Τοιχογραφίες του 13ου αιώνα στην Αργολίδα : Ο ναός των Ταξιαρχών και ο Άγιος Ιωάννης ο Θεολόγος

Part of : Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας ; Vol.34, 1992, pages 155-166

Issue:
Pages:
155-166
Parallel Title:
Peintures murales du XIIIe siècle en Argolide : Les églises des Taxiarques et de Saint-Jean le Théologien
Section Title:
Articles
Author:
Abstract:
Dans la région de Damalas, près de Kranidi en Argolide, se situent, à part l'importante église de la SainteTrinité qui date de 1244, deux autres petits monumentsdu XHIe siècle: l'église des Taxiarques et celle de SaintJean le Théologien. A cette époque et plus spécialementà partir de 1212, l'Argolide est passée sous l'autoritéd'Othon de la Roche, Duc d'Athènes, cédée par Geoffroye I Villehardouin pour la participation du premier àla prise de la ville de Corinthe.Le premier monument est une église à toits croisés(σταυρεπίστεγος) comportant quelques peintures murales, conservées en état médiocre et représentant laVierge Vlachernitissa, dans la conque de l'abside, quelques évêques officiant, saint Biaise, saint Jean Baptiste,deux archanges, la Nativité et la Transfiguration duChrist, la Pentecôte, sur la voûte en berceau, les symboles des quatre évangélistes, accompagnés de l'inscription «αδοντα βοώντα κεκραγότα (και λέγοντα)», ettrois scènes du cycle mariologique (Nativité, Présentation de la Vierge au Temple et Dormition).L'iconographie de ces peintures suit pour la plupartla tradition du Xlle siècle avec peu d'éléments qui s'attachent au XHIe siècle. Le style aussi est redevable àl'art de l'époque des Comnènes. En plus, la maladressede la composition des scènes, la simplicité et le graphisme accentué du dessin des figures et du paysagerévèlent le caractère extrêmement conservateur du décor, et certains détails témoignent de la formation populaire du peintre. Nous daterions ces peintures autour dumilieu du XHIe siècle.L'église de Saint-Jean le Théologien appartient également au type des églises à toits croisés. Couverte d'unecouche de chaux à l'intérieur, elle fut nettoyée très partiellement. Nous avons ainsi les images représentant lessaints: Jean le Théologien, Joachim, Anne tenant laVierge dans les bras, Menas, Eustache et Georges ainsique celles du prophète Elie et peut-être de deux autresprophètes dans des médaillons entrelacés. Le style de cespeintures se rapproche sur quelques points du style desfresques de Saint-Pierre de Kalyvia-Kouvara en Attique(1232) et du Jugement Dernier de Saint-Georges dans lamême région (quatrième décennie du XINe siècle ou peuaprès) et se rattache à la tradition comnénienne, suivantde bons modèles de cette tradition.D'après les données les plus récentes de la recherche surla peinture murale du XHIe siècle en Grèce nous remarquons que la conquête de la plus grande partie du payspar les Latins après la quatrième croisade, en 1204, etson isolement du grand centre artistique de Constantinople définissent le caractère et la qualité de son art àcette époque. La neutralisation des archontes locaux etle fait que certaines diocèses n'avaient plus à leur têteleurs prélats érudits ont fait surgir des forces nouvellesqui provenaient de couches sociaux plus bas et pluspauvres. Le grand nombre des peintures murales enGrèce qui ont été découvertes et étudiées jusqu'à présent, datées par des inscriptions ou datables du XHIesiècle, témoignent d'une activité artistique intense, quipourrait être interprétée comme un renforcement dusentiment religieux et une réaction envers les conquérants hétérodoxes; ces derniers ont sûrement privé lescommunautés religieuses de leurs chefs spirituels, maisils ont fait preuve de tolérance.Les inscriptions dédicatoires montrent que, dans ces créations, l'initiative fut prise par des prêtres locaux, desmoines et de simples agriculteurs. Mais la provenancesociale humble des donateurs et les moyens économiques limités avaient pour conséquence l'abaissementdu niveau artistique de ces oeuvres et le caractèreconservateur et provincial de leur art, qui intègre souvent des éléments complètement populaires.Plus spécialement, pendant la première moitié du XHIesiècle, on observe une homogénéité dans l'art des régions sous les Latins, due à la forte dépendance de cetart de la tradition comnénienne, qui avait prédominécomme une «koiné» sur tout le territoire de l'empirebyzantin pendant l'époque des Comnènes. Mais, durantla deuxième moitié du XlIIe siècle, l'affaiblissementsuccessif de cette dépendance a permis l'expression departicularismes locaux ainsi que la définition d'unevariété d'expression artistique qui a eu une certaineextension et où les influences des grands centresartistiques de l'époque restent limitées ou isolées.
Subject:
Subject (LC):
Electronic Resources: