Ο λόγος παρηγορητικός περι δυστυχίας και ευτυχίας και τα παραμύθια της προς την τύχην οδοιπορίας

Part of : Λαογραφία : δελτίον της Ελληνικής Λαογραφικής Εταιρείας ; No.ΙΕ, 1953, pages 3-43

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3-43
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Le discours de consolation sur le malheur et le bonheur et les contes sur "la marche vers le Destin"
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L’auteur cherche, dans cette étude, à définir la formule originelle du conte populaire grec sur la marche vers le Destin (Typ. 460 B, Aarne-Thompson), formule qui se trouve à la base du poème byzantin connu sous le titre «Discours de consolation sur le malheur et le bonheur», comme l’a justement signalé E- Kuhn. Dans ce but, il procède d’abord à un examen analytique (textes à l’appui) des versions grecques de ce conte (17 en tout), qui se divisent nettement, selon lui, en deux groupes, d’après la structure intérieure du sujet : huit versions, dont le sujet se rapporte à la recherche du Destin, mais du «Destin» dans son sens le plus large, la puissance aux arrêts inflexibles, qui gouverne le monde entier; neuf versions, qui traitent du "Destin" en particulier, la puissance plus concrète qui décide et suit la destinée de chaque individu, et dont il y a toujours moyen de faire changer les arrêts.Il trouve ensuite que le motif par lequel débutent les versions du premier groupe trahit nettement une origine commune avec les variantes connues en Asie Mineure, en Europe occidentale et dans les pays balkaniques (d’accord avec Aarne sur ce point), origine qui se localise vraisemblablement aux Indes. Il pense néanmoins que les versions grecques présentent une différence essentielle quant à l’issue du récit : le personnage principal, dans celles-ci (surtout dans une version thessalienne), ne réussit pas, à son retour de la demeure du Destin, à profiter des occasions qui se présentent à lui pour obtenir ce qui lui a été promis (richesse, gloire), comme cela arrive dans les versions indiennes du conte. Il se hâte au contraire à revenir chez lui et à y attendre en toute tranquillité la réalisation des promesses données, et à jamais manquées évidemment. La modification du récit est due, comme on le voit, à la conception que le bon Destin ne suffit pas pour être heureux; il faut encore savoir saisir les occasions qu’il nous présente.L’auteur conclut que les versions grecques du second groupe, particulièrement apparentées aux versions siciliennes (étudiées déjà par E. Cosquin) ont le mieux conservé la forme originelle du conte, qu’on retrouve également dans le poème byzantin "Discours de consolation etc.". Le poète byzantin connaissait sans doute le conté de "la marche vers le Destin", mais il ne l’a suivi que dans ses traits essentiels.
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