Στερέωσις και αποκατάστασις του εξωνάρθηκος του καθολικού της μονής Δαφνίου (πίν. 1-10)

Part of : Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας ; Vol.21, 1964, pages 1 - 47

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1 - 47
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Le consolidation et l’ anastylose de l’ exonarthex du catholicon du monastère de Daphni (pl. 1-10)
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Avant d'aborder le sujet principal de son étude l'auteur, s'appuyant sur un examen minutieux du monument, passe en revue la sériedes travaux de consolidation et de conservation du monastère deDaphni exécutés dépuis le 13e siècle jusqu'à nos jours.Or, les premiers travaux de ce genre sont dus au moines Francsde l'ordre de Cîteaux qui, ayant éloigné les moines Orthodoxes, s'étaient installés à Daphni depuis 1207 et y restèrent jusqu'au retourdes Orthodoxes en 1458. Ainsi les Cisterciens ont procédé en premierlieu à la consolidation de l'exonarthex byzantin, qui s'était entretempsen partie effondré, en substituant aux arcatures byzantines en pleincintre du mur occidental des arcs brisés gothiques, conservés jusqu'aujourd'hui (fig. 1 et PI- l.l). Ils ont également transformé l'étage del'exonarthex en une construction défensive munie de créneaux.Après la retraite des Cisterciens les Orthodoxes retournés ontprocédé au 16e siècle, à la construction ou la réparation des partiessuivantes : 1° Des compartiments originaux qui avaient subsisté aprèsl'effondrement partiel de l'étage du narthex (Trésor, habitation del'higoumène, bibliothèque PI. 2.2 ). C'est à la même époque qu'appartient aussi la construction de l'escalier intérieur qui conduisait auxcompartiments de l'étage ci-dessus mentionnés (fig. 2 et PI. 3.1).2° Du clocher qui chevauchait sur le bras nord de la croix des toits(PI. 4.1). 3 0 Des arcades qui entourent la cour interne postérieure et40 De la voûte en berceau construite sous la voûte d'arête centraleprimitive du narthex ( PI. 5.3 ), comme il resuite de l'étude que lui aconsacrée l'architecte Français E. Troump.Plus tard, dépuis 1676 jusqu'en 1880, il paraît que le monastèrea été complètement abandonné, et c'est seulement en 1888 que s'éveilla l'intérêt des autorités helléniques pour la sauvegarde de cetimportant monument médiéval. Ainsi en 1891, après avoir enlevé lacolossale mosaïque du Pantocrator et des seize prophètes du tambour,on a procédé à la démolition de la coupole du Catholicon qui menaçaitruine. On a ensuite reconstruit la coupole, remis à leurs places primitives les mosaïques enlevées et pris soin pour la consolidation et en général pour la conservation de toutes les mosaïques murales de l'église.Enfin en 1894 on a consolidé le narthex par l'architecte E. Troump,après avoir enlevé toutes les additions postérieures, à savoir: la voûteen berceau construite sous la voûte d'arête médiane et les colonnesappliquées en saillie sur la face interne du mur du narthex.Tout ce qui a été dit plus haut concerne les travaux de consolidation du Catholicon jusqu'en 1955, date à laquelle sur l'instigation duprofesseur Orlandos on a décidé a effectuer des travaux supplémentairesde restauration et de consolidation devenus indispensables, tels que lareconstruction de tous les toits du Catholicon, l'ouverture des fenêtresbyzantines murées et la reconstruction du pavage intérieur en marbre.En plus une équipe de spécialistes s'occupa de la consolidation desexcellentes mosaïques, dont plusieures avaient été endommagées etdécollées des murs.Plus tard encore, en 1959, ont été entrepris, sous la direction del'auteur, de très importants travaux de consolidation et surtout derestauration de l'exonarthex du Catholicon. Celui-ci, bâti à peu prèssimultanément avec le naos principal, était par conséquent uneconstruction purement byzantine. Il avait cependant subi pendant le13e siècle diverses transformations par les moines Cisterciens, parmilesquelles la plus importante était celle du changement de la disposition byzantine des baies qui s'ouvraient sur le mur de la façade occidentale. La figure 1 et PI. 1.1 montrent l'état du côté Ouest de l'exonarthex avant les travaux Par la suite des tremblements de terretout ce mur ouest présentait une forte inclinaison vers l'extérieur, quiavait atteint à l'angle Nord-Ouest les 60 centimètres. Pour