l’espace environnant -depuis les années 1960 environ- où, par conséquent, l’incorporation de l’espace tend à faire partie de la structure même du travail. Mais d’autre part, nous sommes en train d’assister au phénomène inverse, les artistes cherchant à inscrire leur travail dans une succession (historique), une continuité, afin d’entrer dans l’histoire, d’en faire partie et, partant, d’occuper une place au Musée. Nous envisageons pour cela deux hypothèses de travail : l’une consistant à considérer la succession (et par conséquent, l’origine) comme faisant partie de la logique selon laquelle est interprétée la transformation, le changement, l’altération des objets du regard et du monde. Cette transformation serait aussi la justification de chacune des présentations selon un axe -qui serait lui-même à son tour, l’interprétation par l'origine. Cette interprétation par l’origine constitue l’instrument méthodologique par excellence -et le thème- de l’archéologie et de l’histoire de l’art. Nous passons ainsi à la seconde des deux alternatives proposées au départ, à savoir l’interprétation par la fonction. Il s’agit d’une adéquation aux besoins pour laquelle nous aurions voulu employer le mot grec « καταλληλότητα », qui correspond très exactement à la notion française de « pertinence ». Dans le contexte de cette rare orientation vers la fonction, les artistes s’incorporent aux structures sociales, comme le fait par exemple Rodchenko dans une approche hautement morale. L’orientation de synthèse, celle que nous vivons, est celle de la double stratégie où l’artiste revêt et prend en charge des modèles de la technologie et de la nature, de Γorganique et du fonctionnel, non pas pour transformer les structures existantes -c’est-à-dire pour contribuer à leur transformation- mais seulement afin de proposer des « structures-modèles », soit de simples images, des images seulement, des transformations virtuelles du réel. Ce travail, dont le point culminant serait son emploi artistique en tant que modèle du comportement artistique, fonctionnera à notre époque comme l'image d’une fonction, soit en tant que concept purement muséal.
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