Κτηνοτροφία και στρατηγικές απόκτησης και χρήσης της γης σε μια κοινότητα της ανατολικής Πελοποννήσου

Part of : Εθνολογία : περιοδική έκδοση της Ελληνικής Εταιρείας Εθνολογίας ; Vol.2, No.1, 1993, pages 23-44

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23-44
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Elevage et strategies d'acquisition et d'utilisation des terres dans une communaute du Peloponnese de l'Est
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Dès le premier moment, Didima, village grec du Sud de l’Argolide dans le Péloponnèse, donne une image tout à fait différente de celle qu’on a pour la campagne grecque: petits villages qui dépérissent ou végètent, abandonnés après la seconde guerre mondiale à cause de l’émigration vers l’étranger et les centres urbains grecs. Didima impressionne le chercheur de sa croissance économique et de sa population active (1.200 habitants environ) qui reste la même jusqu’aujourd’hui après son augmentation durant le 19ème et jusqu’au milieu du 20ème siècle.La recherche des causes expliquatives de cette image, a montré le rôle déterminant de l’élevage qui constitue même aujourd’hui avec l’agriculture et l’occupation dans l’hôtellerie et le bâtiment (ces derniers dus au dévéloppement touristique de la région) une des sources économiques pour la population locale. L’élevage d’ovins et de caprins, et, particulièrement celui des caprins, favorisé par le milieu naturel, constitue l’occupation la plus ancienne et jadis l’activité unique des Didi- miotes. Le village situé au milieu d’une plaine petite mais fertile, il est entouré, au Nord et à l’Ouest, d’hautes montagnes, et de basses collines à l’Est et au Sud qui descendent vers la mer au Sud-Ouest.Ainsi, comme l’élevage s’appuyait et encore récemment, presque exclusivement sur les ressourses naturelles, les Didimiotes, peu de temps après la libération (1830) et durant environ un siècle, ont adopté une politique d’expansion pour acquérir des pâturages avoisinants. Cette politique a été réalisée par des stratégies diverses: l’achat des régions, la simple installation même par des luttes armées et l’emploi des moyens politiques. Ces pâturages, en dehors du fait qu’ils couvraient les besoins des animaux en four rage, ils se trouvaient pas loin du village et permettaient aux éleveurs de pratiquer l’ancien mode d’élevage. Ainsi, les Didimiotes continuaient à enmenner, l’été, leurs troupeaux sur les montagnes les plus proches et à les descendre, en hiver, aux pieds de celles-ci, en plaine, et en zone côtière, tout en s’occupant de l’agriculture de façon complementaire. Cette politique d’expansion avait conduit à une création successive de quatre villages-colonies, plus petits, situés à une petite distance de Didima, le village-noyau.Les pâturages montagneux sont des terres communales. Les plus hauts sont utilisés en été surtout pour faire brouter les chèvres. Lorsque, pendant cette saison les troupeaux n’ont pas besoin de grandes quantités de nourriture, ils y broutent libremnet. En hiver, les bergers utilisent des pâturages communaux situés aux pieds de la montagne et les champs en friche. Ces pâturages communaux sont exploités par les pasteurs, suivant un système informel mais fidèlement suivi. Selon ce système chaque famille, chaque lignage plutôt, exploite la région où elle a construit ses abris oralement transmis du père aux fils.Pour l’acquisition des pâturages dans des zones cultivables (terres privées), utilisés comme pacage hivernal pour les moutons et les chèvres et comme pacage estival seulement pour les moutons, les zones de jachère, de louage et l’échange de champs, l’unification des champs soit par louage soit par échange par un éleveur et enfin la coopération de plusieurs éleveurs pour louer des champs avoisinants ayant pour but la création d’un pâturage commun, constituent les stratégies employées par les éleveurs.En général, nous pouvons parler ici d’une adaptation de la communauté locale au système écologique du pays. Cette adaptation a été exprimée par les stratégies d’acquisition et d’utilisation des terres en faveur de l’élevage et assurait la subsistance de la communauté. Au cours des années, le développement de l’élevage en combinaison avec celui de l’agriculture et l’occupation dans l’hôtellerie et le bâtiment, avaient comme résultat la limitation de l’émigration et la croissance de la communauté locale.
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