Μεθοδολογικά προβλήματα της διαφοροποίησης ιστορίας και κριτικής της τέχνης

Part of : Χρονικά αισθητικής : ετήσιον δελτίον της Ελληνικής Εταιρείας Αισθητικής ; Vol.46, No.Α, 2010, pages 315-326

Issue:
Pages:
315-326
Parallel Title:
Problèmes de méthodologie concernant la différenciation de l’histoire et de la critique de l’art
Section Title:
Αισθητική - Φιλοσοφία της Τέχνης - Ιστορία της Τέχνης Aesthetics/Philosophy of Art - History of Art
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Abstract:
L’analyse traite des questions de méthode relatives aux domaines propres de chacune des deux disciplines. L’histoire de l’art établit de manière systématique les successions chronologiques de tous les travaux en admettant des jugements de valeur relatifs à la qualité, l’innovation, la spécificité de chacune des manifestations et de leur fonctionnement dans un contexte sociale déterminé. Ainsi, l’histoire de l’art serait plutôt proche de la recherche archéologique. Par contre la critique de l’art est éclectique, en établissant des rapports qui semblent les plus nécessaires dans un ensemble de manifestations plastiques, mais en faisant une discrimination parmi les activités les plus apparemment fonctionnelles selon le critère d’un système. Le travail de Heinrich Wölfflin (1864-1945) sur la Renaissance et le Baroque a été l’exemple le plus représentatif de la méthode inductive en histoire de l’art, partant de l’objet artistique spécifique en tant que la mesure de son propre épanouissement et expansion logique qui elle-même en retour serait également la mesure pour les autres activités artistiques, étant celles-là le point de départ d’autres activités et ainsi de suite. L’analyse établit les fondements historiques de l’approche inductive chez Roger de Piles (1635-1709), Denis Diderot (1713-1784) et Joachim Winckelmann (1717- 1768), dont les travaux portent pour le premier sur l’analyse de la couleur en tant qu’indépendante de la forme de l’objet représenté (avec pour aboutissement l’abstraction de Turner), pour le second sur la priorité de la relation par rapport aux objets qu’elle réunit (avec pour aboutissement la distanciation de l’image par rapport au réel) et pour le troisième sur les mesures établies selon les normes de l’oeuvre, en tant que la priorité par rapport aux normes de la nature. L’analyse souligne les conséquences de ses énoncés soit du côté de la tautologie de l’induction chez les artistes conceptuels actuels (l’art et la définition de l’art seraient la même chose), soit du côté de l’absorption du spectateur par l’image (par la priorité de l’image), depuis Courbet jusqu’aujourd’hui. Enfin, les leçons d’Esthétique de Hegel (1770-1831), établirent le concept de la planéité picturale, fort et primordial dans l’art des années soixante, selon sa propre définition de la réduction à la surface.
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