Το δακτυλικό έξάμετρο και ή ομηρική γλώσσα
Part of : Ελληνικά : φιλολογικό, ιστορικό και λαογραφικό περιοδικό σύγγραμμα ; Vol.38, No.2, 1987, pages 239-259
Issue:
Pages:
239-259
Parallel Title:
L'hexamètre dactylique et la langue homérique.
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Dans son livre récent, Το μήνυμα τον 'Ομήρου, Athènes 1985, p. 163, le Prof.J. Th. Kakridis a réuni certains articles publiés après 1982 (avec révision) ou inédits. Il y a inséré à titre d'annexé (Παράρτημα) un article spécial intitulé «Tò δαχτυλικο έξάμετρο και ή ελληνική γλώσσα» (ρ. 97-113, avec des notes aux p. 148-149), où il réfute certaines opinions de l'auteur de la présente étude sur la langue.d'Homère, formulées sous forme de digression à l'occasion d'une analyse du texte de la Ριμάδα του Μεγαλέξαντρου, éditée par D. Holton, analyse publiée dans cette même revue (32, 1980, 141 sv.). Tsopanakis annonçait la parution prochaine d'un travail spécial, qui a effectivement paru en 1983 sous le titre Homeric Researches: From the Prosodie Irregularity to the Construction of the Verse, Thessalonike, p. XXIV+316 (Annexe 41 de YAnnuaire scientifique de la Faculté des Lettres de l'Université de Thessaloniqué). Dans la digression concernant le texte de la Ριμάδα Ts. niait la prétendue artificialité de la langue homérique et son adaptation —plutôt violente et contraire aux règles phonétiques—, soutenue par des savants européens (Meillet, Schulze, Κ. Meister, P. Chantraine etc.), auxquels le Prof. K. s'associait dans une brochure polygraphiée, destinée aux étudiants et jamais imprimée, et c'est contre cette digression de Ts. que le Prof. K. a écrit —apparemment avant de lui avoir donné sa forme définitive (v. p. 112 sv.)— son Παράρτημα irrité, bien qu'il ait reçu —mais pas lu— le livre que Ts. lui avait envoyé. Ainsi, il répète les arguments connus sur les difficultés hypothétiques, que l'aède épique devrait éprouver pour obtenir les dactyles et spondées nécessaires au moment donné, arguments que le livre de Ts. réfutait par des statistiques et chapitres spéciaux (II. The final syllables, III. Thesis and Arsis, IV. Difficult Metrical Types, VII. ((Die homerische Kunstsprache», titre tiré du livre homonyme de K. Meister, VIII. Metrical Lengthening, etc.) Dans le présent article, Ts. fait une nouvelle présentation du problème du traitement des syllabes finales, brèves ou longues, et de leur éventuelle mutation prosodique, dans les 30 formes métriques pour les mots d'une syllabe jusqu'aux tétrasyllabes (υ et - pour les monosyllabes, 4 pour les disyllabes [υυ, -υ, υ - , - - ] , 8 pour les trisyllabes (υ υ υ, υ υ-, υ - υ , -υ υ, , - υ - , υ - - , - - υ ] , 16 pour les tétrasyllabes [υυυυ, υ υ υ - , υ υ - υ , υ - υ υ , - υ υ υ , υ υ - - , - - υ υ , υ - υ - , - υ - υ , - υ υ - , υ - - υ, υ, υ , - υ - -, - - υ -, ], et il spécifie les types et les conditions dans lesquelles certains d'entre eux sont ou peuvent être employés dans l'hexamètre, d'autres non. Ts. montre que grâce aux lois prosodiques connues (la syllabe finale longue ouverte peut devenir brève devant voyelle initiale, une syllabe brève ouverte ou fermée peut devenir longue par position devant une ou deux consonnes initiales) l'aède était grandement aidé dans son travail en transformant les tribraches en anapestes ( υ υ υ > υ υ ϋ ) , les crétiques en dactyles ( - υ - > - υ ^ ) les 1ers péons en choriambes ( - υ υ υ > - υ υ ΰ ) et ainsi de suite; et que cette solution conforme aux lois prosodiques lui épargnait la tâche difficile de transformer les tribraches en dactyles ( υ υ υ > - υ υ ) , les crétiques en molosses ( - υ - > ), etc., éventuellement contre les lois phonétiques de la langue grecque. Ts. regrette sincèrement le fait qu'il ait été obligé de rédiger cette réponse à M. K., mais il lui était impossible de l'éviter surtout à cause de la réaffirmation de la part de M. K. de vues que M. Ts. a mis quelque 20 ans de recherche méticuleuse à réfuter. M. Ts. est convaincu que nos connaissances des conditions phonétiques de la langue de l'époque d'Homère ne peuvent être aussi exactes que nous le croyons, que nous ne savons pas comment le chant pouvait intervenir sans gêne pour allonger des syllabes brèves dans les circonstances extrêmement rares, où aucune explication prosodique ou grammaticale n'est pour le moment valide, et que selon ses computations le poète épique avait à sa disposition quelques 65 associations de mots, à partir des monosyllabes jusqu'aux tétrasyllabes, pour former des dactyles et des spondées sans aucune difficulté. En somme,-'non seulement l'aède n'était pas obligé d'altérer la forme grammaticale des mots, mais il pouvait aussi à l'occasion dépenser libéralement des dactyles prêts ou d'autres formes métriques qualifiées, en élisant leur dernière syllabe, etc. Ts. insiste aussi sur le rôle polyvalent du digamma.
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