Η πρώϊμος παλαιολόγειος αναγέννησις εις τας χώρας και τας νήσους της Ελλάδος κατά τον 13ον αιώνα (πίν. 48-64)

Part of : Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας ; Vol.22, 1966, pages 257-276

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257-276
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Les débuts de la Renaissance des Paléologues en Grèce continentale et dans les îles grecques au XIIIe siècle (pl. 48-64)
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L'opinion dominante est que, si la Renaissance des Paléologues aucours du XIII e siècle — alors à ses débuts — a trouvé en Serbie un largedéveloppement, en terre grecque, par contre, à cette même époque, elleest demeurée à un niveau d'art provincial et populaire, nourri de traditions orientales.Une telle opinion s'appuie sur les monuments publiés jusqu'à cejour. Cependant, en Grèce continentale, comme dans les îles, il existeencore un grand nombre d'églises inconnues ou inédites, qui possèdentdes fresques présentant toutes les étapes de l'évolution et les réussitesdes débuts de la Renaissance des Paléologues depuis sa première présentation timide à la fin de la période des Comnènes, jusqu'à sa parfaiteréalisation vers la fin du XIII e siècle.J'apporterai ici de simples exemples de séries de fresques que lescaractéristiques de style et autres signes relient aux fresques, connueset datées, des églises se trouvant surtout en terre serbe.Et tout d'abord, pour ce qui nous reste des fresques de l'église deSamarina (pi. 48-52) datée de la seconde moitié du XII e siècle, l'intensitéde l'expression psychologique des visages, le modelé souple, la compositionmonumentale, le rythme parfait de la ligne dans les plis des vêtements,relient ces fresques à celles de Nerezi et de Saint-Démétrios de Vladimir,qui ont subi l'influence de Constantinople.Nous trouvons la continuation de ce courant classicisant dans lesfresques connues de la Sainte-Trinité de Kranidion, de Saint-Georgesd'Oropos et de Saint-Jean de Kalyvia en Attique, datées aux environs de1245.Les fresques, encore non nettoyées, de l'Église des Saints-Apôtresdans l'île de Kéa (pi. 53-54) peuvent être mises en parallèle avec la production artistique de style classique du milieu du XIII e siècle et particulièrement de Boïana pour ce qui est de la sensibilité du modelé, de la finesseet de l'exactitude du dessin. Plus classique encore apparaît l'Ange del'Ascension de l'église de Saint-Jean dans l'île de Naxos (pi. 56) avecle rythme harmonieux de la figure entière et le relief délicat du visage.Cette fresque peut être considérée comme se trouvant au même point dedéveloppement que celles de Sopocani, et être datée entre 1260 et 1270.Dans l'église des Taxiarques du Castro de Géraki de Laconie(pi. 55), des indices iconographiques dans la scène de la prise de Jéricho,un des miracles accomplis par les Archanges, permettent de dater cettefresque de la seconde moitié du XIII e siècle. Les fresques de l'Églisede Saint-Nicolas, dans la ville de Géraki (pi. 57-60), présentent beaucoupde caractères communs aux fresques serbes de la dernière décade duXIII e siècle et particulièrement de Gradac et de Arilje.Il existe, à Arta et dans ses environs, une série d'églises possédantdes fresques de la seconde moitié du XIII e siècle qui n'ont pas encoreété nettoyées. Des exemples pris dans l'église de Saint-Démétrios Katsouris, de la fin du XIII e siècle (pi. 61), témoignent d'un niveau artistiqueélevé, ainsi que les fresques de l'Omorphi Ecclesia d'Athènes (pi. 62)qui montrent une pleine possession, de la part de l'artiste, de la valeurde la plasticité. Enfin, les fresques de l'Olympiotissa d'Elasson enThessalie (1295 ou 1304) appartiennent entièrement à l'École macédonienne (pi. 63-64).Par les exemples donnés ci-dessus, nous avons présenté un aperçusommaire du matériel artistique dont la Grèce dispose. Lorsque les fresques de ces églises seront nettoyées, étudiées, et lorsque pourront y êtreajoutées celles d'autres régions, non encore explorées, à ce moment, leurrapport avec l'art d'autres pays et la contribution des monuments grecsà l'œuvre créatrice de la Renaissance des Paléologues pourront, seulement, être éclaircis avec plus de précision. Pour l'instant, nous pensonsque les exemples fournis sont suffisants pour modifier l'opinion qui dominait jusqu'à présent, et nous amener à penser que, premièrement, lapeinture monumentale continue durant toute l'occupation franque, nonseulement dans les régions libres des Despotats, mais aussi dans les régions continentales et insulaires de la Grèce soumises à l'occupation franque. En second lieu, on pourrait présumer que l'art de la premièrephase de la Renaissance des Paléologues de ces régions suit, dans sesgrandes lignes, un développement parallèle à celui de la peinture monumentale contemporaine de la Serbie qui représente ou reflète, en grandepartie, l'art de Constantinople et, plus tard, celui de Thessalonique.Si nous prenons en considération que des tendances progressistes analogues sont manifestes, hors du Despotat d'Epire, dans les monuments de l'Empire de Trébizonde — selon les recherches récentes deTalbot Rice à Sainte-Sophie — ainsi que dans ceux de l'Empire de Nicée— d'après Lasareff — monuments aujourd'hui disparus, il apparaît alors— en évidence — que le mouvement artistique, au cours du XIII e siècleet jusqu'à la Renaissance des Paléologues proprement dite, ne se bornaitpas à des pays déterminés, mais, en général, s'étendait à tous les paysbyzantins et slaves soumis à l'hégémonie de la seule église Orthodoxe.
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