250-256

Tombeaux des vents (ανεμοτάφια) dans l' ile d' Ikaria

• Μέγας, Γεώργιος Α.

Lappellation "tombeau des vents" (ανεμοτάφια) est donnée par les habitants de Pile d’ Ikaria à dix tombeaux se trouvant dans la montagne, au-dessus de la ville de Saint Kirykos, et datés de la fin de Vie jusqu’au Ille siècle avant J. Ch. Dans ces tombeaux, au dire des paysans, on enterrait autrefois le vent d’une façon magique. Un homme, le plus âgé parmi les pratiquants de cette coutume, mettait dans une fosse une cruche vide, avec l’ouverture tournée vers le courant d’air. Aussitôt que s’entendait le sifflement produit par l’entrée du vent dans la cruche, l’homme bouchait la cruche avec sa main, en prononçant des paroles magiques; il enfonçait ensuite la cruche et tous les assistants jetaient dessus des pierres en prononçant l’anathème (âvâ· ϋεμα) et d’autres paroles magiques.Selon l’auteur il s’agit d’une pratique magique destinée à «lier» les vents étésiens, dont Ikaria souffre, ainsi que les autres îles de la mer Egée Ce doit être une coutume semblable que cite Pausanias (n, 12, i), qui était pratiquée à Titani, en Corin- thie : un prêtre enfermait les quatre vents dans des amphores ou dans d’autres vases et les enterrait dans quatre fosses, pour que le «féroce courant d’air soit apprivoisé». Se rapportant à d’autres témoignages anciens (Odyssée V, 383, XI, 19, suiv. Diogène, Laërce, H', γ, 6o) l’auteur accepte que dans l’antiquité grecque on employait dans le même but des outres faites de peaux d’ânes ou de boeufs; on élargissait le col étroit de ces outres et on les tournait vers le courant d’air afin qu’ ils se remplissent de vent ; on liait ensuite étroitement le col des outres, au moyen d’une corde, et on les enterrait. Parfois aussi on employait des jarres dans le même but, selon le témoignage de Philostrate (Vie d’ Apollonius de Tyane 3, 14).

• Other Humanities
• Philosophy, Ethics and Religion

• Λαογραφία
• Θρησκεία

Περιέχει 3 εικόνες