Η περί μετανοίας του Λώτ απόκρυφος παράδοσις και αι σχετικαί με αυτήν λαϊκαί διηγήσεις : ATh 756 C

Part of : Λαογραφία : δελτίον της Ελληνικής Λαογραφικής Εταιρείας ; No.ΚΗ, 1972, pages 337-352

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337-352
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La tradition occulte se rapportant au repentir de Loth et les contes populaires qui l’accompagnent (Legenden) : ATh 756 C
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Au sujet de l’ivresse de Loth et de ses rapports incestueux avec ses filles, la Bible en parle (Gen. 19, 30-38), mais elle ne dit rien de son repentir et de son pardon. Mais il existe chez le peuple hellène des traditions fort répandues, selon lesquelles Loth a avoué son pêché à Abraham, qui l’a condamné à planter trois brandons secs et à les arroser sans répit jusqu’à ce qu’ils verdissent.Au début sont publiés les textes de trois de ces traditions, soient celles a) d’Amorgos, b) de Crète et c) de Karditsa de Thessalie et, ensuite, les contes occultes qui ont donné naissance aux traditions populaires, soit un extrait de ΓHistoire Palaiou (A. Vassiliev, Anecdota Graecobyzantina 1893, p. 218) et un autre de la traduction versifiée de la Genèse et de l’Exode, du Crétois Georges Houmnos (v. 1143-1200).L’élément principal des récits concernant l’expiation du pêché de Loth est commun dans les contes du genre Aarne-Thompson 756: The hard penance and the green twigs on the dry branch et, notamment, dans le subtype 756 C, qui dans le catalogue Aarne-Thompson est analysé dans les épisodes ci-après:I. The crime, (a) A man seeks to do penance and receive forgiveness for murdering ninety-nine men; (b) For murdering his parents.II. The penance, (a) After vainly seeking a confessor, he is finally assigned penance; (b) To plant a firebrand and water it with water brought from a distance in his mouth and to plant a garden and offer free hospitality to all; or (c) to carry a bag of stones (one for each murder) on his back or (d) an iron hoop on his head till it falls off; or (e) to pasture black sheep till they become white.III. The second crime, (a) After many years of pemance the robber intercepts a man who is about to commit a great crime; (b) to prevent the crime the robber kills the man.IV. Forgiveness, (a) The firebrand blooms (the stones or the hoop fall off or the sheep turn white); (b) his confessor tells him that in payment for the last murder all his sins have been forgiven.Dans la formation ci-haut du mythe, le pardon n’est pas donné seulement parce que le condamné a accompli la lourde peine qui lui a été imposée, mais aussi parce qu’il a empêché un autre plus grand crime.Ce conte a été étudié par N. P. Andrejev dans son livre «Die Legende von den zwei Erzsündern (FFC 54) Helsinki 1917 examinant 41 versions provenant des pays orientaux et des pays slaves du sud.Andrejev admet que la tradition concernant Loth a fourni en fait à notre légende le motif fondamental du repentir, mais cela a été lié à l’histoire d’un bandit repenti. Il considère comme initiale la forme sud-slave et surtout bulgare du récit et comme date de sa création le 14ème siècle, lorsque la littérature et la culture étaient en pleine floraison en Bulgarie.Andrejev ne connaissait aucune version hellénique du type 756 C. Et pourtant, des versions de ce type (au nombre de 22) sont fort répandues dans l’espace hellénique, ayant la même composition que celles des Bulgares, des Serbes et des autres Slaves orientaux, à savoir: un bandit, 99 meurtres, plantation d’une brandon sec (parfois trois), meurtre d’un passant qui s’apprêtait à commettre un plus grand crime. La seule différence se trouve dans le second crime qui, selon les Slaves des Balkans, consiste en la calomnie d’une fille qui la prive du mariage, alors que chez les Grecs s’est la destruction d’un village entier, sur ]’ ordre des Turcs.Cette similitude, même dans les détails, entre les versions grecques et slaves, prouve que d’une seule source et d’un seul pays proviennent les récits au modèle ATh 756 C, lesquels se sont propagés à l’Europe de l’Est et du Nord-Est par la voie verbale et écrite. Compte tenu aussi du caractère religieux et constructif des récits, dont le thème principal est la force du repentir, nous pouvons en déduire qu’ils proviennent de milieux religieux et monastiques.Par ailleurs, la constation de N. Andrejev, à savoir que ces récits ont été transmis aux Slaves de l’Europe orientale par les Slaves du Sud, permet de croire que les Bulgares et les Serbes les ont reçus de l’Empire de Byzance, comme d’ailleurs tant d’autres traditions religieuses et occultes.
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