Η αγία Καλή

Part of : Λαογραφία : δελτίον της Ελληνικής Λαογραφικής Εταιρείας ; No.ΛΘ, 1998, pages 309-329

Issue:
Pages:
309-329
Parallel Title:
Sainte Kalé
Section Title:
Σύμμεικτα και Συμπληρωματικά Κείμενα. Mélanges
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Abstract:
Sainte Kalè est une sainte purement folklorique, inconnue dans les synaxairistes et le calendrier ecclésiastique grec. Malgré cela, on a signalé que le nom féminin Kalè et ses variantes étaient très répandus à Byzance et dans la Grèce Moderne de l’Italie du Sud à Chypre et de Macédoine en Crète et dans le Dodécanèse. Aujourd’hui on peut ajouter que le nom Kalè était également un nom grec ancien, attesté dès le Ve siècle avant J.-C, sur des vases, des stèles funéraires (notamment en Asie Mineure), et des papyrus d’Egypte, païens et chrétiens. On a supposé que le nom Kalè est dérivé des noms de sainte Calliope, de sainte Callisthène ou de sainte Callinike, mais ces opinions sont peu convaincantes. Sainte Kalè est connue dans le Mirologe de la Vierge, c’est-à-dire dans les chansons et les récits populaires sur la Passion du Christ. Elle fait un reproche immérité à la Mère du Christ: «Qui a vu le fils à la croix et sa mère au repas?», et la Vierge répond par une étrange malédiction: «Qu’on ne célèbre point ta fête, et que tes églises soient construites sur des îlots déserts et pelés, en pleine mer». C’est la raison pour laquelle ce personnage énigmatique a été l’objet des recherches des folkloristes grecs et du professeur Bertrand Bouvier (1976). On a pensé que le culte de Sainte Kalè est dérivé du culte d’Isis Pélagia, très répandu dans les îles et sur les côtes de la Mer Egée. On a aussi relié Sainte Kalè, avec Kalè, à la tête des Néraïdes néo-grecques, ou avec la soeur (ou la fille) d’Alexandre le Grand (nommée également Kalè), mais, il est vrai, assez vaguement.Jusqu’en 1976 on connaissait deux chapelles de Sainte Kalè sur un îlot dans un port de l’île de Paros et sur la côte de Kimôlos (îles des Cyclades), et un toponyme «Sainte Kalè» dans l’île de Skiathos (île des Sporades Septentrionales). Aujourd’hui on en connaît davantage: a) A Skiathos il n’y a pas seulement un toponyme, mais une chapelle ruinée dans l’arrière-pays, d’une datation incertaine (post-byzantine?), b) A Eleuthema de Crète, c’est-à- dire également dans l’arrière-pays, une tombe rupestre ancienne a été transformée en chapelle de Sainte-Kalè, c) Sur la côte orientale de l’île d’Imbros dans l’Egée du Nord se trouve une chapelle dédiée à Sainte kalè, d’une datation incertaine, d) Dans l’église byzantine de la Tranfiguration du Christ dans l’île de Sikinos (Cyclades) se trouve une fresque de Sainte Kalè (identifiée par une inscription), datée du XIIIe ou du XIVe siècle (fig. 1), e) Enfin l’auteur byzantin Manouel Philès (ca. 1275-1345) a écrit deux vers dédiés aux reliques de Sainte kalè.Malgré tous ces éléments nouveaux le problème de Sainte Kalè, n’est pas encore résolu.
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