éviter soneffondrement, les baies qui s'ouvraient dans le mur avaient été bouchées par la maçonnerie. Plus tard encore une chapelle et des citernesvinrent s'adosser contre la façade et, il y a presque un siècle, de massifs contreforts ont été ajoutés à l'angle Nord-Ouest, visibles sur lesfigures 1, 3 et PI. 1.1.Il est évident que cette façade fortement déformée ne pouvait pascontinuer à exister à l'infini. Il fallait à tout prix d'abord redresser lemur incliné et puis lui rendre son joli aspect primitif, tout en conservant quelques unes des transformations franques. Cette œuvre n'étaitpas si facile, mais on s'y attaqua avec confidence. Avant d'entreprendreles travaux on a photographié et relevé l'état du monument ( fig. 1 etPI. 1.1, fig. 7 et PI. 5.1). Puis, pour redresser le mur et le ramener àsa position primitive, l'auteur a appliqué le système suivant. A l'aided'échafaudages spéciaux, munis de contre-poids, suspendus à des poutres inclinées ajustées contre le mur de façade, il a fait tirer pardes cordes armées et petit-à-petit ramener en bloc à sa position primitive le mur ouest sans qu'aucune pierre ne soit touchée (PI. l.l et 1.2).Cependant pour que le mur redressé fût retenu et stabilisé on a procédé à la construction au dessus des arcades d'un chaînage en betonarmé, caché dans la maçonnerie et courant tout le long des murs ouestet sud de l'exonarthex ( fig. 8 ). On a ensuite enlevé la maçonnerie quibouchait les arcades et on a construit sous les naissances des arcades dessupports en moellons d'un aspect tout à fait neutre ( PI. 1.2 et 4.3). Or,ces supports ont remplacé les quatre colonnes ioniques en marbre, quis'y trouvaient primitivement et dont trois furent enlevées, il y a plusd'un siècle, par Lord Elgin et transportées au Musée Britannique deLondres (fig· 18β et PI. 10). La quatrième colonne, fragmentée enplusieurs morceaux dispersés, a été reconnue par l'auteur dans l'enceinte du monastère. On la voit reconstituée sur les figures 18 α et 19.Une restauration graphique de la façade byzantine, dressée parl'auteur, est fournie par les figures 11 et 15- Comme on voit sur cesfigures le porche primitif ou exonarthex présentait au rez-de-chausséede la façade trois baies : une médiane et deux latérales. La baie médiane avait la forme d'un trivélon dont l'arcade centrale reposait surdeux colonnes ioniques. Les baies latérales étaient bilobées et chacunede ces arcades s'appuyait aussi sur une colonne ionique. D'autre partau petit côté sud du porche il y avait deux arcades en plein cintre eten briques qui s'appuyaient aussi sur une colonne ionique encore surplace (fig. 7 et PI. 5.1.2). Au contraire au petit côté nord il n'y avaitqu'une arcade qui s'appuyait d'une part sur l'angle nord-ouest et del'autre sur la tour de l'escalier tournant qui conduisait à l'étage supérieur (PI. 6.1).Quant à cet étage, dont la corniche extérieure souligne la positiondu plancher, il comprenait une grande salle qui s'étendait sur toute lasurface de l'exonarthex ( fig. 13 et PI. 9.1 ). Cette salle était éclairéepar 3 grandes baies géminées ouvertes sur la façade entre des pilierscorrespondant aux piliers du rez-de-chaussée. Elle était couverte d'untoit à double pente embrassant aussi bien l'exonarthex que le narthex.On y accédait par un escalier tournant ( κοχλίας ) situé à l'angle NordOuest du narthex. Le porche tenait lieu d'exonarthex. Les chambresde l'étage qui s'ouvraient sur la grande salle servaient soit de trésor,soit comme habitation de l'higoumène ou bien pour abriter la bibliothèque et les archives du monastère.Quant à la date de construction du porche l'auteur a été guidé pour la fixer par l'observation que le parement des murs de l'exonarthex est construit en moellons plus petits et garnis de briques plusminces (2,5 cm.) que celles des autres parties de l'église (4,5 cm.).Or, comme au dessus des fenêtres trilobées du côté Sud ( PI. 9.3 ) leparement des murs de l'étage est construit en moellons garnis debriques tout à fait semblables à ceux des murs de l'exonarthex ( PI. 6.1 ),il s'ensuit que ce dernier est à peu près contemporain au naos principal.C'est à cette même conclusion que nous amène aussi l'examen desornements coufiques récemment découverts et peints sur les piliers durez-de-chaussée ( PI. 7.1 et 8.1 ).
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